mardi, novembre 27, 2007

jeudi 29 novembre - pyrotechnie et tachisme






En rentrant de l’hypermarché, nous constatons que la situation du mur carbonisé du bloc H.L.M. a évolué. Le quatrième moment est entamé. Après le moment pyrotechnique initial (1), violent et surprenant, même s’il n’était pas imprévisible, le moment d’exposition des traces de la violence (2) puis le moment de la remise en ordre de l’espace boursouflé par un cadrage géométrique strict (3), voici le moment du tachisme (4). C’est ce moment crucial où un professionnel intervient pour poser des taches suivant les règles de l’art. Ce professionnel, je me plais à penser qu’il s’agit d’un tachiste qualifié, catégorie de peintres compétents dans l’art de la disposition de la tache et à ce titre seul habilité à intervenir sur le noir de fumée destiné à disparaître sans laisser de traces. Sa technique est d’une telle complexité qu’il est seul à savoir la pratiquer. C’est pourquoi, durant toute son intervention, nul ne doit le déranger, rien ne doit le distraire de sa mission. Poser convenablement des taches blanches sur ce fond noir implique en effet un long apprentissage à l’instar du travail accompli par les peintres extrême-orientaux avant de passer à l’acte créatif et l’assurance d’une tranquillité absolue. Je ne sais si l’image est bien lisible, mais on peut voir le tachiste à l’œuvre à droite en bas de l’échafaudage. Au moment où j’ai pris les photographies, il méditait…