jeudi 25 mai
Au cours de la journée, le ciel s’est progressivement éclairci jusqu’à la disparition du plus petit nuage. Le soleil commence à taper fort. Les draps, nappes et serviettes ont séché sur l’herbe. Ce sont des odeurs de foin que l’on va enfermer dans l’armoire à linge et dans les placards. Les « petits » sont arrivés de Toulouse pour déjeuner. Charlotte et Camille adorent le foie gras. Les grands aussi. On essaie de l’accompagner avec un Gewurtztraminer. Peut-être un peu froid, mais agréable si on le garde en bouche. Françoise a fait ensuite un rôti de bœuf comme elle en a le secret. Certains ont la main verte ; elle a la main cuisinière. C’est un don. Pour accompagner le rôti, des cèpes de chez Laguilhon avec des pommes de terre primeur de l’ile de Ré. Délicieusement sucrées. Une scarole de Meillon. J’ai ouvert un Saint-Emilion : Clos des Jacobins, Saint-Emilion Grand Cru classé, 1994. Chambré à point ! Comme dessert : guarriguettes et sorbets nougat. Eau d’Ogeu. Pour finir, un arabica du Costa-Rica. Commerce équitable. Après l’étape « vaisselle », Sébastien se sacrifie pour faire une sieste avec Camille, mais comme elle n’en veut pas, il décide d’y aller seul. Nadja avance quelques tâches professionnelles à l’ombre des bouleaux. Françoise sera le loup avant d’aider Charlotte et Camille à préparer en secret « le cadeau » de la fête des mères. Quelques obligations m’obligent à quitter cette agitation…
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La soirée s’allonge, comme si le jour ne voulait pas disparaître. Françoise arrose son jardin de curé avec un arrosoir. On a ouvert toutes les fenêtres, si bien qu’en faisant le tour de la maison on entend "Nocturno" de La Tipica de tous côtés. Etant donné la puissance du volume, je pense que nos plus proches voisins doivent aussi en profiter ; ça ne peut être mauvais pour leur culture musicale. Avec cet orchestre, la tradition est un pays familier. Impossible de faire des différences entre les différents titres. Je retiens pourtant le titre 1 : « Candombé du gosse qui hier encore riait » et le titre 11 : « Che Bandoneon », mais je pourrais aussi bien élire le titre 8 : « Temas de la ciudad » ou le 12 : « Igual atacaria ». En tout cas, il est difficile de résister au charme de la voix si familière de Juan Cedron, puissante et comme voilée, ou à la puissance de l’Orquesta de Tango, un vrai tapis volant…
A chaque titre son arrosoir, à chaque arrosoir un titre… c’est ainsi qu’au son de tangos, milongas, valses et autres candombés, les fleurs s’épanouissent. Il y a des bleuets, plantés depuis plusieurs années, qui ont décidé ce printemps de jaillir comme de nulle part ; il y a des iris, mais ça sent la fin, surtout après avoir subi quelques grains ; il y a les pivoines délicatement vieux rose ; il y a des rosiers chargés de roses roses, jaunes, rouges, blanches… et même un rosier de roses noires ; il y a les longues tiges de roses trémières qui préparent leur floraison ; il y a des pensées… partout, même sous les cyprès dorés qui les abritent ; il y a un petit palmier, fragile et résistant, qui pourrait jouer son rôle dans une fable du type « le vieux chêne et le jeune palmier » ; il y un rosier églantier dont la masse rose mauve submerge les lauriers roses avides de lumière ; il y a la masse des chèvrefeuilles mêlés au jasmin…
L’arrosage est terminé, « Nocturno » aussi… que l’on remplace par le dernier Gotan Project : « Lunatico ». C’est autre chose, mais le plaisir n’est pas moindre… La nuit a remplacé le jour. L’écran vert du lecteur de cd clignote pour indiquer le numéro du titre en cours et sa durée…
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La soirée s’allonge, comme si le jour ne voulait pas disparaître. Françoise arrose son jardin de curé avec un arrosoir. On a ouvert toutes les fenêtres, si bien qu’en faisant le tour de la maison on entend "Nocturno" de La Tipica de tous côtés. Etant donné la puissance du volume, je pense que nos plus proches voisins doivent aussi en profiter ; ça ne peut être mauvais pour leur culture musicale. Avec cet orchestre, la tradition est un pays familier. Impossible de faire des différences entre les différents titres. Je retiens pourtant le titre 1 : « Candombé du gosse qui hier encore riait » et le titre 11 : « Che Bandoneon », mais je pourrais aussi bien élire le titre 8 : « Temas de la ciudad » ou le 12 : « Igual atacaria ». En tout cas, il est difficile de résister au charme de la voix si familière de Juan Cedron, puissante et comme voilée, ou à la puissance de l’Orquesta de Tango, un vrai tapis volant…
A chaque titre son arrosoir, à chaque arrosoir un titre… c’est ainsi qu’au son de tangos, milongas, valses et autres candombés, les fleurs s’épanouissent. Il y a des bleuets, plantés depuis plusieurs années, qui ont décidé ce printemps de jaillir comme de nulle part ; il y a des iris, mais ça sent la fin, surtout après avoir subi quelques grains ; il y a les pivoines délicatement vieux rose ; il y a des rosiers chargés de roses roses, jaunes, rouges, blanches… et même un rosier de roses noires ; il y a les longues tiges de roses trémières qui préparent leur floraison ; il y a des pensées… partout, même sous les cyprès dorés qui les abritent ; il y a un petit palmier, fragile et résistant, qui pourrait jouer son rôle dans une fable du type « le vieux chêne et le jeune palmier » ; il y un rosier églantier dont la masse rose mauve submerge les lauriers roses avides de lumière ; il y a la masse des chèvrefeuilles mêlés au jasmin…
L’arrosage est terminé, « Nocturno » aussi… que l’on remplace par le dernier Gotan Project : « Lunatico ». C’est autre chose, mais le plaisir n’est pas moindre… La nuit a remplacé le jour. L’écran vert du lecteur de cd clignote pour indiquer le numéro du titre en cours et sa durée…
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