lundi, mai 22, 2006

lundi 22 mai

… écouté successivement deux versions de “Spleen”.

- la version de 9 :46, en titre 3 de l’album « Trio », qui fait partie des trois albums constituant les « Concerts inédits » de Richard Galliano. Il joue avec Daniel Humair et Jean-François Jenny-Clark. Enregistrement public au Festival de Jazz de Montreux le 10 juillet 1996. Francis Dreyfus, 1999.
- La version de 8 :33, en titre 8 de l’album « Ruby, My Dear". Richard Galliano joue avec Larry Grenadier et Clarence Penn. Enregistré en public le 1er janvier 2004. Dreyfus Jazz 2005.


… puis, les deux versions de « Waltz for Nicky » :

- en titre 5 de « Trio » ; durée : 5 :41
- et en titre 9 de « Ruby, My Dear » ; durée 7 :54

Il serait vain, me semble-t-il, de se demander si telle version est supérieure à une autre et pourquoi… il suffit de profiter du plaisir qu’on éprouve. Chaque fois, c’est la même chose : un sentiment d’évidence. Bien entendu, comme toute autre œuvre artistique, ces compositions auraient pu ne pas exister, mais une fois qu’elles ont été créées et interprétées, on sent bien qu’elles ne pouvaient pas être autrement. Il y a une nécessité de l’aléatoire quand il se manifeste dans des œuvres parfaites.

Déambulations baudelairiennes de musiciens introvertis, d’une part, explosions de bonne humeur de gamins extravertis, d’autre part. Deux moments de la nuit : le jour vient de disparaître et une sorte de nostalgie s’installe, qui peu à peu se dissipe au fur et à mesure que la lumière des enseignes, des bistrots, des phares des voitures et des lampadaires l’emporte sur les zones noires. Deux faces d’une maitrise sans failles. La forme du trio ne laisse aucune place à l’à peu près, mais quand ça tourne, c’est vraiment carré...