mercredi 9 août
… écouté « Panamanhattan » en déjeunant avec Françoise sur la terrasse, à l’ombre des charmes et du parasol. Pas de voisins alentour ; on a monté le niveau sonore. Nous avions l’impression de faire partie du public et de pouvoir participer à ses applaudissements. Je me disais que pour apprécier pleinement un tel disque et en particulier le jeu de Ron Carter, il vaut mieux disposer d’une chaîne performante et d’un environnement sonore favorable. J’imagine en effet assez mal l’écoute de ce disque par l’intermédiaire de ces sortes de suppositoires que certains s’introduisent dans une oreille, l’autre restant disponible pour les bruits de la rue ou pour la conversation.
A propos de « Panamanhattan », duo entre Richard Galliano (accordéon et accordina) et Ron Carter (contrebasse), enregistré en direct en juillet 1990, on peut lire cette note en présentation : « Panamanhattan ou le mariage de la carpe et du lapin. La contrebasse élégante et rebondie du titan de la pulsation saurait-elle épouser les méandres inspirés, riches en harmonies et en émotions, de l’accordéoniste new musette ? ».
A propos de « Blues sur Seine », duo entre lui-même à l’accordéon et Jean-Charles Capon au violoncelle, Richard Galliano écrit ceci : « Dans l’esprit d’une grande partie du public, l’Accordéon et le Violoncelle appartiennent à deux couches sociales bien distinctes et très éloignées l’une de l’autre. A travers ce disque nous avons l’ambition de démontrer que ces deux instruments sont aussi nobles l’un que l’autre, que leur mariage est des plus riches, que le répertoire peut être le plus universel qui soit, et enfin que le blues est un langage musical à part entière dont le contenu ne passe pas uniquement par Harlem. Paris, je t’aime… »
Dans les deux cas, la rencontre instrumentale parait de prime abord improbable entre deux univers musicaux que le classement social a mis à distance et qu’il a fini par considérer comme incompatibles par nature. Dans les deux cas, Richard Galliano et ses associés réussissent leur pari de métissage. Les classements sociaux sont faits pour être transgressés. Ici, cette transgression a lieu sur le mode intimiste. Comme on le dit en parlant des anges, une pulsation passe…
Mais, à bien y réfléchir, on se rend compte que de telles rencontres, loin d’être des exceptions, jalonnent constamment le parcours de Richard Galliano. Ce sont chaque fois des frontières qui sont franchies et abolies…
- « Face to Face ». Richard Galliano, accordéon, bandonéon ; Eddy Louiss, Orgue Hammond
- “Blow Up”. Richard Galliano, accordion, piano ; Michel Portal, clarinette basse et si bémol, bandonéon, saxophone soprano, jazzophone
- « Concerts ». Michel Portal, clarinettes, bandonéon, saxophone, jazzophone ; Richard Galliano, accordéon
- « Coloriage ». Richard Galliano, accordéon ; Gabriele Mirabassi, clarinette.
Et encore, ne s’agit-il que d’albums. On pourrait trouver bien d’autres duos dans les disques et les concerts de Galliano. Je pense par exemple à deux très récents : l’un avec H. de Hollanda à la mandoline, l’autre avec Aerts à la contrebasse, à l'occasion de sa "carte blanche" à Marciac. Passer les frontières, transgresser les limites, provoquer des rencontres de personne à personne, au fond, c’est une véritable pulsion chez lui. Une pulsion vitale. Un style de vie.
A propos de « Panamanhattan », duo entre Richard Galliano (accordéon et accordina) et Ron Carter (contrebasse), enregistré en direct en juillet 1990, on peut lire cette note en présentation : « Panamanhattan ou le mariage de la carpe et du lapin. La contrebasse élégante et rebondie du titan de la pulsation saurait-elle épouser les méandres inspirés, riches en harmonies et en émotions, de l’accordéoniste new musette ? ».
A propos de « Blues sur Seine », duo entre lui-même à l’accordéon et Jean-Charles Capon au violoncelle, Richard Galliano écrit ceci : « Dans l’esprit d’une grande partie du public, l’Accordéon et le Violoncelle appartiennent à deux couches sociales bien distinctes et très éloignées l’une de l’autre. A travers ce disque nous avons l’ambition de démontrer que ces deux instruments sont aussi nobles l’un que l’autre, que leur mariage est des plus riches, que le répertoire peut être le plus universel qui soit, et enfin que le blues est un langage musical à part entière dont le contenu ne passe pas uniquement par Harlem. Paris, je t’aime… »
Dans les deux cas, la rencontre instrumentale parait de prime abord improbable entre deux univers musicaux que le classement social a mis à distance et qu’il a fini par considérer comme incompatibles par nature. Dans les deux cas, Richard Galliano et ses associés réussissent leur pari de métissage. Les classements sociaux sont faits pour être transgressés. Ici, cette transgression a lieu sur le mode intimiste. Comme on le dit en parlant des anges, une pulsation passe…
Mais, à bien y réfléchir, on se rend compte que de telles rencontres, loin d’être des exceptions, jalonnent constamment le parcours de Richard Galliano. Ce sont chaque fois des frontières qui sont franchies et abolies…
- « Face to Face ». Richard Galliano, accordéon, bandonéon ; Eddy Louiss, Orgue Hammond
- “Blow Up”. Richard Galliano, accordion, piano ; Michel Portal, clarinette basse et si bémol, bandonéon, saxophone soprano, jazzophone
- « Concerts ». Michel Portal, clarinettes, bandonéon, saxophone, jazzophone ; Richard Galliano, accordéon
- « Coloriage ». Richard Galliano, accordéon ; Gabriele Mirabassi, clarinette.
Et encore, ne s’agit-il que d’albums. On pourrait trouver bien d’autres duos dans les disques et les concerts de Galliano. Je pense par exemple à deux très récents : l’un avec H. de Hollanda à la mandoline, l’autre avec Aerts à la contrebasse, à l'occasion de sa "carte blanche" à Marciac. Passer les frontières, transgresser les limites, provoquer des rencontres de personne à personne, au fond, c’est une véritable pulsion chez lui. Une pulsion vitale. Un style de vie.
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