vendredi, novembre 30, 2007

lundi 3 décembre

... commandé à l'espace culturel de l'hypermarché deux disques, qui devraient arriver sous quinze jours malgré les incertitudes liées à la période des fêtes. Il s'agit de "Sur les quais" de Daniel Mille, que je voulais écouter depuis longtemps, et du dernier album de Roberto de Brasov, "Figuri Express", que j'ai découvert il y a peu de temps, mercredi précisément.


Avant de sortir de l'espace culturel, comme par rêflexe, petit coup d'oeil en diagonale sur les rayons de disques. Trois exemplaires du dernier Didier Labbé Quartet sont là : "Bazar Kumpanya". C'est une production Compagnie Messieurs Mesdames, Toulouse, en partenariat avec Baykus Müzik, Istanbul, distribuée par Mosaïc Music Distribution. L'album est simple, mais très réussi au plan graphique, avec un livret de dessins et de photographies que l'on regarde avec plaisir et intérêt.


La musique de Didier Labbé, qu'il s'agisse des interprétations ou des compositions, est marquée par l'évidence d'un style qui se déploie ou s'approfondit au fil des albums et à travers des formations différentes (quartet, octet). "Bazar Kumpanya" emprunte à la musique turque, on pourrait dire qu'il s'y est immergé, et le mélange entre celle-ci et les traits caractéristiques de la musique de Didier Labbé donne un alliage d'une très grande force. Il y a de l'incantation, de l'envoûtement, de l'hypnose... La présence turque est d'ailleurs clairement affirmée par la place prise par trois musiciens turcs invités.


Bien sûr, dans la mesure où je suis branché en priorité sur l'accordéon, j'aurais aimé que Didier Dulieux ait une place plus importante ; j'ai noté cependant deux morceaux où j'ai beaucoup apprécié sa prestation. Il s'agit de "Yüksek Tepeler" et de "Turk' N' Roll".

dimanche 2 décembre - des indiens, de la pâte à crêpes et un bandonéon

"Communauté Emmaüs" à Lescar, près de Pau, le vendredi 30 novembre. Il est 15 h 30. A mon arrivée, je m'aperçois que quelque changements sont en train de se réaliser. Deux grues soulèvent le wagon-bistrot pour le déposer sur une énorme remorque qui le transportera à quelques centaines de mètres. La communauté se réorganise. Les différents sites sont tous en cours de déménagement.



Dans cet univers plutôt surréaliste et assez foutraque où des gens errent à la recherche d'un objet improbable, deux sensations attirent mon attention : une odeur de pâte chaude sucrée et le son d'un bandonéon. Tapi dans sa caverne d'Ali-Baba, un homme, jeune, s'exerce... C'est à peine si je l'aperçois derrière le panier de beignets pantagruéliques qu'il a confectionné pour les visiteurs.


A peine avons-nous engagé la conversation qu'une file ininterrompue de plusieurs minutes vient lui commander qui une crêpe, voire deux ou trois, qui un beignet, voire deux ou trois. Son bandonéon l'attend placide sur une nappe à carreaux. Il illumine le capharnaüm.


Pendant que le joueur de bandonéon débite ses crêpes avec dextérité et parfois en donnant en sus la recette de sa pâte, son portable, posé au bord de la table, diffuse un air du Cuarteto Cedron.


Le bandonéon, attendant que la distribution de crêpes et de beignets soit terminée, médite sur la nappe...


Il rêve sans doute de Buenos-Aires.

Avant mon départ, nous discutons un peu. Nous parlons du Cuarteto Cedron, de Daniel Brel, de Saluzzi, de Sabatier et du trio PSP. Il m'explique que le directeur de la communauté lui offert de tenir cette crêperie pour lui permettre de rassembler les euros dont il avait besoin pour partir en Argentine où il veut mener à bien un projet culturel auprès d'une communaté indienne autochtone. Il semble content, car il est sur la bonne voie.


Une dernière photographie... Entre deux clients, il est déjà en Amérique latine. Il est 16 h 20.

...




Ce même vendredi, entre 18 et 19 h, j'ai écouté avec grand plaisir par internet une émission dédiée à l'accordéon : "Accordéon sans frontières" sur radio BLV. L'émission est animée par Sylvie Jamet. Son ton est personnel et correspond bien au parti qu'elle a pris de faire partager ses choix personnels. Son style rompt avec le style habituel des émissions professionnelles et l'heure de l'émission passe en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. C'est ainsi que l'on peut écouter Barboza, Soledad, Azzola, Baez, Isabelle Guérin, Aude Giuliano, Clifton Chénier, Jbanov, FreeBidou et Galliano... Tout en écoutant cette suite de morceaux, je me dis que l'on peut bien se permettre de prendre le parti de l'éclectisme lorsqu'on ne propose que le meilleur.




C'était un vrai moment de plaisir partagé.






























jeudi, novembre 29, 2007

samedi 1er décembre - de ezcurra & roberto de brasov

Un certain regard...



samedi 1er décembre - pyrotechnie et blanchissage

Le puzzle avance à grands pas. Les derniers restes seront bientôt engloutis sous la marée blanche.


Personne sur le chantier. Il est midi passé de quelques minutes. C'est le moment de la pause-déjeuner. Un pot de colle et un jeu d'échelles signifient la présence d'un ouvrier quelque part, mais où ?



Bientôt, le mur aura recouvré sa candeur initiale. Il ressemblera aux autres que l'on aperçoit en arrière-plan. Son revêtement fera illusion quelque temps avant que les outrages des intempéries ou que de nouvelles dégradations ne viennent animer sa surface et en rappeler la fragilité. Ainsi va la vie...


En attendant, je me demande si certains ne vont pas profiter de la présence de cet échafaudage pour inscrire leurs tags sur cette surface immaculée et donc impersonnelle. La tentation d'y apposer sa signature doit en démanger plus d'un. De là à passer à l'acte... A suivre.




samedi 1er décembre - photonotes roberto de gennevilliers





Le programme du concert comme l'ensemble de l'information qui l'entoure est impeccable. L'essentiel est dit en un minimum de mots. De la même manière, que ce soit dimanche ou aujourd'hui, Philippe de Ezcurra a toujours "cadré" les pièces que l'on allait entendre et c'est très agréable. Je ne comprends toujours pas pourquoi la plupart du temps les musiciens, accordéonistes en particulier, jouent sans donner les titres des oeuvres qu'ils interpètent. Pensent-ils que leur public est assez averti pour n'avoir pas besoin ne serait-ce que d'un rappel... Est-ce un oubli ? un acte manqué ?



Les jeunes élèves de la classe d'accordéon. Quelle émotion ! Quelle tension !



Vue de la scène. Même si elle est peu lisible, la photographie donne une idée juste des postures respectives de Philippe de Ezcurra et de Roberto de Brasov : celui-ci face au public, avec son clavier de touches piano énorme, celui-là un peu de biais, tourné vers son partenaire, plein d'attention et plein.



Toujours aussi déficiente quant à la qualité, cette photographie décrit bien la relation complice entre les deux partenaires. De Ezcurra droit comme un I et cependant fluide, Roberto de Brasov embrassant son instrument tout en jetant un oeil plein de malice vers son complice.


L'un regarde l'autre qui regarde l'un...








vendredi 30 novembre - pyrotechnie et puzzle

Les traces de l'incendie vont bientôt disparaitre sous les carrés du puzzle que le tachiste a commencé à poser. Les pièces de son puzzle sont toutes identiques et je me demande avec admiration comment il fait pour reconnaitre les pièces adéquates et les mettre en bonne place. C'est un vrai professionnel. On sent bien que le blanc va l'emporter bientôt sur les restes du magma noir. On n'y verra que du feu...






vendredi 30 novembre - roberto de gennevilliers


Concert Roberto de Brasov / Philippe de Ezcurra. Entrée libre et gratuite. Après la master class animée par Roberto de Brasov l’après-midi au conservatoire Maurice Ravel, concert donné dans le cadre de la « Semaine des Arts de la scène du monde ».

Mercredi, départ de Pau à 18h15. Il fait nuit noire, mais comme nous nous dirigeons, plein est, vers Anglet, l’horizon est lumineux comme embrasé par un gigantesque incendie. Des camions et une circulation dense mais fluide. Arrivée devant la mairie d’Anglet à 19h45. Deux personnes installent des chaises dans la salle des fêtes et un technicien règle deux micros sur la petite scène. En attendant l’ouverture des portes, nous nous garons de manière à voir l’entrée de la salle des fêtes. Il fait 7°. Nous grignotons nos sandwiches jambon-fromage en buvant du café maintenu brulant dans la bouteille thermo.

Alors que nous observons les arrivées de jeunes accordéonistes accompagnés le plus souvent de leurs parents, un break gris se gare à côté de notre voiture. Philippe de Ezcurra, qui semble branché sur un courant survolté est au volant. Roberto de Brasov, placide, à la place du passager. Son allure me fait penser à un Orson Welles débonnaire. Un salut rapide : «… A tout à l’heure ! ».

Peu de temps après, alors que des gens arrivent de manière dispersée mais continue, nous nous disons qu’il serait temps d’aller voir s’il est possible d’entrer à des spectateurs ordinaires. Roberto de Brasov téléphone. Nous arrivons devant l’entrée au moment où il a fini de téléphoner ; j’en profite pour lui demander s’il a apporté des disques et en particulier son tout dernier. Le sujet semble sensible, car il nous dit alors à quel point il a des difficultés à se distribuer. Ce soir, par exemple, il n’a pas reçu les exemplaires pourtant réclamés avec insistance à son distributeur. Nous parlons de choses et d’autres. Il est chaleureux et sympathique, au point de me proposer de m’envoyer son dernier album si je lui laisse mon adresse. Il ne nous connaît pas, mais il est prêt à m’en faire cadeau. Il ajoute que s’il vient un jour à Pau, je pourrai lui rendre la pareille en lui offrant un pot… A la vérité, cette offre me gêne un peu, car le Béarn n’est pas terre d’accordéon, et nous nous quitterons sans que je lui ai donné mon adresse. Il ne me reste plus qu’à commander son dernier album… Tout en discutant, il insiste sur le fait qu’il est en France depuis quatorze ans et qu’il connaît ce pays mieux que le sien. Cela semble lui tenir à cœur, car il en reparlera au début du concert. Tout en discutant, nous voyons à travers les vitres de la salle des fêtes que celle-ci se remplit. Quand nous entrons, nous constatons que les quatre premiers rangs sont réservés, que les deux suivants sont occupés. Le septième rang nous parait un peu loin, mais la conversation sympathique avec Roberto de Brasov valait bien ce petit inconvénient. On n’y perd rien du point de vue acoustique ; en revanche, les photographies seront ce qu’elles seront…

Les jeunes de la classe d’accordéon, au fond de la salle, mettent tout leur cœur pour nous préparer au concert.

A 21h10, entrée des artistes. Quelques mots de présentation. Philippe de Ezcurra nous explique l’intention de cette rencontre : instaurer, le temps d’un concert, un dialogue entre la culture basque et la culture roumaine des Carpates par le biais de la musique. L’idée de départ est que chacun à tour de rôle propose un air de son pays et que les deux s’en emparent en improvisant. Après un début conforme à cette intention, on sent bien que les deux accordéonistes vont s’en dégager… Ils sont en effet d’un pays mais aussi citoyens du monde de l’accordéon. Roberto de Brasov, revenant sur les propos qu’il avait tenus devant nous tout à l’heure, insiste d’ailleurs sur le fait qu’aujourd’hui il vit à Gennevilliers. On comprend que, pour lui, son inspiration procède au moins autant de cet ancrage actuel que de son origine roumaine. Et pourtant, notamment lorsqu’il chante et dialogue avec son accordéon, c’est vraiment cette origine qui s’exprime.
Connaissant Roberto de Brasov par son album « Le swing des Carpates », nous le retrouvons en direct live tel que nous l’attendions. Quant à Philippe de Ezcurra, nous sommes toujours aussi admiratifs devant la précision de son toucher et sa créativité. Nous l’avions écouté à Gironde sur Dropt dialoguant avec Macias, Amestoy et Lacaille après avoir joué dans le registre classique (« Asturias »), nous l’avions écouté au bandonéon (« Suite del Angel », nous l’écoutons maintenant complice de Roberto de Brasov… Il nous tarde déjà de trouver la prochaine occasion de l’entendre.

Le concert se termine, à 22h20, après un rappel chaleureux, par une interprétation de « La foule » qui me rappelle une certaine interprétation de Raul Barboza au festival de Montmagny (cd 3 de « L’anthologie »).

Deux musiciens maliens, un flûtiste et un joueur de tambour africain, invités à la « semaine des arts de la scène du monde », tissent ensuite une sorte de mélopée envoutante et quasi hypnotique. Le temps est suspendu…

22h35. Nous rejoignons notre voiture. Roberto de Brasov vend quelques exemplaires de son album « Le swing des Carpates ». Un rapide salut à Philippe de Ezcurra, juste pour lui signifier notre satisfaction. Encore un café, qui est resté brulant. En sortant d’Anglet, puis de Bayonne, nous grignotons nos derniers sandwiches. Un concert, ça creuse. Et puis, l’autoroute… éclairée par la lune.

Arrivée devant la maison, à Pau, à minuit pile. J’ai encore une petite faim.
A deux heures, je suis toujours en train de regarder, de trier et de recadrer les photographies que j’ai prises avec mon Nokia. Ce ne sont pas des chefs-d’œuvre, mais en tant que traces, que notes et que déclencheurs d’émotions, elles remplissent bien leur office.
Il est temps d’aller se coucher. Dehors, il fait 0°.



mardi, novembre 27, 2007

jeudi 29 novembre - pyrotechnie et tachisme






En rentrant de l’hypermarché, nous constatons que la situation du mur carbonisé du bloc H.L.M. a évolué. Le quatrième moment est entamé. Après le moment pyrotechnique initial (1), violent et surprenant, même s’il n’était pas imprévisible, le moment d’exposition des traces de la violence (2) puis le moment de la remise en ordre de l’espace boursouflé par un cadrage géométrique strict (3), voici le moment du tachisme (4). C’est ce moment crucial où un professionnel intervient pour poser des taches suivant les règles de l’art. Ce professionnel, je me plais à penser qu’il s’agit d’un tachiste qualifié, catégorie de peintres compétents dans l’art de la disposition de la tache et à ce titre seul habilité à intervenir sur le noir de fumée destiné à disparaître sans laisser de traces. Sa technique est d’une telle complexité qu’il est seul à savoir la pratiquer. C’est pourquoi, durant toute son intervention, nul ne doit le déranger, rien ne doit le distraire de sa mission. Poser convenablement des taches blanches sur ce fond noir implique en effet un long apprentissage à l’instar du travail accompli par les peintres extrême-orientaux avant de passer à l’acte créatif et l’assurance d’une tranquillité absolue. Je ne sais si l’image est bien lisible, mais on peut voir le tachiste à l’œuvre à droite en bas de l’échafaudage. Au moment où j’ai pris les photographies, il méditait…



lundi, novembre 26, 2007

mercredi 28 novembre

24 août... L'air est encore chargé de l'odeur écoeurante de matières plastiques carbonisées et des fragments noirs comme de petites escarbilles couvrent le sol et se collent aux semelles.









Le vendredi 24 août, en revenant de faire quelques courses alimentaires, j’avais eu la surprise de découvrir le mur déformé par un incendie de poubelles d’une résidence de type H.L.M. Je ne sais pas si une enquête a eu lieu pour en déterminer les causes et l’origine, mais souvent, presque chaque jour, je me demande si cette trace carbonisée sera là. Je la regarde comme un objet artistique, un tag ou une sculpture. Elle vaut bien en effet des œuvres estampillées comme telles. Dans son cas, j’imagine que l’auteur est un collectif. J’ai même pensé à un titre : « Retour de flammes ». D’une certaine façon, elle fait partie de ce paysage urbain, elle y est intégrée…
Mais, hier, surprise, des échafaudages couvrent la façade. Bientôt des ouvriers vont donc la remettre en son état neuf. Je compte bien suivre cette opération. Et pour commencer, je garde trace de ce moment géométrique. Le magma comme secrété par le mur est déjà localisé dans son encadrement très cartésien. L’ordre reprend possession de l’espace.


...


Hier soir, vers minuit, Françoise, qui assure avec une constance que j'admire sa mission de veille informative, me dit : "Bruno Maurice est à Trentels le 1er mai. C'est inscrit sur son site. Avec le Trio Miyasaki". C'est une bonne nouvelle ! Autre information, un peu plus tard :"Toucas sera à Montpellier les 7 et 8 février... avec une autre artiste, Michèle Bernard". On explore un peu le site du théâtre où ils se produiront, le théâtre d'O et l'on se renseigne sur la discographie de Michèle Bernard, que nous ne connaissions pas. Il faudra se renseigner plus précisément pour savoir comment s'articulent les deux prestations, de Toucas et de Michèle Bernard.










dimanche, novembre 25, 2007

mardi 27 novembre - photonotes de ezcurra 16-20

18 h 14




18 h 16





18 h 19






18 h 21







18 h 23








mardi 27 novembre - photonotes de ezcurra 11-15

18 h 07



18 h 08




18 h 10





18 h 11






18 h 13







mardi 27 novembre - photonotes de ezcurra 6-10

18 h 02



18 h 03




18 h 04





18 h 04






18 h 06







mardi 27 novembre - photonotes de ezcurra 1-5

18 h 00





18 h 01






18 h 01







18 h 01








18 h 02









mardi 27 novembre - suite del angel

Philippe de Ezcurra nous avait informés par un premier courriel de la date d’un concert donné par l’orchestre régional Bayonne Côte basque, où il jouait du bandonéon. Puis, par un deuxième courriel, envoyé samedi, il nous avait alertés sur le fait que, vu le nombre probable de spectateurs, il serait prudent d’arriver plus d’une heure en avance.





- le concert : dimanche 25, salle des fêtes de la mairie d’Anglet (entre Bayonne et Biarritz), à 17 heures. Au programme, « Dualités pour percussion solo » de Aïko Miyamoto, « Tacuabé, pièce pour alto et récitant » de Sergio Ortega, « Le grand tango pour violoncelle et piano » de Piazzolla, « Neuf miniatures Açoriennes pour marimba et piano » de Jean-François Lézé et la « Suite del Angel » de Piazzolla. Mise à part la « Suite… », nous ne sommes pas familiers de ces musiques ; nous les découvrions ; toutes nous ont enchantés. En fait, il faudrait citer chacun des interprètes, ce serait justice, mais comme ce blog est dédié à l’accordéon et au bandonéon, je m’en tiendrai à la partie relative à ce domaine.





- L’heure d’arrivée à Anglet, devant la mairie : 15 h 45, le concert ayant lieu à 17 heures. L’horaire sera strictement respecté ; c’est un comportement à saluer. Nous sommes les premiers arrivés, ce qui nous vaudra le privilège d’entrer transis de froid dans la salle de concert et de pouvoir nous asseoir au premier rang malgré le fait que la plupart des chaises sont réservées. Nous étions partis vers 14 h 30 de Pau, nous sommes de retour à 20 heures.





- Avant de repartir vers Pau, nous échangeons quelques mots avec Philippe de Ezcurra, juste le temps de lui dire notre plaisir et de le remercier personnellement pour son jeu au bandonéon : plein de sentiment et d’émotion, mais sans excès et toujours avec une maîtrise technique évidente. Nous apprenons à l’occasion de cet échange bref, mais chaleureux et très sympathique, qu’il a fait les arrangements de la suite que nous venons d’écouter, arrangements pour un septet acoustique : bandonéon, piano, violons (2), alto, violoncelle, contrebasse.





- Curieusement, j’observe que la plupart des disques que nous avons ne donnent pas la suite dans sa totalité, mais seulement une ou deux parties. Le plaisir que nous avons éprouvés ce soir tient sans doute aux arrangements, tient aussi à la qualité du bandonéon de de Ezcurra et à celle des autres interprètes, mais surtout à l’unité des quatre moments que nous avons pu écouter dans leur succession et saisir comme un système. Un système étant une organisation où le tout est plus (et, dirais-je, autre) que la somme des parties. Pour le plaisir, rappel des titres de ces quatre moments : « Introduccion del Angel », « Milonga del Angel », « Muerte del Angel » et « Resureccion del Angel »…





- Avant de nous séparer, Philippe de Ezcurra nous informe que le mercredi 28, à 21 heures, il donne un concert avec Roberto de Brasov… La rencontre du Pays basque et du pays des Carpathes. Nous hésitons à refaire la route (Pau – Anglet, 240 kilomètres aller / retour ; retour de nuit…), mais je crois qu’il faudrait une tempête de neige, un tremblement de terre ou plusieurs kilomètres de verglas pour nous empêcher d’assister à cet événement. A suivre…

samedi, novembre 24, 2007

lundi 26 novembre - le moulin roques sur garonne

Entre le Quatuor Toulouse Accordéons et le MJF Trio d'une part, Tango Lunatico et Jean-Louis Noton d'autre part, un moment d'intermède : un jeune élève de l'école de musique exécute "Asturias". Moment sympathique, moment d'épreuve sans doute et donc d'apprentissage. L'attention des gens présents est sensible, quasi palpable. On comprend ce que signifie l'expression "avoir le soutien du public". Il y a fort à parier que le futur virtuose se souviendra longtemps de ce passage initiatique.