dimanche, mai 21, 2006

samedi 20 mai

Il y a des jours comme ça, où l’on passe tout son temps à régler des petits problèmes. Le soir venu, on a l’impression de n’avoir rien fait, du moins rien d’intéressant et l’on se sent quelque peu frustré. Aujourd’hui est bien une journée de ce type, pleine d’impedimenta… Le ciel est d’humeur maussade ; l’atmosphère est moite et l’on ne sait pas quels vêtements choisir pour se sentir à l’aise. Cependant tout n’est pas perdu : il nous reste une demi-heure avant la fermeture de la Fnac. La circulation est fluide, le parking facile d’accès. Ce sont de bons signes.

Parmi les rayons de disques, peu de choses avec de l’accordéon. Ou bien on a déjà, ou bien l’écoute d’extraits ne nous convainc pas. Le temps passe… Va-t-on revenir bredouille ? Un disque attire notre attention par sa sobriété même : fond de couverture moiré brun, étiquette blanche barrée d’un nom et agrémentée du dessin de quatre instruments : contrebasse, deux guitares et un bandonéon. On écoute quelques extraits. On a envie d’aller plus loin.

- « Belgrano*54, seccion vermu, cuarteto tipico », 2002 seccion vermu, 2003 socsa.

Le disque est court : environ 35 minutes. Il est composé de treize morceaux : neuf tangos, deux valses, deux milongas. Son intérêt principal me semble être dans le mélange entre des reprises et des arrangements de compositeurs quasi mythiques, comme Troilo ou De Caro, et des compositions originales de l’un des membres du groupe, Diego Kvitko. L’ensemble est d’une très grande unité et très agréable à écouter.

J’ai beaucoup apprécié aussi la prise de son : chaque instrument est, si j’ose dire, parfaitement lisible. J’ai bien aimé le son, très pur, du bandonéon. Avec ce cuarteto, J’ai le sentiment d’avoir affaire à des musiciens qui, nourris de la tradition, la perpétuent parce qu’ils savent lui donner expression et forme nouvelle. La photographie du groupe montre qu'ils sont très jeunes.

- Ramiro Boero, bandonéon
- Anibal Corniglio, guitare
- Manuel Gomez, contrebasse
- Diego Kvitko, guitare