mardi, janvier 31, 2006

mardi 31 janvier

Petit parcours par association de titres :

- Daniel Colin, Passion gitane : les yeux noirs, 3 :29
- Jo Privat, Manouche partie : les yeux noirs, 2 :56
- Daniel Colin, Passion gitane : mon amant de saint-jean, 2 :40
- Médard Ferrero, Brelan d’as : mon amant de saint-jean, 2 :38
- Jo Privat, Brelan d’as : mon amant de saint-jean, 2 :53
- Jo Privat, Brelan d’as : mon amant de saint-jean, 2 :59
- Daniel Colin, Passion gitane : germaine, 2 :15
- Marc Perrone, Velverde : germaine – soir de paris, 3 :19

Avec un tel viatique, la journée démarre sous les meilleurs auspices... C’est le genre de musique qui ouvre l’appétit dès dix heures et qui donne envie de faire un petit sort à quelques cochonnailles. Avec ça, un petit vin sans prétention, mais frais comme un coteau landais : un Tursan.

lundi, janvier 30, 2006

lundi 30 janvier

J’avais oublié de noter que Daniel Colin joue sur un accordéon Maugein. Evidemment, Maugein !

J’avais cité sa complicité avec Dominique Vernhes à la clarinette, mais en fait c’est très incomplet et injuste. Réparons cet oubli :

- Daniel Colin, accordion
- Patrick Saussois, guitar
- Koen de Cauter, guitar
- Jean-Claude Béneteau, bass
- Dominique Vernhes, clarinet sur Les yeux noirs, Dinette, Folie à Amphion et Jacqueline.


Dès que j’aurai fini d’écouter Passion gitane, ce qui n’est pas pour tout de suite, j’écoute Couka de Jean Corti et Le tournis d’Armand Lassagne… et après, Manouche partie de Jo Privat.

dimanche, janvier 29, 2006

dimanche 29 janvier

Retour vers Pau. Après un déjeuner : huîtres de Bouzigues, les unes avec une pointe de citron, les autres passées au four avec une noix de beurre, de l’ail et du persil ; bulots avec leur mayonnaise pour Sébastien qui n’aime pas les huîtres, quoique… les chaudes, faut voir ; riz ; gâteaux du pâtissier. Tariquet, premières grives 2002. café bien serré.

L’autoroute, sur laquelle la neige est tombée en abondance, n’est souvent praticable que sur une seule voie, c’est pourquoi les camions, autorisés exceptionnellement à circuler un dimanche, sont bloqués aux péages. La route est un peu piégeuse, mais on ne voit pas les kilomètres passer avec Daniel Colin et Jo Privat, que nous avons empruntés à la médiathèque de Toulouse. Ah ! les kilomètres entre Saint-Gaudens, Montréjeau et Lannemezan au son des Yeux noirs, de Mon amant de Saint-Jean, de Passion gitane ou encore de Gitano-blanco, de Viva Pancho ou de Brise sablaise… Il est bien difficile de garder le cap tant l’envie de balancer est forte…

samedi 28 janvier

Nadja nous a acheté deux billets pour un concert du Didier Labbé Quartet au Centre Bonnefoy, à 20h30. Nous avons les numéros 0446 et 0447.

Le quartet joue plusieurs titres de Tous au souk. Entre autres…

- Le retour d’Ulysse
- Tous au souk
- Lazaward
- Petit coefficient

Très bonne soirée. Quartet inventif et plein de complicité. Didier Labbé est un vrai leader ; Eric Boccalini construit des solos comme on tisse un tapis de haute laine ; Laurent Guitton nous a enchantés : puissance, inventivité, musicalité. Didier Dulieux, qui joue sur un accordéon Victoria noir et argent à boutons, donne au quartet une couleur particulière. Des phrases comme des coups de fouets ou des coups de patte… Pas de littérature. Concision et précision. Comme dans les disques, nous regrettons quelque peu qu’il n’apparaisse pas plus nettement ; il doit être possible de le détacher, de le faire venir au premier plan. Pour ma part, je pense que le quartet y gagnerait une autre dimension.

En tout cas, on a bien aimé…

vendredi 27 janvier

Je profite de la carte de Nadja pour aller explorer la médiathèque José Cabanis, près de la gare Matabiau, au bout des allées Jean Jaurès. J’aime beaucoup ce lieu qui correspond assez bien pour moi à un espace de culture populaire. Recherche fructueuse…

- Daniel Colin, Passion Gitane, Djaz, 2002,
- Jo Privat, Balajo, Accordéon Or, 2001,
- Dino Saluzzi et Rosamunde Quartett, Kultrum, 1998

Retour à la maison…

- Daniel Colin, que j’avais pu entendre dans un disque des Primitifs du Futur et dans un autre de Paris Musette, m’enchante littéralement. C’est la grande famille du swing musette et du jazz manouche. Son accordéon a pour complices deux guitares, une clarinette et une contrebasse. Un bel équilibre ! J’apprécie tout particulièrement les dialogues entre l’accordéon de Daniel Colin et la clarinette de Dominique Vernhes.
- Jo Privat, on a beau le connaître, c’est toujours l’énergie… Ici, on passe d’un swing rock à une valse, d’une autre valse à un paso-doble, d’un autre paso à un tango et ainsi de suite… Le bonheur sans nostalgie…
- Dino Saluzzi joue avec un quartet spécialiste de Schubert. Méditation, retenue, nostalgie… De vastes paysages à perte de vue, arides sous des ciels lourds.

jeudi 26 janvier

Jeudi 26

Déjeuner chez Frédéric S., avec Florence M. et Paul, le fils de Frédéric. Au menu, salade : tomates et parmesan ; couscous, Bordeaux, crumble aux pommes et poires confites, spécialité de Florence. Le chien rode autour de la maison, curieux de voir ce que nous mangeons. Temps splendide ; une brume blanche nous empêche de voir les Pyrénées, mais nous les laisse deviner. Vue imprenable. On parle de choses et d’autres, autrement dit on échange des idées d’importance sans se prendre au sérieux.

Après le café, Frédéric installe trois extraits musicaux d’environ quarante secondes dans ce blog. Pour moi, ça relève de la pure magie ! On peut les trouver le 1er janvier, le 23 décembre et le 16 décembre. Il faudra que je pense à créer des liens pour les retrouver d’un coup de clic. Chaque chose en son temps.

Il s’agit de :

- Quatuor Caliente, Astor Piazzolla, Libertango,
- René Lacaille, Patanpo,
- Motion Trio acoustic accordions, Picture of the Street.

Merci Frédéric !

mercredi, janvier 25, 2006

mercredi 25 janvier

Hier, en remettant à sa place le disque de Cholo Montironi, je me suis rappelé une autre interprétation de La Casita de mis Viejos dans le disque Tango Futur, Paris – Buenos Aires. Je n’ai guère le goût des comparaisons à la recherche de préférences, encore moins le goût des classements ; en revanche, j’ai toujours plaisir à passer alternativement et sans délai deux interprétations d’une oeuvre, voire plus, pour en saisir peu à peu intuitivement les qualités propres, les différences et les saveurs particulières. C’est ce que je viens de faire avec ces deux versions :

- la version solo de Cholo Montironi, in Una Voz de Bandonéon, 3:33
- la version de S. Moncayo (mezzo-soprano), C. Delangle, alto saxo, O. Catelin-Delangle, piano, M. Bonnay, bandonéon et E. Chalan, double bas, in Tango Futur, Paris – Buenos Aires, 3:52

Evidemment, la pratique est risquée… car à chaque écoute, un trait apparaît qui alimente le désir de le retrouver et d’en découvrir de nouveaux, encore insoupçonnés. Mais c’est aussi une manière de suspendre le temps dans la parenthèse de ces écoutes en boucles.

mardi, janvier 24, 2006

mardi 24 janvier

Mon imaginaire associe spontanément l’accordéon à l‘extraversion et le bandonéon à l’introversion. Bien sûr, je pourrais m’objecter maints exemples contraires, mais l’impression est là. Pour la renforcer, je ne saurais trouver meilleur exemple que Cholo Montironi dont il était question hier. Je l’imagine seul à seul avec son instrument et nous, qui l’écoutons, nous ne percevons que l’écume de ce dialogue.

Je retiens en particulier :

- Recordando a Carlos Gardel, 4:11
- Madame Yvonne (Pereyra y Cadicamo), 2:18
- La Casita de Mis Viejos (Cobian y Cadicamo), 3:33
- Träumerei (Robert Schumann), 2:09
- Des Dichter Spricht (Robert Schumann), 1:56
- Yesterday (Lennon / Mc Cartney), 2:38

lundi, janvier 23, 2006

lundi 23 janvier

Dans la collection Signature, Radio France, un disque rare de bandonéon solo.

- Cholo Montironi, Una voz de Bandonéon, France Musiques, Signature / Radio France, 2002.

Ce disque ne dure que 39:20, mais on ne pourrait guère maintenir son écoute plus longtemps tant sa rigueur exige d’attention. Sur le fil du rasoir. Un parcours tendu entre Carlos Gardel et Robert Schumann. L’histoire du tango et le retour du bandonéon à ses origines allemandes.

Une couverture janséniste et trois photographies en noir et blanc de C. Montironi, où l’on comprend ce qu’écrire avec de la lumière veut dire.

Un bel objet, ce disque ! Il faut citer le photographe : Christophe Abramowitz et le concepteur graphique : Michal Batory.

dimanche, janvier 22, 2006

dimanche 22 janvier

"Ah ! Louis si tu viens à Vienne / ah ! Louis, oui ! je serai tienne / là-bas aussi y’a de l’accordéon / pas des javas, des danses de salon / ah ! Louis quand mon cœur s’emballe / ah ! Louis je perds les pédales / oui ! fais de moi / ton fétiche d’amour / ah ! oui chéri, mon sur-moi / mon amour !"

La java viennoise (Louis le Gambilleur et la fille de Freud), paroles et musique de Dominique Cravic.

D. Huck, chant ; I. Vandel, chant ; F. Dondard, accordéon ; D. Colin, accordéon ; J.-M. Davis, xylophone (solo); F. Lovsky, scie musicale (solo) ; F. Ovide, national duolian ; D. Cravic, guitare ; R. Crumb, mandoline ; R. Santiago, batterie ; B. Auger, saxo ténor ; M. Richard, saxo alto ; J.-P. Chaty, saxo basse.


Un autre jour, on dira un mot de Kid Chocolat qui tombe le soir pour dix dollars et rêve qu’il est musicien… Il faudra aussi parler de la magnifique « route des vins de Jurançon » : un peu moins de vingt domaines. Il faut la parcourir pour le croire… La vue des Pyrénées bleues, grises, vertes et blanches, sombres et étincelantes, embrumées et ciselées, tout au long de la route, c’est beau comme la promesse paradoxale d’un au-delà immédiat et sensible. A portée de sens.

samedi, janvier 21, 2006

samedi 21 janvier

J’ai une affection particulière pour un disque sui generis :

- Les primitifs du futur, World musette, C’est la goutte d’or qui fait déborder la valse, 1999.

Tout dans ce disque respire l’intelligence, la culture, la virtuosité, le second degré et la tendresse… Un enchantement d’esprit et de musique. Si c’est ça, la tribu World musette, on rêve d’en faire partie…
Excusez du peu : Cravic à la guitare et au chant, Crumb aux crobards et à la mandoline ou au banjo, Colin, Barboza ou Dondard aux accordéons, Viret à la contrebasse, et tous les autres qu’il faudrait citer un à un.
Avec Boris Vian et Didier Roussin comme anges tutélaires ! Les zinzins du zinc ! Rencontre improbable et explosive entre le « blues de Paname », le tango, la rumba, la valse manouche et bien d’autres choses encore…

Quelques titres ? Comment choisir ?

- Portrait d’un 78 tard
- C’est la goutte d’or qui fait déborder la valse (valse orientale)
- Maldita noche (la danseuse au pied bot)
- Chanson pour Louise Brooks
- La java viennoise (Louis le Gambilleur et la fille du Dr Freud)
- Kid Chocolat
- La valse chinoise
- Etc… etc…

Avec ça, patron, on hésite entre une omelette à la morue, quelques tranches de jambon Serrano ou des poivrons farcis, à moins qu’on ne se laisse tenter par une morue Guetaria ou par une lotte à la Galicienne. Il est vrai que le lomo « à la plancha » a aussi ses attraits. En tout cas, on prendra le « cidre maison », comme d’habitude. Mais c’est vraiment difficile de se décider car il y a aussi les Saint-Jacques et queues d’écrevisses en cassolettes…

vendredi, janvier 20, 2006

vendredi 20 janvier

Ne dit-on pas que la consommation de chocolat, bien loin d’en rassasier le désir, contribue à l’exciter et à l’alimenter ? De même, j’ai voulu écouter à nouveau, dès le petit déjeuner, les trois disques achetés hier à la boutique « Harmonia Mundi » de Tarbes et toute la journée durant je n’ai eu de cesse de les écouter et de les écouter encore… Chaque audition me fait découvrir de nouveaux plaisirs et du même coup m’incite à vérifier si la suivante fera de même… Bref, la journée, qui n’est pas terminée, s’est passée à faire passer et repasser :

- Kimmo Pohjonen, Kielo
- Rudi et Nini Flores, Chamamé
- Panseluta Feraru, Chants Lautar de Bucarest, avec Constantin Lacatus à l’accordéon.


A noter : une bonne présentation du disque de chants « lautar » et un livret absolument excellent signé Michel Plisson pour présenter le disque de « chamamé ». Un absolu respect de l’auditeur ! Evidemment, un disque Ocora Radio France. Quant au disque finlandais de Pohjonen, il ne comporte qu’un minimum d’informations légales et c’est bien, car cela laisse toute sa place au rêve et à l’imagination. Des ciels bas et lourds, de grands espaces terrestres, des mouvements de vagues puissantes, une végétation têtue à ras du sol. Tout ça dans un accordéon.

jeudi, janvier 19, 2006

jeudi 19 janvier

Déjeuner amical avec Jacques L… Menu de midi : soupe aux vermicelles chinois, poulet curry pour Jacques et Françoise, porc caramel pour moi, nougats, café ; verre de vin rouge pour Françoise, bière thaï pour Jacques et moi.

Un aller-retour Pau -Tarbes. Il y a trop longtemps que nous ne sommes pas allés nous approvisionner à la boutique « Harmonia Mundi ». Le responsable est toujours aussi affable et compétent. Il m’informe de la venue de Lacaille à Oloron lors du festival Jazzoloron…

Françoise choisit quelques disques de Mozart et de Schubert, plus un dvd « Le lac des Cygnes » interprété par Patrick Dupond et Marie-Ange Pietragalla. Le rêve de Charlotte !

Pour ma part, je retiens un disque qui m’intrigue depuis des mois, mais que finalement j’ai toujours laissé au profit d’autres. Bien entendu, je l’achète sans l’écouter, pour cultiver la surprise de la première écoute intégrale de retour à la maison :

- Kimmo Pohjonen, Kielo, 1999

En fouillant un sans intention préconçue, je tombe sur un autre disque qui m’attire tout de suite :

- Rudi et Nini Flores, Chamamé, 2005.

Pourquoi cette attirance instantanée : d’une part, la confiance que je donne d’emblée à la collection Ocora, d’autre part Nini Flores, c’est bien l’accordéoniste de Gotan Project, c’est bien ça, n’est-ce pas ?

Enfin, alors que le responsable de la boutique fait écouter la version Musique d’abord du Trio avec piano op. 100 de Schubert à Françoise, je fouine, je furète, je fouille, j’hésite… Me voyant perplexe, il me demande : « Et celui-là, vous le connaissez ? », « Non, pas du tout… », « L’accordéoniste devrait vous plaire… » :

- Chants Lautar de Bucarest, Panseluta Feraru, 2000

Retour à Pau. Passage à la Fnac pour retenir deux places pour un concert du Quatuor Talich avec Inger Södergren, le 2 février au Palais Beaumont.
Retour à la maison. Pas d’écoute intégrale, mais un choix quelque peu aléatoire dans mes trois disques. De plaisir en plaisir…

- la voix de Panseluta Feraru et l’accordéon de Constantin Lacatus ! Lacatus évidemment. L’accordéon des Carpathes… Ionica Minune, Roberto de Brasow. Ils sont d’une même famille.
- Le chamamé ! On pense à Raul Barboza, mais c’est autre chose. Moins de jeu de soufflets. Si ce n’était si banal, on pourrait parler d’une douceur envoûtante… une ligne claire, fragile et obstinée.
- Kielo, c’est une autre sorte de révélation. En premier lieu, une impression de puissance qui permet d’explorer maintes pistes.


C’est sûr, il y a des journées moins heureuses et surtout moins porteuses de promesses de plaisir.

mercredi, janvier 18, 2006

mercredi 18 janvier

Après une journée de travail bien remplie sur la Côte Basque : départ à 7 heures dans la nuit et le brouillard, retour à 19 heures sur la voie gauche de l’autoroute pour éviter les projections humides et huileuses des camions, on ouvre un « Domaine du Roumani, 1990 », appellation Collioure contrôlée, mis en bouteille à la propriété, bouteille n° 70662, 13% vol. Du vin né et élevé entre Port-Vendres et Banyuls. Les embruns de la Méditerranée ont apporté au Grenache noir et au Mourvèdre un peu de fraîcheur salée. Epices venus d’ailleurs, fruits rouges et forts tanins. Ce vin a bien vieilli ; il développe en bouche une sorte de chaleur inexorable qui se répand bientôt dans tout le corps. La vache, il allume !

Il faut écouter quelque chose qui soit à la hauteur…

- Rumberos Catalans, La Vida ! 2004.

Dans ce disque de « rumba rouge et de flamenco noir », dans ce disque de chants, de guitares et de palmas, de trompette et de violon… un accordéon, et quel accordéon : Francis Varis !

Il faut écouter :

- La Esquina
- El « Pelo Negro »
- Cantem una rumba
- Es una buena mujer
- Cuando tu no estas


Est-ce qu’on peut parler d’accordéon gitan ? Oui, on peut ! Il est avec les autres instruments, au service des autres, mais je n’entends que lui.

mardi, janvier 17, 2006

mardi 17 janvier

… écouté deux disques dont Didier Labbé est le leader :

- Tous au souk, Didier Labbé Quartet, 2003
- Passejada, Didier Labbé Octet, 2005

J’apprécie beaucoup le son de ces deux formations, particulièrement les saxos ou la flûte de D. Labbé et les tubas d’A. Guitton et de N. Calvet. Sans compter ici ou là une mandoline ou une voix (D. Laborde), une guitare ou un oud (R. L. Pereira). J’y perçois de l’humour !
En revanche, j’aimerais que les interventions des accordéonistes soient, comment dire ?... plus audibles. Qu’il s’agisse de Didier Dulieux ou de Ruben Alves, je regrette leur discrétion. Certes leur présence est réelle, mais s’il venaient au premier plan de temps en temps, il me semble que certains titres prendraient une autre dimension.

J’ai bien apprécié en outre le bonus vidéo où l’on peut voir la disposition de l’Octet sur scène, le jeu de Didier Labbé et le danseur flamenco Bernardo De Barros. C’est un vrai plus et pas seulement le simple enregistrement d’un moment musical. Et justement je trouve que l’accordéon est un peu à la marge…

En tout cas, tout ça, ça sent l’huile d’olive, les chiches-kébabs et le raisiné… avec un café turc.

lundi, janvier 16, 2006

lundi 16 janvier

Après quelques essais infructueux d’écoute d’accordéons classiques (j’ai bien conscience que mon inculture musicale m’interdit d’apprécier la beauté d’un grand nombre d’œuvres et d’interprétations, même si je m’efforce d’y remédier), après quelques essais infructueux (mais je ne citerai ici aucun nom, car c’est de mon goût qu’il s’agit), après quelques essais et autres tâtonnements (sans doute mon humeur y est-elle aussi pour quelque chose), donc après quelques tâtonnements sans succès, j’y viens, je choisis un disque de Guy Klucevsk : « The Well-Tampered Accordion ».

Un livret comme sait les faire Winter & Winter. Couverture verte, lettrage or ; intérieur : photos et titres fléchés, dans les tons gris et sépia.

Vingt-sept titres pour un total de 57 :07. Le plus long : 3:28 ; le plus court : 0:35. Plusieurs morceaux inférieurs à la minute. Une suite de courtes pièces, comme les rouages d’un oignon suisse ! Une impression d’équilibre nécessaire : on ne pourrait rien bouger sans le rompre.

Une heure instantanée…

dimanche, janvier 15, 2006

dimanche 15 janvier

Hier soir, samedi 14 janvier, à 21h24, j’ai découvert un commentaire relatif au texte [mardi 10 janvier] que m’avait inspiré l’écoute du disque « Travessa da Espera, danças ocultas ». Deux surprises heureuses dans un même message. D’abord, son signataire est Artur Fernandes en personne ; ensuite, j’apprends que la musique « Escalada », enregistrée à Bègles en 2002, peut être écoutée sur le blog du groupe. J’ignorais évidemment cet enregistrement quand je faisais allusion à cette banlieue de Bordeaux dans mon dernier paragraphe. Mais en l’occurrence il n’y a pas de hasard. « Il était une fois, l’inconscient… ». J’écrivais en effet à propos de cette musique : « Il ne s’agit pas d’un passé plus ou moins lointain, plus ou moins imaginaire, mais d’un monde latent, présent comme l’inconscient ». Or, j’ai passé mon enfance à Bègles et « Danças ocultas » en a ranimé les images et les sensations.

« Il était une fois, à Bègles, quatre musiciens qui fabriquaient des songeries… »

Du coup, évidemment, j’ai envie d’écouter à nouveau ce quatuor diatonique…

………….

Je retrouve à cette nouvelle écoute quelque chose qui ressemble à la dégustation de bons vins. Au premier abord, on découvre des odeurs et des saveurs qui provoquent un plaisir premier. Mais si on laisse reposer un peu et le vin et ses papilles, une nouvelle dégustation dévoile d’autres odeurs et d’autres saveurs. Et ainsi de suite… C’est ainsi, me semble-t-il que le bon vin révèle sa profondeur, sa capacité à se manifester à travers des plans multiples. C’est toute la différence avec ces vins que l’on goûte une fois et dont on a immédiatement fait le tour.
De même, d’écoute en écoute, « Danças ocultas » me fait éprouver d’autres perceptions, encore inouïes… Sans que l’influence soit directe, je pense aujourd’hui à des musiques qui auraient traversé le Moyen-Age et la Renaissance, à des cloîtres romans avec leurs jardins clos, à des photographies de Giacomelli, mais aussi à M. Perrone ou à R. Barboza. Il ne s’agit ni d’influences, ni d’emprunts, mais de parenté : les membres d’une même famille, qui ont une vision semblable du monde…

« Il était une fois… quatre autres titres »

- Diatonico, 2 :47
- Queda d’agua, 2 :18
- Vaguear, 3 :50
- Dança II, 1 :49

samedi, janvier 14, 2006

samedi 14 janvier

Il y a quelques semaines, à l’occasion d’un voyage à Orléans (dont je vous recommande tout particulièrement le musée de peinture), nous passons vers 18h30 devant la boutique « Harmonia Mundi » qui affiche parmi ses nouveautés un disque – portrait de Piazzolla, encre de chine et aquarelle- « Astor Piazzolla, Adios Nonino ».
Bien évidemment, nous entrons de confiance pour l’acheter.

Hier après-midi, après avoir fait les courses alimentaires hebdomadaires à l’hypermarché « Leclerc », petit détour rituel par l’espace culturel. Parmi les disques de Piazzolla comme compositeur et/ou interprète, une pochette inconnue attire mon regard – portrait de Piazzolla à l’encre sur bandeau rouge en diagonale- « Astor Piazzolla, Tango sensations ».
Bien évidemment, après une écoute rapide et sélective, mais suffisante, je l’achète.

… La nuit est tombée, les volets clos, les lumières amorties. Les dernières miettes sont maintenant dans la poubelle et le lave-vaisselle fait son office.


- Astor Piazzolla, Adios Nonino, 1985 Artop, 2005 Le chant du Monde
Orchestre philharmonique de Liège, direction Léo Brouwer
Astor Piazzolla, bandonéon
Cacho Tirao, guitare
Guy Lukowski, guitare
[Marc Grauwels, flûte]

- « Hommage à Liège »
- Introduction 3 :00
- Milonga 5 :20
- Tango 7 :30


- Astor Piazzolla, Tango sensations, 1994 Milan Sur
Daniel Binelli, bandonéon
Camerata Bariloche
Guitar Soloist : Hugo Romero

- Doble Concierto (for Guitar, Bandoneon and String Quartet) « Hommage à Liège »
- Introduction 3 :37
- Milonga 5 :32
- Tango 6 :38


Adios Nonino, Tango sensations, Adios Nonino, Tango sensations, Adios Nonino, Tango sensations… Hypnos’ Tango ! Xérès sec !

vendredi, janvier 13, 2006

vendredi 13 janvier

En dernière partie du dvd de démonstration du Roland FR-7b [cf. jeudi 12], L. Beier joue dans le registre bandonéon. En écoutant les quelques minutes de sa prestation, je fais le vœu qu’il constitue un quintet et qu’il nous donne un disque, que je qualifierais de classique, où l’on trouverait :

- Libertango
- Adios Nonino
- Mumuki
- Bandonéon
- Primavra Porteno
- Verano Porteno
- Otono Porteno
- Invierno Porteno
- Milonga del Angel
- Balada para mi Muerte
- Oblivion
- Chiquilin de Bachin

Il me semble que ce disque de bandonéon pourrait être une sorte de volet correspondant au volet jazz « New Montmartre » du Ludovic Beier Quartet et aux duos swing manouche avec Angelo Debarre. Ce serait alors un bien beau triptyque…

Imaginons un instant de pouvoir écouter par exemple ces trois interprétations d’Oblivion :

- Richard Galliano in Astor Piazzolla Ballet Tango,
- Richard Galliano et Michel Portal in Blow Up,
- Daniel Mille in Après la pluie

et de pouvoir mettre en correspondance une version d’un album de Ludovic Beier, qui pourrait s’appeler « Café Tango ».

A propos… cette mi-janvier, où la température du matin est souvent proche de 0°, est la période du « pèle-porc ». On va tuer le cochon, l’ébouillanter, le peler, le découper, l’accommoder et l’apprêter. C’est la promesse du temps béni des plats « débordant de cochonnailles diverses : jambon persillé, cervelas, museau, andouille de Vire, langue écarlate, pieds de porc » (G. Perec). Sortez les binious ! Résonnez musettes ! Boudin noir, boudins rouges… Les couleurs du tango.

jeudi, janvier 12, 2006

jeudi 12 janvier

Il y a dans Accordéons et Accordéonistes des vignettes à découper et à renvoyer à différents fabricants pour recevoir une documentation. Ce matin, j’ai trouvé dans le courrier, les réponses d’Accordiola et de Roland. Deux sortes de matériel, deux implantations géographiques, deux styles de communication :

- Accordiola-France SARL, Pré de Cordy, BP 80, 24202 Sarlat Cedex.

o Un dépliant en trois volets couleurs recto-verso. Des images à admirer comme quand, enfant, je feuilletais les catalogues de jouets et que je les voyais s’animer. Une page annonce « Bienvenue chez Accordiola » et se décline en quatre rubriques : « tradition artisanale », « technologie moderne », « renommée internationale » et « une visite s’impose », où Patrick Pauliout, directeur de la fabrique, se tient à la disposition des personnes intéressées pour une visite de l’usine et de ses installations. L’offre est sympathique. Je retiens la proposition, d’autant plus que Sarlat est une ville charmante et que la cuisine y est excellente.
o Un tarif y est joint avec les prix conseillés TTC / mai 2005. Simple, net et précis.

- Roland Central Europe France, 4 rue Paul-Henri Spaak, Parc de l’Esplanade, F 77462 St. Thibault, Lagny Cedex ; www.RolandCE.com.

o Une carte est jointe à l’envoi « With Compliments » et manuscrit « + d’infos au 0160079835, cordialement, Vincent R. »
o Deux feuilles recto-verso présentent les modèles FR-7b et FR-5b.
o La présentation écrite est complétée par un dvd : « Découvrez le FR-7b, véritable caméléon capable de reproduire la plupart de vos accordéons favoris, présenté par Ludovic Beier ». « Long version » : environ 18 minutes ; « court version », environ 5 minutes.

Ce que je retiens du visionnement et de l’écoute de ce dvd :

- L. Beier explique que « l’instrument acoustique et l’instrument numérique sont deux instruments différents »,
- la démonstration parcourt successivement quatre styles : « musette style », « jazz style », « tzigane register », « world latin, bandoneon register » ; on admire la virtuosité de L. Beier, mais on ne voit rien des réglages,
- la prise de vue joue sur trois plans : L. Beier jouant, son instrument, ses mains. Les doigts sont fascinants ; rien que pour en admirer le mouvement, je repasse le dvd en coupant le son ; on est dans le registre de la danse,
- L. Beier évoque l’idée de tester l’instrument, de faire des essais pour obtenir les effets recherchés, mais à aucun moment de tels tâtonnements ne sont donnés à voir ; on n’a affaire qu’à des modèles… C’est bien, mais j’aurais aimé voir et surtout entendre en quoi pouvait consister ce processus d’ajustement de l’instrument au projet du musicien : les essais et erreurs, les ajustements plutôt que des réalisations parfaites.


Accordiola et Roland, deux styles, deux mondes… dans les deux cas un vrai plaisir, presque puéril, devant ces jouets si sophistiqués.

mercredi, janvier 11, 2006

mercredi 11 janvier

Déjeuner de projet chez Florence M. avec Frédéric S. et Françoise. Florence a bien fait les choses : salade de mâche, champignons, parmesan et œufs de caille. Une explosion de couleurs. Pot au feu végétarien. Encore une explosion de couleurs. Salade de fruits et couronne moelleuse. Encore d’autres couleurs. Et chaque fois un nouveau mélange de saveurs. Peut-on parler de tons pastel à propos de saveurs ? Vin rouge frais et léger. Thés.

La conversation va de l’apprentissage de la lecture à la cuisine pour et par les enfants en passant par un séjour de Frédéric en Tunisie et par des projets épicuriens plus lointains, qu’il compte bien réaliser dans ses bergeries… et par d’autres chemins que nous avons plaisir à partager repas faisant.

Après le déjeuner, nous échangeons quelques impressions et idées sur nos projets respectifs. En ce qui concerne ce blog, Frédéric lance l’idée d’y inclure des extraits sonores des disques cités. L’idée est en effet séduisante et s’impose même tant elle parait « logique ». Sa mise en œuvre technique semble réalisable et nous allons y travailler ; la question reste de savoir quelles sont les possibilités légales de citation en matière musicale. Enquête à faire…

De retour à la maison, pour prolonger ce moment agréable, il nous parait, à Françoise et à moi-même, tout naturel d’écouter deux valses et deux tangos :

- La valse à Margaux interprétée par R. Galliano et Raul Barboza, 2 :51, in L’anthologie de Raul Barboza, cd 1. Complicité et humour…
- Tango pour Claude, 4 :09, in Viaggio [R. Galliano, accordion, B. Lagrène, guitar, P. Michelot, bass, Ch. Bellonzi, drums ]. Virtuosité et fidélité…
- La valse à Margaux , valse pour accordéon et orchestre à cordes, 3 :37, interprétée par R. Galliano et les solistes de l’orchestre de Toscane in Richard Galliano & i solisti dell’orchestra della Toscana. L’accordéon et les cordes…
- Zig-zag tango, 3 :28, Hiroko Ito in Quintessence. Des cordes et un accordéon…

mardi, janvier 10, 2006

mardi 10 janvier

« Travessa da Espera, danças ocultas, accordéons diatoniques ».

Quatre accordéons diatoniques ; quatre accordéonistes portugais du sud de Porto.

« Il était une fois… ». Leur musique résonne en nous comme les échos de contes familiers.
« Il était une fois… ». Il ne s’agit pas d’un passé plus ou moins lointain, plus ou moins imaginaire, mais d’un monde latent, présent comme l’inconscient.
« Il était une fois… ». Voyage entre les airs, la terre et l’océan. Brouillard, nuages, écume, poussière des chemins blancs, vibrations des oliviers aux crépuscules. Mirages…
Accordéon rime avec méditation. Leur musique est sans âge : aujourd’hui a des racines profondes.

- « Travessa da Espera, danças ocultas, accordéons diatoniques », sélection (1995 & 1998) fabriquée et vendue sous licence Emi-Valentim de Carvalho, 2002. 53 :41.

« Il était une fois » quatre accordéonistes :

- Artur Fernandes
- Francisco Miguel
- Filipe Ricardo
- Filipe Cal

« Il était une fois… » quatre titres :

- Escalada, 5 :32
- Hinos à noite, 4 :33
- Neia, 3 :05
- Bulgar, 3 :37


Je me souviens d’un quartier de Bordeaux : Bacalan ; les quais pavés, les bassins à flots, la base sous-marine, les bars à marins et les hangars pleins des odeurs de l’Afrique…
Je me souviens d’une banlieue : Bègles ; les étendoirs où séchaient les morues alignées à perte de vue, les vents de la Garonne qui se chargeaient d’odeurs de sel et d’iode en les effleurant.
Certains soirs, derrière la gare ou dans une rue proche des Capucins, on entendait quelque chose comme des airs de venus d’ailleurs.
« Il était une fois… danças ocultas… ».

lundi, janvier 09, 2006

lundi 9 janvier

On le sait bien, dans un fonds de disques ou de livres, il y en a toujours quelques uns pour lesquels on a une affection particulière. Cela tient à des circonstances d’achat, à un coup de cœur inexpliqué, à un plaisir partagé avec un copain ou un ami, ou encore à bien d’autres causes…
Parmi ces préférés, je reviens toujours avec émotion vers «BoloVarisTiboum, Ivry Port».

Quelques raisons à cet attachement ?

- la photographie de couverture. Sépia. Une péniche passe sous un pont, le long d’un quai d’où émergent deux cheminées d’usine fumantes. Fumées blanches sur fond de ciel gris et menaçant. Banlieue industrielle de Paris. Les années Renault et CGT : production à la chaîne et luttes ouvrières…
- à l’intérieur, sous le cd, une photographie prise quelques secondes avant. La même ? Une autre ? Presque la même. La péniche plisse la Seine. Une inexorable lenteur.
- un trio a priori peu orthodoxe et sans poudre aux yeux :

o Jacques Bolognesi (accordéon Hohner, touches boutons [canal droit], accordina),
o Francis Varis (accordéon Hohner, touches piano [canal gauche], accordina,
o Pierre « Tiboum » Guignon, percussions

- la présence et le jeu multiple de « Tiboum »…
- la complicité de « Bolo » et « Varis »… c’est sûr, ces deux-là avancent sans artifices ni détours : ils savent où ils veulent aller… et ils nous y conduisent… à leur rythme…
- une discussion avec Dominique O. pendant une pause-café, où nous découvrons avec satisfaction que nous voulions réciproquement nous faire écouter ce disque.

Bien entendu, d’un tel disque on ne saurait sortir tel ou tel titre. Comme l’écrivait à peu près Edgar Morin, « il y a plus dans la totalité que dans la somme des parties ». Malgré cette impossibilité, aujourd’hui à dix heures trente, je retiens particulièrement :

- Ivry Port, Didier Roussin, 4 :28
- Listening to Pat Martino, Francis Varis, 3:31
- Dinalie Mineure, Jo Privat, 2:21
- Whisper Not, Benny Golson, 6:17
- Opel Triste, Francis Varis, 2:49

Les références du cd : BoloVarisTiboum, Ivry Port, Iris Musique, 1998.

Et avec ça, qu’est-ce qu’on mange ? Le menu du jour du bistrot à l’enseigne du « Chat bleu ». Couscous : épaule de mouton et poule désossée, tomates, courgettes, piments doux, navets, oignons, cardons, fonds d’artichauts, fèves et pois chiches, assaisonnés de sel, de poivre rouge d’Espagne et de cumin ; semoule, sucre, miel et raisins de Malaga épépinés... Une ou deux cornes de gazelle. Compris dans le menu : un verre de Boulaouane et trois kawas bien serrés. La maison accepte les tickets-restaurant, mais pas les cartes bancaires.

dimanche, janvier 08, 2006

dimanche 8 janvier

… écouté un disque étonnant :

- Mahala Raï Banda, Crammed Discs, 2004.


Qu’on en juge !

“ This sensational new band from the Gypsy ghetto of Bucharest combines Romanian violins & accordions with a horn section consisting of army brass band veterans. Their funky rhythm section and inventive arrangements give their music a distinctively urban twist. Formed by young musicians related to the Taraf de Haïdouks, the band have mixed this debut album in collaboration whit electrogypsy whiz Shantel ”.

Rencontre improbable et post-moderne entre l’esprit du Taraf des Haïdouks, l’électrogypsy, les vétérans de l’ère Ceaucescu et l’accordéon de Marian Enache ! D’écoute en écoute, mes préférences changent, car j’y découvre chaque fois de nouvelles surprises, mais si mon plaisir se déplace, il ne faiblit jamais. Au-delà de l’ordre et désordre ! L’impression de désordre traduit en effet toujours l’impuissance de l’observateur, ou de l’auditeur, à saisir le principe d’ordre qui organise le phénomène qu’il perçoit comme déréglé. C’est ainsi qu’au fil des écoutes successives, tel ordre apparaît ici et maintenant, qui n’était pas perçu auparavant, alors que telle structure se dissout et laisse place au flou et à l’indistinct.

Aujourd’hui, mes préférences vont à ces cinq titres :

- Red Bula
- Morceau d’amour
- Kibori
- Iest sexy
- Tabulhaneaua

Demain sera un autre jour…

samedi, janvier 07, 2006

samedi 7 janvier

… avant de faire un aller-retour jusqu’à Hossegor pour vérifier si les lauriers plantés en automne se portent bien après les basses températures de la fin décembre, un petit déjeuner rapide : pierrade de bœuf de Chalosse, salade du matin, purée faite maison, un verre de Médoc et trois cafés bien serrés. Purée maison, c’est-à-dire à base de vraies pommes de terre, dont il a fallu laver la terre collée à la surface, avant de les éplucher, de les faire cuire et de les écraser de plus en plus finement à la fourchette.

Pendant ce petit déjeuner, on écoute Armand Lassagne. On se dit qu’on aurait eu plaisir à l’inviter à notre table.

- Armand Lassagne, « Le tournis », Le chant du Monde – Harmonia Mundi, 2003.


On ne peut pas ne pas citer ses complices :

- J.-Ph. Viret, contrebasse
- F. Sylvestre, guitare
- M.-A. Martin, guitare
- F. Meissonier, batterie

Avez-vous remarqué que sur les quatre photos du disque, Armand Lassagne tient son Fratelli Crosio sans bretelles ?

vendredi, janvier 06, 2006

vendredi 6 janvier

Hier, jeudi 5 janvier, entre onze et midi sur France Inter, Yvette Horner présente son livre « Le biscuit dans la poche ». L’animateur Stéphane B. s’amuse visiblement de l’originalité de son invitée, mais il lui pose de vraies questions et attend de vraies réponses. En revanche, son équipe de chroniqueurs essaie de se comporter comme elle pense qu’elle doit le faire, c’est-à-dire avec goujaterie et, comme on dit, en balançant de grosses vannes. Malgré les rires gras ainsi déclenchés, Yvette Horner, qui n’est pas dupe et qui le montre, répond avec sérieux.
Le même jour, vers vingt-trois heures trente, sur la même chaîne, l’animateur Thierry D. reçoit Daniel Mille et un harmoniciste. Ceux-ci évoquent la parenté de leurs instruments à la surprise de l’animateur. Daniel Mille précise alors qu’il s’agit en effet d’instruments à anches libres. L’animateur : « A quoi ? ». Daniel Mille commence alors une rapide explication, mais Thierry D. ne connaissant pas la réponse passe rapidement à autre chose… sans doute pour ne pas ennuyer l’auditeur. On manque une occasion d’information de première main.

Dans les deux cas, l’accordéon est au centre d’émissions de grande écoute sur France Inter. Dans le premier cas, on continue à l’enfermer dans un stéréotype : l’accordéon, c’est bon pour les « gens de peu », masse colorée mais indifférenciée au bord des routes du Tour de France. Il s’agit pour les animateurs de bien montrer qu’on ne se confond pas avec ces gens-là. La seule chose qui pourrait sauver l’accordéon, c’est le fait qu’un couturier très à la mode a imaginé une robe tricolore pour habiller Yvette Horner : ça, c’est délicieusement kitsch au nième degré. Dans le second cas, on l’enferme dans l’autre stéréotype, celui d’un instrument compliqué, lourd et de plus en plus intello… On a quand même pu écouter un titre du dernier cd de Daniel Mille « Après la pluie ». Merci France Inter !



A propos sinon d’intello du moins de musique composée et, disons-le, savante, on écoute aujourd’hui le disque reçu hier à 8h00 : « Tango Futur, Paris – Buenos Aires ». A tout à l’heure…

Le 4 et le 13 décembre, nous avions évoqué la notion de studium / punctum, conçue par R. Barthes à propos de la photographie, pour essayer de rendre raison de l’impression esthétique éprouvée en présence de certaines œuvres. Nous l’avions appliquée à la musique, en particulier à l’écoute de cd d’accordéon ou de bandonéon. "Tango Futur, Paris – Buenos Aires" pourrait parfaitement en être une illustration.

Je n’apprécie guère les expressions comme « un disque que vous devez absolument écouter », « un disque indispensable » ou toute autre forme d’injonction de ce type ; je n’apprécie pas non plus les classements ni les palmarès. Je dirais seulement que l’écoute d’un tel disque rend plus heureux. Encore une fois, je suis très sensible au livret d’accompagnement, qui manifeste une considération extrême pour l’acheteur. Les interprètes s’y présentent sans fausse modestie et chaque titre est sinon expliqué du moins contextualisé. Il ne s’agit pas de ces commentaires qui signent « la mort de l’art », mais de quelques mots pour situer l’œuvre dans une perspective historique qui bien loin de la réduire à sa dimension conceptuelle en multiplie les significations, donc les sources de plaisir.

J’ai particulièrement aimé :

- Fuga y Misterio, A Piazzolla
- En una petite garçonnière de Montmartre, G. Senanes
- Mano Brava, O. Strasnoy et L’extravagant, J.M. Viera
- La casita de mis Viejos, J.M. Viera
- Café de la Musique, Tango pour Claude, G. Gandini
- Comun Requiebro, L. Naon
- Chiquilin de Bachin, A. Piazzolla


Et, plus que tout, les deux versions, récitée et instrumentale, de :

- Griseta, Julio-Martin.

Les interprètes ?

- Max Bonnay, bandonéon
- Eric Chalan, contrebasse
- Odile Catelin-Delangle, piano
- Claude Delangle, saxophone
- Jean Geoffroy, percussions
- Susanna Moncayo, mezzo-soprano



…Du coup, maintenant, j’ai envie d’écouter à nouveau :

- "Tango Vivo ! Noches de Buenos Aires", Music Edition, Winter & Winter, 1997.



… Du coup, maintenant, j’ai envie d’écouter « Tango Futur »…

Et ainsi de suite… à l’affût des correspondances, comme dans un jeu de miroirs indéfini…

Chemin faisant on a fait du mal à la boite de marrons glacés de Josuat. Il fallait bien cette demie bouteille de Jurançon du domaine Cauhapé pour les accompagner et pour rester en consonance avec ce « Tango Futur / Tango Vivo ».

jeudi, janvier 05, 2006

jeudi 5 janvier

8h00… la dame de colissimo nous sort du lit. Deux disques d’Alapage :

- Traversa da Espera, Danças ocultas. Disque commandé à partir d’une critique enthousiaste lue sur un blog remarquable dédié à l’accordéon ;
- Tango Futur, Paris – Buenos Aires…

Nous y reviendrons…après les avoir écoutés attentivement.



18h00… il est des rencontres fortuites dont après coup l’évidence parait manifeste. C’est ainsi qu’alors que je classais quelques livres de photographies, classer étant d’ailleurs abusif, tant le principe en était incertain et aléatoire, et que, pour accompagner cette activité, j’avais fait tourner un cd, pris au hasard dans une pile à classer, la correspondance m’ait apparue évidente aux yeux et aux oreilles entre :

- Kapital, un an de graffiti à Paris, Editions Alternatives, 2e édition, Paris 2000, ouvrage réalisé par Gautier Bischoff, Ecr et Julien Malland,

et

- Tanghetto, Emigrante (electrotango), 2004 by Tanghetto & Constitution Music, disque produit en Argentine et interprété par Max Masri, synths and programming, Diego S. Velazquez, guitars, requinto, synths and programming, Daniel Ruggiero (guest), bandoneon, Jürgen Köchel (guest), DJ and programming.


La maîtrise du graffiti comme celle de l’électrotango paraissent accessibles au plan technique à partir de quelques connaissances et d’un peu de pratique, mais il en va tout autrement de la créativité et de l’ampleur. Par créativité pour les graffiti, j’entends la quantité des graphismes associée à leur originalité. Par ampleur, j’entends la capacité pour le graffeur de composer de véritables fresques et non ces petites crottes déposées à la va vite sur des portes de garage ou sur des pans de murs délabrés. Le nec plus ultra étant évidemment la fresque qui se développe sur plusieurs wagons de métro ou de trains de banlieue. De même, en électrotango, ni une seule idée ni un seul truc ne suffisent pour susciter intérêt et plaisir. N’est pas Gotan Project qui veut. Mais en l’occurrence, le face à face graffiti / électrotango contribue à perpétuer (du moins dans ma tête) la tradition d’échanges artistiques entre Paris et Buenos Aires… Le plaisir est d’autant plus intense qu’il n’était pas attendu, même si a posteriori la correspondance s’impose comme allant de soi.

mercredi 4 janvier

Les échos des nuits de nacre, à Tulle en janvier. Acte III.

- 9h… sur la table du petit déjeuner, l’hôtelier a déposé le journal local qui annonce le thème des nuits de nacre : « la femme porte les bretelles », et les dates retenues, du 14 au 17 septembre. Nous réservons une chambre pour cette période.
- 10h30… nous rentrons à Pau via Toulouse. En accompagnement sonore, le disque de Dazibao. L’accordéon et l’oud ou la guitare flamenca comme un bruissement de branches de noyers.
- Quelques étapes sur ce chemin du retour : Abbaye d’Aubazine. Température à peine supérieure à 0°. Le calme du jardin nous fascine et nous émeut. Beaulieu sur Dordogne. Le froid est toujours aussi vif. Un tour dans la vieille ville. Un chat nous suit le long de quelques jardins. L’esprit de l’art roman nous imprègne. Collonges la Rouge. Toujours le même froid. Personne dans les rues. Nous nous attardons sous la halle. Un chat nous regarde, puis s’en va. L’architecture paraît géologique. Nous nous félicitons d’être seuls et nous ne voulons pas imaginer ces lieux traversés par des flots de touristes. Plus loin, Turenne. Nous nous arrêtons pour admirer le village sur sa butte, tout en regrettant la présence de trois maisons du vingtième siècle qui détruisent l’harmonie de l’ensemble. Sur le chemin de l’autoroute, que nous retrouverons à Souillac, nous mangeons à Martel. Des maisons superbes de pierre claire. La cour intérieure d’un hôtel particulier. Un chat, le troisième, croise nos pas puis saute sur le rebord d’une fenêtre. On a l’impression que le pays est truffé d’agences immobilières. Nous prenons le déjeuner dans un restaurant rempli d’équipes d’ouvriers du bâtiment. Les conversations tournent toutes autour de devis, de manières de faire et de délais à respecter… Le repas est copieux : soupe aux croûtons, omelette aux cèpes, tarte tatin et café ; l’atmosphère moite et enfumée. Le journal télévisé régional se déroule dans l’indifférence générale.
- 14h30… nous reprenons la route vers Toulouse où nous attendent des galettes des rois, avec leurs fèves, des jus de fruits et du thé.
- 17h00… en route vers Pau. Arrivée à la nuit après avoir rencontré la neige sur le plateau de Lannemezan.

mardi 3 janvier

Les échos des nuits de nacre, à Tulle en janvier. Acte II.

- 9h…pendant que nous prenons le petit déjeuner, comme promis, le patron de l’hôtel organise pour nous une visite d’atelier chez Maugein. Rendez-vous à 10h. Attention Efficacité. Compétence.
- La visite de l’entreprise est pilotée par monsieur L… lui-même. Comment dire que ce moment a été un moment exceptionnel ? D’abord, il y a la passion et le sens didactique de ce chef d’entreprise ; sa disponibilité ; sa relation avec ses ouvriers et son personnel ; ensuite, il y a les relations entre les membres de l’entreprise : un style de relations humaines, un climat immédiatement perceptible, un professionnalisme qui se manifeste dans la simplicité des explications (je pense par exemple à l’accordeur) ; enfin, il y a un service après-vente qui couronne ce monde de compétences et ce goût du travail accompli. Et, au bout de ce parcours, des objets superbes. On a l’impression que chaque accordéon pourrait avoir son nom propre.
- Au retour, passage par le pôle de l’accordéon. Un bâtiment d’allure fort respectable ; sur la porte une feuille collée indique le trajet pour rejoindre le service… Une petite porte blanche, à l’arrière du bâtiment. Aucune indication d’accueil. Je me risque à ouvrir la porte. Trois personnes devant leur ordinateur. Le pôle de l’accordéon, oui, c’est bien là… mais il n’y a rien à voir… peut-être, quelques pièces, de loin, à l’occasion des nuits de nacre… Je prends le risque de demander sous quel délai on peut espérer voir les pièces conservées sortir de leur conservation. Réponse immédiate : « dix ans ». Voilà des gens qui travaillent pour les générations et les siècles futurs ! En revanche, on ne peut absolument pas me dire où, en quel lieu, tous ces chefs-d’œuvre en cours de classement seront visibles. Bel exemple d’humour corrézien !
- Après une visite apéritive du quartier médiéval et un déjeuner rapide, allons voir le musée. Un cloître de dimension réduite, mais bien proportionné ; un jardin quasiment sans végétation en cette saison, mais d’autant plus touchant et calme. Le froid très vif s’accorde bien avec la simplicité du lieu. Le musée lui-même est un musée à l’ancienne. Une impression d’entassement et d’absence de perspective. On s’en tiendra donc au seul étage des accordéons. Derrière les vitrines d’un autre âge, des pièces exceptionnelles. Le tout est cependant fort mal mis en valeur ; à certains endroits, des photocopies de mauvaise qualité, collées sur des vitrines, rendent difficile la vision des objets présentés. La plaquette de présentation, une feuille A4 pliée en six volets recto-verso, est très bien faite : synthétique et précise. A l’accueil, hormis une seule carte postale, aucune information complémentaire… Malgré cela, le souvenir reste de pièces exceptionnelles, au premier rang desquelles des « Maugein » évidemment, d’objets qui dépassent par leur perfection les distinctions entre artisanal et artistique.
- Pour terminer notre recherche, un passage par la médiathèque. Excellent accueil. Le choix des disques d’accordéon est intéressant, l’écoute facile d’accès. Nous sommes heureux de voir et d’écouter certains cd que nous n’avons pu nous procurer parce qu’ils sont épuisés. Le choix des livres nous permet de nous constituer une petite bibliographie fort pertinente. Nous garderons un très bon souvenir de l’heure passée dans cette médiathèque. On peut penser qu’il y a là un bon embryon pour une documentation de bonne qualité sur l’accordéon, de bonne qualité et facilement accessible. On imagine la mise en synergie des ressources du musée, du pôle et de la médiathèque…
- Dîner à « la taverne du sommelier ». Une fois encore, nous apprécions le repas et son ambiance.

lundi 2 janvier

Les échos des nuits de nacre, à Tulle en janvier. Acte I.

Après une courte étape à Toulouse, juste le temps d’y déposer les jouets de Charlotte et de Camille, direction Tulle. Qu’alliez-vous faire à Tulle en cette saison, direz-vous ? Plusieurs choses : visiter l’étage consacré à l’accordéon du musée de Tulle ; voir ce qu’il en était du pôle de l’accordéon ; chercher les traces de l’accordéon et des nuits de nacre dans les lieux grand public de diffusion de l’information et de la culture ; avoir des informations sur les dates et la programmation des nuits de nacre 2006. Mais aussi : mieux connaître la ville et sa région.

- Première impression de Tulle : une ville bâtie au fond et à flancs d’une vallée encaissée. Trois kilomètres de quais amont / aval, trois kilomètres de quais aval / amont ; des ponts, des horodateurs… Et puis, une cité administrative : il faut la voir pour se convaincre que des urbanistes et des architectes ont pu commettre ça !
- Depuis plusieurs jours, nous avons essayé de prendre contact avec l’entreprise Maugein, prestigieux fabricant d’accordéons, qui propose, d’après les plaquettes de l’office de tourisme, des visites d’atelier. En vain. Les bureaux sont fermés. Vacances de fin d’année sans doute.
- Un passage à l’office de tourisme en fin d’après-midi nous apprend que le pôle de l’accordéon est d’abord une institution de conservation et qu’en réalité il ne propose aucun objet en présentation. Circulez, il n’y a rien à voir.
- Le musée du cloître, situé à côté des bureaux de l’office, ferme ses portes à 17 heures, cinq minutes après notre arrivée. Nous reviendrons demain.
- En rejoignant notre hôtel, petit détour par l’espace culturel Leclerc, rayon musique. Nous demandons au vendeur s’il existe un rayon spécifique à l’accordéon. Il nous indique le rayon « Ambiance ». Mais, si nous cherchons Galliano, Mille, Loeffler, Beier… Dans ce cas, ce que l’on cherche se trouve au rayon jazz. Il n’y a pas, par exemple, un endroit regroupant les disques des formations ayant participé aux nuits de nacre. D’après le vendeur, les nuits de nacre, c’est de la folie… Les groupes arrivent avec leur cd auto-produit et, trois jours après, ils repartent avec leur cd auto-produit, sans laisser de traces. On en profite pour acheter un cd, qui est certainement un premier cd : « alma » du groupe Dazibao. Des sonorités intéressantes : guitare flamenca, oud, accordéons diatoniques, percussions, contrebasse. Une pochette vert pomme qui correspond bien au charme encore un peu vert du groupe. « Alma » de Dazibao est par rapport au disque « Les pas du chat noir » d’A. Brahem, F. Couturier et J.-L. Matinier ce que le beaujolais nouveau est à un bordeaux respectable.
- Le soir venu, l’hôtelier nous donne une bonne adresse pour dîner : « La taverne du sommelier ». C’est en effet une bonne adresse : une vraie brasserie. Plusieurs menus, plusieurs formules, une carte du boucher, une carte de la marée, des vins bien choisis, un service impeccable. On y découvre avec curiosité une collection de bouteilles « ouvertes » par le propriétaire de la taverne. Chacune a sa personnalité. On peut dire qu’elles sont belles.
- Alors que nous rentrons à l’hôtel : « Le Royal » (très bon 2 étoiles, direction familiale, affable et efficace) et que nous disons au patron notre intérêt pour l’accordéon, il nous propose spontanément de nous préparer une visite d’atelier. Maugein justement ! demain matin, il téléphonera à monsieur L..., patron de l’entreprise.

dimanche, janvier 01, 2006

dimanche 1er janvier

… Après moult hésitations, passage de la ligne 2005 / 2006 avec le Quatuor Caliente. Du coup, l’un de mes vœux pour la nouvelle année sera de voir cette formation produire un nouveau cd. Je l’attends avec impatience, car son premier disque manifeste un style et une maîtrise du meilleur aloi : la fidélité à Piazzolla à travers une lecture qui le renouvelle ou qui du moins y ajoute d’autres facettes. Ces quatre / cinq musiciens ont bien compris que la tradition ne se nourrit pas de la simple copie mais d’innovations dont d’autres à la suite s’inspireront. Je dois préciser que mes titres préférés sont ceux que la formation interprète dans sa forme Quintet ? Je dois ajouter que le livret montre une grande considération pour ceux et celles qui achètent ce disque, et que je suis sensible à cette attention. Le Quatuor et ses membres y sont présentés en quelques mots ; chaque titre est brièvement commenté ; l’esprit du disque enfin est bien situé par rapport au tango et à Piazzolla en quelques pages par Michel Plisson.

- Quatuor Caliente, Astor Piazzolla, Libertango, aeon 2004 (64 :10, enregistrement public)

- Guillaume Hodeau, bandonéon
- Cédric Lorel, piano
- Michel Berrier, violon
- Nicolas Marty, contrebasse
- (invité) Vincent Maillard, vibraphone