lundi, mai 22, 2006

mardi 23 mai

« Libertango », Astor Piazzolla.

- Libertango, titre 8 de l’album « Trio » (l’un des trois albums des « Concerts inédits » de Richard Galliano). Durée : 7 :38. R. Galliano, D. Humair, J.-F. Jenny-Clark. Festival de Montreux, 1996.
- Libertango, titre 5 de l’album « Duo » (autre album des concerts). Durée : 7 :48. R. Galliano, M. Portal. Enregistrement public dans les studios de la radio NDR à Hambourg, 1998.
- Libertango, improvisation sur le thème de Libertango, titre 7 de l’album « Piazzolla Forever, Richard Galliano septet». Il s’agit d’une interprétation en solo. Durée : 6 :24. Enregistrement public au Jazz Festival CH-Willisau, le 29 août 2002.


Dans l’interprétation en trio, j’ai le sentiment que Richard Galliano est accompagné avec une infinie attention par D. Humair et J.-F. Jenny-Clark. Ils sont là, soucieux de le soutenir dans toutes ses intentions. Je dirais qu’ils mettent tout leur talent à son service pour lui permettre d’aller au bout de son expression. Dans le duo, c’est autre chose. Il ne s’agit pas d’accompagnement, mais de dialogue. Chacun des deux protagonistes et partenaires pousse l’autre vers ses retranchements, l’obligeant à inventer sans cesse de nouvelles expressions. Autant le trio relève du soutien amical au service de l’accordéon, autant le duo relève de la joute amicale. Dans les deux cas, il s’agit d’aller au bout et même un peu plus loin… Quant au solo, c’est encore une façon d’aller au bout de ses intentions. Peut-être la plus exigeante, car il s’agit d’un dialogue de soi à soi, sans concessions. Dans ce dernier morceau, deux choses m’ont frappé : une longue introduction de 1 :45, pendant laquelle on perçoit l’attente du public et, sur la dernière note, ce même public qui se libère de plusieurs minutes en apnée. Après un long temps d’attention intense, il n’en revient pas d’avoir tenu le coup. Mais il se dit justement que ça valait le coup.