vendredi, août 18, 2006

jeudi 17 août - dax feria / 15 août


















Une violente averse est tombée sur Dax en début d’après-midi. Les services d’entretien des arènes ont recouvert le sable de bâches. A 18 heures précises, les bâches ayant été retirées, les clarines annoncent le début du paséo, que rien ni aucune intempérie ne saurait retarder, rituel oblige. Au second toro, la foudre s’abat à maintes reprises tout autour de la plaza : un arbre du parc est quasiment fendu en deux sur toute sa hauteur. La pluie et la grêle donnent au travail du torero impavide une intensité dramatique et une beauté sauvage exceptionnelles. A ce moment-là, il y a une sorte d’accord sublime entre un toro, un torero, les déchainements du ciel, la piste gorgée d’eau… et des aficionados. Deux oreilles tombent de la présidence qui suit la pétition générale des spectateurs enthousiastes, pétition sous forme de mouchoirs blancs agités avec détermination, et qui y ajoute de surcroit l’expression de sa propre satisfaction. A la fin de la corrida, les gens sont heureux et fourbus. Le mayoral, représentant du propriétaire de l’élevage toréé en cet après-midi, est invité par les toreros à saluer le public, qui l’acclame. Il sort par la grande porte en compagnie du matador triomphateur de la tarde. Ils sont juchés sur les épaules de costauds qui les conduiront des arènes au Splendid.
J’ai repéré dans le journal local la présence d’un accordéon Cavagnolo dans l’une des bandas qui animent les fêtes. D’autre part, Françoise et Nadja m’ont indiqué la présence d’un accordéon, encore un Cavagnolo, dans l’orchestre qui anime les bistrots de l’Estanquet, qui est une sorte de place aux multiples bistrots, un par comité des fêtes de quartier de Dax. Elles m’ont dit aussi qu’elles avaient vu un accordéon dans l’orchestre qui anime les déjeuners du restaurant « El Meson ».
Jamais il n’y avait eu au cours de la Feria une telle densité d’accordéons !