mercredi 9 mai
Françoise estimait que la petite table ronde sur la terrasse arrière était trop petite pour des repas de plus de deux à trois personnes. Nous avons donc acheté chez monsieur Leroy-Merlin une table rectangulaire et deux chaises, que nous avons placées sur cette terrasse. Du coup, la table ronde et ses chaises ont émigré vers la terrasse de devant. En apprenant ces changements, Nadja nous a demandé si nous n’avions pas l’intention d’ouvrir un bistrot. Je pense en effet à quelque chose comme « Le bistrot des terrasses » ou - pourquoi pas ? – « Le bistrot des accordéons ».
En attendant, et comme enfin il ne pleut pas, nous avons inauguré la nouvelle table avec un repas léger et deux disques de René Sopa, « Nuits parisiennes » et « Crazy Rythm ». Il m’avait en effet fait parvenir ces deux cds en septembre sous forme de copies privées. Il devait m’envoyer les couvertures en octobre… mais il ne m’avait pas précisé octobre de quelle année… Peu importe, la musique n’en est pas moins belle.
Les disques, posés sur la table, reflètent les branches des bouleaux et des charmes qui bordent la terrasse. Je les aime bien en grande partie à cause de leur caractère artisanal. Mais, bien entendu, j’aime particulièrement la musique qui s’alimente à de multiples sources. Je pense à Galliano, à Mille, à Gus Viseur, à Art van Damme et même à Jo Basile… La liste n’est pas exhaustive. Les influences sont diverses…
Nous prenons le café sur la terrasse de devant, à l’abri des lauriers roses et des branches du prunier qui plie déjà sous le poids des fruits en formation. Dans un coin du jardin, le rhododendron illumine un petit bosquet de son éclat rouge. On se demande comment il a pu résister si bien à plus d’un mois de pluies et d’orages quotidiens. Les pensées, toutes tournées vers nous, nous regardent comme des petits chats.
En début de soirée, nous ne résistons pas au désir d’aller voir s’il n’y aurait pas quelque chose d’intéressant sur les rayons de l’espace culturel de l’hypermarché Leclerc, « Le Parvis ». Françoise trouve une série policière, qu’elle cherchait depuis longtemps : quatre cds et je ne sais combien d’épisodes. Pour ma part, je ne trouve pas en rayons ce que je cherchais, à savoir un ou deux disques de Didier Laloy, et je renonce à la possibilité de les commander, mais deux cds attirent mon attention et suffisent à mon bonheur :
- « KV Express Luna », Alea, 2006. Il s’agit d’un trio : Sophie Cavez, accordéon diatonique et compositions, Cédric Waterschoot, guitare basse, Jo Zanders, percussions. Parmi les invités, Didier Laloy et Philippe Laloy… Sophie Cavez n’est pas une inconnue puisqu’elle a participé à Dazibao et à Urban Trad.
- « Piazzolla interpreta a Piazzolla », édition critique de onze disques dont je ne retiens, pour l’instant, que celui qui est consacré à « Astor Piazzolla y su quinteto ». Sony 2005. On y trouve, entre autres belles choses, la première réalisation en disque de « Adios Nonino », titre mythique s’il en est, et le premier arrangement pour quintet de « Lo que vendra ».
Durant l’écriture de ces quelques lignes, le disque de « KV Express » tourne sur son lecteur et cet accompagnement me réjouit. C'est bien la même famille que celle que j'évoquais hier, celle de Didier Laloy et de Kepa Junkera. L'accordéon diatonique, en maître de cérémonie sans complexe, s'entoure de moult invités et les entraine dans ses délires contrôlés.
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