lundi, février 06, 2006

dimanche 5 février

Dès les premières lueurs du jour, le ciel est sans nuages. La station se découpe sur un ciel entre le bleu pâle et le vieux rose. La neige est immaculée. C’est une image banale, mais qui garde toute sa justesse quand elle vient spontanément et comme nécessairement à l’esprit. Sous le village, la vallée est étouffée sous une brume d’où émergent ici ou là quelques arbres givrés.
Au programme : petit déjeuner copieux, ski, luge, sandwichs sur des terrasses au bord des pistes, crème solaire et marche entre les sapins dans des chemins bordés de pères noëls énigmatiques.
Retour par le col de Portet d’Aspet. Toutes les forêts sont givrées. La route a été récemment dégagée : étroite saignée noire dans une surface uniformément blanche. Entre ce trait noir et cette surface blanche, toutes les nuances de gris. Pour nous accompagner, un disque de Christophe Wallemme.

- Christophe Wallemme, Time Zone, Nocturne 2004.

Parmi les différents titres, sur lesquels intervient le plus souvent David Venitucci à l’accordéon, nous retenons particulièrement le n° 4, où c’est Daniel Mille qui joue :

- En la orilla del mundo, Martin Rojas, 4:31. Daniel Mille au bandonéon, David Linx, voix.

Je n’apprécie guère d’écouter de la musique en voiture, car je trouve que l’on ne peut y prêter l’attention qu’elle mérite. Dans ce cas, la tension du jazz de Time Zone ne s’harmonise pas bien avec la tension de la conduite. Il faudrait se donner de meilleures conditions d’écoute. Reste que le titre ci-dessus, malgré son atmosphère brésilienne, entre en consonance avec notre environnement. Harmonie des contrastes ? En tout cas, on peut rêver d’un disque de Daniel Mille au bandonéon. Pour bientôt ?