jeudi 17 août - pré feria dax / 10 août
Le mercredi 9 août, j’avais interrompu mon blog quotidien pour cause de Feria à Dax. Aujourd’hui, 17 août, lendemain des fêtes, je reprends l’écriture de mon blog. Mais, entre temps, chaque jour, j’ai pris quelques notes écrites ou photographiques. Ce sont ces notes que je vais publier sous le double titre du 17 août et de la date où je les ai rédigées. « Le bistrot des accordéons » est un lieu imaginaire… Son temps n’est pas celui des agendas. Les faits rapportés sont réels, qu’ils soient observés ou vécus, mais pour autant l’exigence d’objectivité n’est pas impérative.
Lors de sa « carte blanche » à Marciac, Richard Galliano était dans son habituelle tenue de scène : pantalon et chemise noire. Mais, pour la troisième partie, il avait remplacé sa chemise noire par une rouge. Ce changement m’a surpris et spontanément m’a suggéré deux réflexions :
- je me suis dit d’emblée que je l’aurais vu plutôt en rouge et noir pour la seconde partie avec les cordes de Toulouse, dans la partie jouée au bandonéon et commençant par une composition de Piazzolla. Associer ainsi Piazzolla, le tango ou la milonga et le bandonéon aux couleurs rouges et noires, c’est vraiment un stéréotype ! Oui, mais les stéréotypes font partie de nos perceptions et de manière plus générale de notre vision des choses. En un sens, ils rassurent : on est dans un monde connu, familier, situé, déjà pensé. De ce point de vue, il faut remercier Galliano de ne pas avoir joué ce jeu. En dérangeant ma vision spontanée des choses, il m’oblige en effet à la remettre en question. Les choses ne sont pas si simples ! C’est ainsi que l’on apprend !
- je me suis dit tout aussi spontanément que le noir, habituel à Galliano, s’imposait presque nécessairement à lui eu égard à son éclectisme et à la diversité des musiques qu’il interprète. La musique sur scène a nécessairement une dimension visuelle, or le noir est la seule couleur qui ne détourne pas l’attention sur cette dimension. Cette neutralité du noir est pour ainsi dire la toile de fond la mieux adaptée à la variété des mondes musicaux qu’il explore sans cesse.
A ce sujet, je note que les musiciens des formations organisées autour d’un accordéon ou avec la présence d’un accordéon sont souvent habillés sans unité, voire de bric et de broc. On sent bien qu’il n’y a eu aucune concertation sur ce problème. Je le regrette, car la dimension visuelle, manifeste dans le jeu des éclairages et dans le soin qu’on y apporte, gagnerait beaucoup à une telle concertation. Parler de concertation ne signifie évidemment pas que tous les musiciens devraient avoir la même tenue. L’harmonie ne se confond pas avec l’uniformité, mais elle implique réflexion.
Je pense, d’autre part et par association d’idées, à une remarque que je me suis faite à partir du comportement de Galliano comparé à celui de certains de ses collègues. J’ai noté en effet qu’il annonce systématiquement les titres des morceaux qu’il joue, soit avant, soit après. C’est à mon sens un indice manifeste de respect du public. En revanche, beaucoup d’autres annoncent les titres de manière aléatoire (au petit bonheur la chance), certains même n’annoncent rien du tout… J’avoue que cette annonce me serait agréable, car je trouve qu’elle instituerait, en direct, une complicité sympathique avec le public et qu’en ce qui me concerne, elle me permettrait de noter le programme et d’avoir le plaisir, plus tard, de pouvoir le relire avec toutes les sensations et émotions qui y sont associées.
Lors de sa « carte blanche » à Marciac, Richard Galliano était dans son habituelle tenue de scène : pantalon et chemise noire. Mais, pour la troisième partie, il avait remplacé sa chemise noire par une rouge. Ce changement m’a surpris et spontanément m’a suggéré deux réflexions :
- je me suis dit d’emblée que je l’aurais vu plutôt en rouge et noir pour la seconde partie avec les cordes de Toulouse, dans la partie jouée au bandonéon et commençant par une composition de Piazzolla. Associer ainsi Piazzolla, le tango ou la milonga et le bandonéon aux couleurs rouges et noires, c’est vraiment un stéréotype ! Oui, mais les stéréotypes font partie de nos perceptions et de manière plus générale de notre vision des choses. En un sens, ils rassurent : on est dans un monde connu, familier, situé, déjà pensé. De ce point de vue, il faut remercier Galliano de ne pas avoir joué ce jeu. En dérangeant ma vision spontanée des choses, il m’oblige en effet à la remettre en question. Les choses ne sont pas si simples ! C’est ainsi que l’on apprend !
- je me suis dit tout aussi spontanément que le noir, habituel à Galliano, s’imposait presque nécessairement à lui eu égard à son éclectisme et à la diversité des musiques qu’il interprète. La musique sur scène a nécessairement une dimension visuelle, or le noir est la seule couleur qui ne détourne pas l’attention sur cette dimension. Cette neutralité du noir est pour ainsi dire la toile de fond la mieux adaptée à la variété des mondes musicaux qu’il explore sans cesse.
A ce sujet, je note que les musiciens des formations organisées autour d’un accordéon ou avec la présence d’un accordéon sont souvent habillés sans unité, voire de bric et de broc. On sent bien qu’il n’y a eu aucune concertation sur ce problème. Je le regrette, car la dimension visuelle, manifeste dans le jeu des éclairages et dans le soin qu’on y apporte, gagnerait beaucoup à une telle concertation. Parler de concertation ne signifie évidemment pas que tous les musiciens devraient avoir la même tenue. L’harmonie ne se confond pas avec l’uniformité, mais elle implique réflexion.
Je pense, d’autre part et par association d’idées, à une remarque que je me suis faite à partir du comportement de Galliano comparé à celui de certains de ses collègues. J’ai noté en effet qu’il annonce systématiquement les titres des morceaux qu’il joue, soit avant, soit après. C’est à mon sens un indice manifeste de respect du public. En revanche, beaucoup d’autres annoncent les titres de manière aléatoire (au petit bonheur la chance), certains même n’annoncent rien du tout… J’avoue que cette annonce me serait agréable, car je trouve qu’elle instituerait, en direct, une complicité sympathique avec le public et qu’en ce qui me concerne, elle me permettrait de noter le programme et d’avoir le plaisir, plus tard, de pouvoir le relire avec toutes les sensations et émotions qui y sont associées.
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