jeudi, juin 01, 2006

vendredi 2 juin

Deux choses bien agréables :

- vers 16h, petit détour par le point presse de l’hypermarché. « Accordéon & accordéonistes » est arrivé en trois exemplaires. Numéro 54, juin 2006. En couverture : « Spécial Jazz, Richard Galliano / Michel Portal. L’abécédaire des accordéonistes jazz de France ». A priori, un bon numéro : l’histoire du Balajo, des têtes d’affiche incontournables : Galliano et Portal, des entretiens variés et intéressants avec des gens qui ont des choses à dire : Lubat, Mille, Colin, Rossi, Binet, Suarez, Schlick, des pistes à explorer, beaucoup de noms que je ne connaissais pas parmi les cinquante-six accordéonistes de l’abécédaire. Un numéro d’ouverture, qui me plait bien. Photographie de couverture : portrait de Galliano avec son Victoria et de Portal avec son bandonéon. Deux visages, deux personnalités, deux regards différents, mais qui fixent l’objectif avec la même attention intense. On sent bien que leur qualité artistique est indissociable de leur qualité morale. Ce sont des hommes à projet. Merci au photographe, Raphaël Rinaldi d’avoir su saisir et restituer cette humanité. J’avais eu l’occasion de dire mon admiration pour ce photographe à l’occasion du numéro 51 et des photographies consacrées à Marc Perrone. On peut vraiment parler de style : classique, sobre, le noir et blanc va à l’essentiel : l’esthétique du cadrage carré et la subtilité des nuances de gris en disent plus sur la psychologie et le caractère des artistes photographiés que bien des mots ou de longs discours. Pas de bavardage. Une très bonne complémentarité avec les textes des entretiens, qui eux aussi vont à l’essentiel. Bref, une bonne cuvée… comme d’habitude.
- Pour allonger ce détour, petit détour par l’Espace culturel. En parcourant les rayons, un peu pauvres actuellement en disques d’accordéon, j’avise un cd dont un nom au moins attire mon attention : Erik Marchand. Je le connais en effet par l’un de ses disques que j’apprécie beaucoup : « Erik Marchand et les Balkaniks ». A priori le disque que j’ai sous les yeux m’intéresse, car s’il est dans la continuité des Balkaniks, il est joué par une formation réduite à quatre musiciens seulement. L’idée, le concept comme on dit aujourd’hui, me plait… Arrivé à la maison, j’écoute tout de suite ce nouveau disque et j’y trouve un très grand plaisir. Je retrouve la voix de Marchand ; je suis très sensible au son du taragot ; j’apprécie le jeu en soutien de l’accordéon, qui esquisse une sorte de décor dans plusieurs morceaux, décor à partir duquel les autres instruments et la voix peuvent s’exprimer pleinement. Je retrouve dans l’un des morceaux au moins des accents de Ionica Minune et de Roberto de Brasov. J’écoute avec émotion à plusieurs reprises les deux versions de « Jaurès » de Jacques Brel.


- « Erik Marchand, Costica Olan, Jacky Molard, Viorel Tajkuna / Unu Daou Tri Chtar”, Innacor Records, 2005.

Erik Marchand, chant ; Olan, taragot ; Molard, violon, alto, contrebasse ; Tajkuna, accordéon