mercredi, janvier 09, 2008

vendredi 11 janvier - lindanda & lindandanistes

Préambule : d'abord et en priorité, avant de divaguer un peu, un salut cordial à Paul, qui a déposé un commentaire le 2 janvier. Merci pour ce message qui complète mon propre questionnement et me conforte dans mes hypothèses.



Continuant mon projet de parcourir le monde des noms de l’accordéon, après « Terodion » et « Sun Fin Chin", et encouragé par mes trouvailles, j’ai choisi l’entrée « Lindanda ». Je m’attends à trouver quelque chose d’africain. En route donc pour « Lindanda ».

Les premières pages Google proposent des liens vers un livre sur un chasseur ou sur des lieux de mémoire africains, mais aussi et c’est plus surprenant vers des webcams installées au Népal. Comme la piste ne conduit guère vers une espèce d’accordéon, je précise ma demande : « lindanda accordion».
Un site retient mon attention : « Accordion Names Around The World ».

http://www.klezmusic.com/sbx-info/sbx-name.html

Mais ce site, comme d’autres qui annoncent leur intérêt pour les noms de l’accordéon, est décevant, car il ne propose qu’une liste et de liste en liste ce sont les mêmes termes qui se retrouvent. A les consulter tous, on n’en sait pas plus qu’en en consultant un seul. Tout de même, je suis frappé par le fait qu’hormis à Madagascar et à la Réunion, le continent africain parait plutôt vide quant à l’accordéon. De tâtonnements en tâtonnements, en passant par un disque de musique africaine chrétienne où le mot « lindanda » figure sur la couverture, une ouverture enfin du côté de la République Démocratique du Congo.

http://www.congonline.com/Musiciens/musique.htm

Les articles proposés sont à la fois précis et int éressants. Ils valent la peine d’être lus. J’en retiens cette citation, qui enfin m’éclaire un peu sur le « lindanda » :

« Le premier apport le plus significatif […] provient du groupe étranger le plus proche des autochtones, les coastmen, Ouest-Africains, invariablement appelés " Sénégalais " ou " Haussa ". Ces derniers, pour leur fête, usaient d’instruments de musique inconnus jusque-là - l’harmonica, l’accordéon qu’on appelait en lingala lindanda et la guitare (kidare) - et se trémoussaient sur les rythmes du high-life, à la grande admiration des kinois. C’est dans ce contexte que des pas de danse nouveaux devinrent la référence des mondains kinois. Les dancings se multiplièrent… »

Mais ce n’est pas si simple, car en poussant mes investigations, je trouve un autre site, qui me trouble, car le « lindanda » est défini comme une sorte de guitare-calebasse. Qui croire ?



http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_edition=&id_article=11550



« Au début du siècle dernier, le paysage musical congolais est dominé par le folklore. Dans les grandes villes, les associations ethniques utilisent des instruments traditionnels. Le Tam-tam « mbunda » en lingala, « ngoma » en kikongo, le « patenge », -petit tam-tam carré ou rectangulaire-, le « likembe » ou le « sanza » -petit piano à pouces aux lames de fer-, le « lokole » -tambour en bois creux avec fente au milieu- de l’Equateur-, le « ngomi » ou « lindanda » -guitare fixée à la calebasse-, le « madimba » ou le « balafon », le « londole », le « kisakasaka », etc. Le rythme caractérise cette musique. »

Pour ajouter à ma perplexité, il y a aussi cette video sur YouTube, qui semble bien correspondre à la définition du second texte.



Congo - Lindanda - Traditional Guitar Like Gadget
http://www.youtube.com/watch?v=NloZsuuYSTQ



A suivre…



Mais, en attendant de reprendre mon enquête, retour en France. Quelques mots sur la dernière livraison de la revue « Accordéon & accordéonistes », n° 71, janvier 2008. J’en retiens, de manière très subjective, les articles suivants :



- « Nous y étions », de Françoise Jallot, un compte-rendu du festival Manca à travers deux pages (28-29) consacrées à Pascal Contet et deux pages (30-31) consacrées au compositeur et directeur du CIRM, François Paris.
- « Tête d’affiche », de Caroline Linant, sur le spectacle « Entre autres » de Jean Rochefort et Lionel Suarez. Sur cinq pages, 32 -36, leur collaboration, l’équilibre entre accompagnement et improvisation et, information à suivre, l’annonce que l’album du trio Amestoy – Dulieux – Suarez est prêt (p. 35).
- « Entretien », de Françoise Jallot avec Gérard Blanchard, pages 38-39. Propos tout à fait intéressants de Blanchard sur le rock et l’accordéon. En prime, cette phrase : « Je déteste ces gueules, ces affigeantes machines souriantes et à paillettes. Cette image de tête à claques, j’ai horreur de cela…».
- « Entretien », de Françoise Jallot avec les membres du groupe M.A.P.- ministère des affaires populaires - qui esquissent une réflexion intéressante sur la présence de l’accordéon dans le monde mais pas dans les quartiers, comme on dit aujourd’hui. Et qui font de son introduction en ces lieux une sorte de défi. Mais aussi, cette phrase : « L’accordéon donne une couleur musicale particulière, il occupe l’espace, il est bien présent sur scène. Il y a la respiration du soufflet aussi ». Pages 44-45.
- « Chroniques ». En jazz, « The Four Bags ». http://www.thefourbags.com/
- En contemporain, « ZAUM (Steve Harris with Andrea Parkins), I Hope You Never Love…” http://www.amazonrecords.co.uk/
- En Classique, Guy Klucevsek, “Songs of Remembrance”. http://www.tzadik.com/



Bien des pistes donc à explorer… A peine ai-je commencé à en entamer une que déjà, comme à un carrefour, trois autres s'ouvrent.

1 Comments:

Blogger Unknown said...

Bonjour,
Merci de votre gentille attention au début de votre texte. ne sachant comment vous faire parvenir de mail , je vous fais parvenir "en forme de commentaires" un modeste compte rendu d'un concert de Ludovic Beier que j'ai "posté" sur le site Swingjo :
Le café I est vraiment unique.
On pénètre dans ce lieu, comme si on allait rendre visite à des parents éloignés dont on entend fréquemment parler mais que l'on connait finalement peu. Qui imaginerait devoir payer pour aller rendre visite à son vieil oncle, ba là c'est pareil, aucun droit d'entrée.
J'ai ainsi eu la chance d'entendre Ludovic Beier qui prenait et donnait beaucoup de plaisir à jouer avec les remarquables Daniel John Martin (violoniste, crooner, siffleur), Angelo Debarre (guitare : l'élégance mélodique incarné), Patrick Saussois (guitariste manouche de référence), Tibeure (le roi de la pompe michto) et Mondine Garcia (de la Choppe des Puces).
Ludovic Beier enlacé dans son Cavagnolo n'était pas là pour jouer le camelot et démontrer les possibilités d'un accordéon numérique ni pour faire danser mais juste pour s'exprimer comme il l'entend, pour converser musicalement avec ses amis comme on pourrait le faire au coin d'un zinc. Tout comme on se régale à assister à des brillantes conversations, on assista ce soir à des échanges de haut vol. Un phrasé clair, limpide, inspiré, audacieux mais maitrisé : de la grande classe. Une maitrise absolu couplée à un indéniable plaisir juste subjuguant.
On en ressort en se disant qu'on aimerait partageait leur langage pour s'immiscer dans leur échanges et on se dit qu'on est simplement ravi d'avoir partager leur intimité et d'avoir déambulé dans les contrées du beau mitoyennes à celle du bonheur.
Cela reste à ma connaissance un des rares endroits on l'on peut entendre des musiciens professionnels et talentueux jouer pour leur seul plaisir : un privilège à la portée de tous.
C'est magique et ça se passe comme ça tous les mercredi soir au Café I, 156 rue du Fg St Martin 75010 M° Gare de l'Est.
L'entrée est libre et le prix de la pression à 3 euros.
Daniel John martin et Angelo Debarre y jouent toutes les semaines et les invités changent chaque semaine.
L'accordéoniste Felix Belleau y joue fréquemment."


Vous pour qui peu de CD français d'accordéon sont étrangers, avez vous écouté le CD jazz 'n roses qui semble etre joué à l'accordina de Felix Belleau qu'en pensez vous ?
(http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=272829183)
Bien accordialement,

Paul

9:26 AM  

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