vendredi, décembre 23, 2005

vendredi 23 décembre

… 9h45. Noël approche. Les derniers achats ont été faits hier. La journée sera consacrée aux paquets-cadeaux, en faisant bien attention de ne pas intervertir les étiquettes des noms. Le choix des papiers, formes et couleurs, fera comme chaque année l’objet de longues discussions. Le sapin est sur son support ; il reste à le décorer de guirlandes lumineuses, de boules colorées et de poudre de neige. Il faudra aussi faire quelques dessins au pochoir sur des vitres.
Dehors, les toits, les pelouses, les branches des arbres et les portails sont givrés. Les toiles d’araignées déploient leur géométrie impeccable entre les rosiers. Les crocus émergent du sol gelé dans les espaces labourés par les becs des oiseaux. La chute des dernières feuilles dévoile les nids cachés jusqu’ici dans les fourches des charmes.

Il faut choisir avec soin le cd qui va nous accompagner dans la préparation de tous les petits noëls. D’abord, la label. Daqui, bien sûr ! Amestoy ? Macias ? Le choix est difficile, presque impossible... René Lacaille !!!

- René Lacaille, Patanpo, Daqui [les nuits atypiques de Langon], (52 :31), 1999.




Mizisi’in

- René Lacaille, accordéon, voix
- Bernard Marka, percussions, voix
- Joël Gonthier, percussions, voix
- Danyél Waro, percussions, voix
- et d’autres amis…


« Chaque fois que Danyél Waro chante quelque part en métropole, René Lacaille rapplique illico avec son accordéon, sans oublier bien sûr de mettre dans le coffre de sa voiture, une marmite de ce fameux cari dont il a le secret ».

- La pouin plis, (3 :16). « Un collage un brin moqueur de sensations, d’images et d’ambiances créoles : une jolie fille, un beau cadeau, un bon copain, on a besoin de bien peu pour être bien »
- Banm kalou banm, (6 :30). « L’esclavage d’autrefois : sur le bateau, il y avait d’un côté la mort de l’autre la mer, pas d’échappatoire. Puis le sang a caillé sur notre passé mais aujourd’hui l’esclavage se poursuit par l’exploitation, le départ forcé des jeunes et l’acculturation. Danyél Waro chante la révolte d’un peuple étouffé ».


Patanpo, finalement, c’est moins simple qu’on aurait pu le croire. Merci petit papa noël…