mercredi 22 février
- Richard Galliano Quartet, Philip Catherine, Pierre Michelot, Aldo Romano. New Musette. Passions Jazz – Label Bleu, 1991.
Ce disque, enregistré en public, fait partie, si j’ose dire, de mon panthéon de l’accordéon. D’abord parce qu’il est inaugural. Richard Galliano, parfaitement conscient de sa place dans l’histoire de la musique, écrit en présentation : « Aujourd’hui, je crée le New Musette car j’estime que l’on ne doit plus jouer cette musique comme en 1930 et je joue cette musique en y mêlant mes plus fortes influences : Piazzolla, Coltrane, Bill Evans, Debussy… »
D’autres aspects m’intéressent : l’illustration de couverture est une sorte de collage cubiste très architecturé (on y devine un accordéon à touches piano) et, à l’intérieur, la photo de Richard Galliano est l’une des photos de Spleen. Continuité d’une œuvre. Le disque est dédié à Laura et Astor Piazzola, qui a inspiré à Richard Galliano le projet du New Musette à l’instar du Nouveau Tango.
Dans sa présentation, Richard Galliano situe bien ce projet dans l’articulation entre le musette et le jazz : « le musette est un mot qui fait peur aux musiciens dits de jazz ». J’aime bien l’expression « dits de jazz ». Mais surtout il le situe dans le mouvement des métissages humains et culturels :
- italiens et français pour le musette
- italiens et argentins pour le tango
- africains et américains pour le blues
Le New Musette est donc au confluent du musette, du tango et du blues… Continuité et nouveauté. Quelque chose de nouveau et à certains égards de radicalement nouveau émerge de la tradition ou plus exactement d’un métissage de traditions. Les philosophes parleraient volontiers de dépassement dialectique. Quelque chose de nouveau englobe ce qui existait déjà et en dévoile tout à coup les potentialités jusqu’ici inexploitées. Et cela parait évident… après coup, parce que Richard Galliano s’est inspiré de l’essentiel et non de l’apparence superficielle de chacune de ces musiques. Le mot philosophie me semble assez bien qualifier le projet de Richard Galliano, mais bien entendu une philosophie sensible.
Chaque titre de ce disque mérite d’être rappelé comme un moment unique :
- Beritzwaltz (écrit Beritwaltz au dos de la pochette)
- Des voiliers
- Le clown perdu
- La valse à Margaux
- Dum Dum Dum
- Giselle
- Corail
- Les oiseaux
- Laura et Astor
- Oblivion
Après un tel Quartet, demain, on écoute « Ballet Tango »…
Ce disque, enregistré en public, fait partie, si j’ose dire, de mon panthéon de l’accordéon. D’abord parce qu’il est inaugural. Richard Galliano, parfaitement conscient de sa place dans l’histoire de la musique, écrit en présentation : « Aujourd’hui, je crée le New Musette car j’estime que l’on ne doit plus jouer cette musique comme en 1930 et je joue cette musique en y mêlant mes plus fortes influences : Piazzolla, Coltrane, Bill Evans, Debussy… »
D’autres aspects m’intéressent : l’illustration de couverture est une sorte de collage cubiste très architecturé (on y devine un accordéon à touches piano) et, à l’intérieur, la photo de Richard Galliano est l’une des photos de Spleen. Continuité d’une œuvre. Le disque est dédié à Laura et Astor Piazzola, qui a inspiré à Richard Galliano le projet du New Musette à l’instar du Nouveau Tango.
Dans sa présentation, Richard Galliano situe bien ce projet dans l’articulation entre le musette et le jazz : « le musette est un mot qui fait peur aux musiciens dits de jazz ». J’aime bien l’expression « dits de jazz ». Mais surtout il le situe dans le mouvement des métissages humains et culturels :
- italiens et français pour le musette
- italiens et argentins pour le tango
- africains et américains pour le blues
Le New Musette est donc au confluent du musette, du tango et du blues… Continuité et nouveauté. Quelque chose de nouveau et à certains égards de radicalement nouveau émerge de la tradition ou plus exactement d’un métissage de traditions. Les philosophes parleraient volontiers de dépassement dialectique. Quelque chose de nouveau englobe ce qui existait déjà et en dévoile tout à coup les potentialités jusqu’ici inexploitées. Et cela parait évident… après coup, parce que Richard Galliano s’est inspiré de l’essentiel et non de l’apparence superficielle de chacune de ces musiques. Le mot philosophie me semble assez bien qualifier le projet de Richard Galliano, mais bien entendu une philosophie sensible.
Chaque titre de ce disque mérite d’être rappelé comme un moment unique :
- Beritzwaltz (écrit Beritwaltz au dos de la pochette)
- Des voiliers
- Le clown perdu
- La valse à Margaux
- Dum Dum Dum
- Giselle
- Corail
- Les oiseaux
- Laura et Astor
- Oblivion
Après un tel Quartet, demain, on écoute « Ballet Tango »…
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