lundi 30 juillet
Samedi matin, courses alimentaires à l’hypermarché. Le coffre arrière de la voiture chargé, petit détour par l’espace culturel, histoire de voir s’il n’y aurait pas quelque chose d’intéressant sur les rayons et de compenser ainsi la corvée des courses. Justement !
- « Riccardo Tesi », Cinq planètes / L’autre distribution, 2007.
Un disque d’accordéon diatonique en solo. Le nom de Riccardo Tesi suffit comme titre. « Accordéon & accordéonistes » en avait fait un article, sous la rubrique « Entretiens », dans le numéro 65 de juin 2007. Je me souviens que ce papier m’avait donné envie d’écouter ce disque.
De retour des courses, je découvre dans la boite à lettres un colissimo contenant un disque de Frode Haltli, que j’avais commandé à Alapage et que je n’espérais plus recevoir. C’est en effet une spécialité d’Alapage d’allonger les délais annoncés, voire, après un certain temps, de m’avertir que le fournisseur n’a pas été en mesure d’honorer la commande. Mais les explications ou les excuses sont si adorables qu’on ne saurait leur en tenir rigueur. Tout au plus peut-on penser que ça manque de sérieux et, par conséquent, de fiabilité. En tout cas, ça maintient le désir en éveil. Par exemple, actuellement, j’attends, sans délai prévisible, le cd « Tangaria quartet, live in Marciac », qui vient de sortir… Cherchez l’erreur d’organisation !
Bref, je découvre le disque de Frode Haltli. « Accordéon & accordéoniste », numéro 66, de juillet-août 2007, m’avait en effet mis l’eau à la bouche avec un article consacré à cet artiste sous la rubrique « Portraits » :
- « Passing Images », 2007 ECM.
Le temps de ranger les achats et de jeter les emballages dans le conteneur ad hoc, tout de suite après, écoute croisée des deux disques. J’y reviendrai, car pour l’instant mon impression reste superficielle. Mais, en dépit des différences évidentes entre les deux albums : solo pour l’un, accordéon, alto, trompette et voix pour l’autre ; origine italienne de l’un, norvégienne de l’autre ; diatonique pour l’un, chromatique pour l’autre, etc… en dépit donc de ces différences, c’est une analogie certaine qui me frappe : ancrage dans la musique traditionnelle et ouverture à des influences multiples, même si elles sont différentes (musique contemporaine, jazz, musique atonale, voire électronique pour Haltli ; musique brésilienne, jazz, rock, Galliano, Perrone, Garcia-Fons, Matinier, Klucevsek, Saluzzi pour Tesi), prise de risques à partir d’un ancrage dans la tradition, refus de la musique qui rassure au profit d’une musique qui recherche les situations de tensions et de dangers. Dans les deux cas, un style caractéristique, qui s’exprime aussi bien dans les compositions que dans les interprétations. Deux musiciens donc qui nous proposent un monde, une manière de percevoir le monde. Un monde économe de ses effets, tendu vers ce que l’on pourrait qualifier de classicisme. J’entends par là que, dans les deux cas, j’ai l’impression d’une recherche du maximum d’effet esthétique pour le minimum de matière sonore. Une sorte de travail comparable à celui du dessinateur qui reprend sans cesse ses esquisses pour enlever encore et encore tous les traits inutiles et ne garder que ceux qui sont strictement nécessaires à l’effet visé. C’est pourquoi je trouve qu’une écoute croisée n’était pas si impertinente qu’on aurait pu le croire eu égard aux différences manifestes entre ces deux albums.
Tout en les écoutant, je relis les deux articles de la revue « Accordéon & accordéonistes » qui m’ont alerté sur Tesi et Haltli. Je les trouve fort bien faits.
- « Riccardo Tesi », Cinq planètes / L’autre distribution, 2007.
Un disque d’accordéon diatonique en solo. Le nom de Riccardo Tesi suffit comme titre. « Accordéon & accordéonistes » en avait fait un article, sous la rubrique « Entretiens », dans le numéro 65 de juin 2007. Je me souviens que ce papier m’avait donné envie d’écouter ce disque.
De retour des courses, je découvre dans la boite à lettres un colissimo contenant un disque de Frode Haltli, que j’avais commandé à Alapage et que je n’espérais plus recevoir. C’est en effet une spécialité d’Alapage d’allonger les délais annoncés, voire, après un certain temps, de m’avertir que le fournisseur n’a pas été en mesure d’honorer la commande. Mais les explications ou les excuses sont si adorables qu’on ne saurait leur en tenir rigueur. Tout au plus peut-on penser que ça manque de sérieux et, par conséquent, de fiabilité. En tout cas, ça maintient le désir en éveil. Par exemple, actuellement, j’attends, sans délai prévisible, le cd « Tangaria quartet, live in Marciac », qui vient de sortir… Cherchez l’erreur d’organisation !
Bref, je découvre le disque de Frode Haltli. « Accordéon & accordéoniste », numéro 66, de juillet-août 2007, m’avait en effet mis l’eau à la bouche avec un article consacré à cet artiste sous la rubrique « Portraits » :
- « Passing Images », 2007 ECM.
Le temps de ranger les achats et de jeter les emballages dans le conteneur ad hoc, tout de suite après, écoute croisée des deux disques. J’y reviendrai, car pour l’instant mon impression reste superficielle. Mais, en dépit des différences évidentes entre les deux albums : solo pour l’un, accordéon, alto, trompette et voix pour l’autre ; origine italienne de l’un, norvégienne de l’autre ; diatonique pour l’un, chromatique pour l’autre, etc… en dépit donc de ces différences, c’est une analogie certaine qui me frappe : ancrage dans la musique traditionnelle et ouverture à des influences multiples, même si elles sont différentes (musique contemporaine, jazz, musique atonale, voire électronique pour Haltli ; musique brésilienne, jazz, rock, Galliano, Perrone, Garcia-Fons, Matinier, Klucevsek, Saluzzi pour Tesi), prise de risques à partir d’un ancrage dans la tradition, refus de la musique qui rassure au profit d’une musique qui recherche les situations de tensions et de dangers. Dans les deux cas, un style caractéristique, qui s’exprime aussi bien dans les compositions que dans les interprétations. Deux musiciens donc qui nous proposent un monde, une manière de percevoir le monde. Un monde économe de ses effets, tendu vers ce que l’on pourrait qualifier de classicisme. J’entends par là que, dans les deux cas, j’ai l’impression d’une recherche du maximum d’effet esthétique pour le minimum de matière sonore. Une sorte de travail comparable à celui du dessinateur qui reprend sans cesse ses esquisses pour enlever encore et encore tous les traits inutiles et ne garder que ceux qui sont strictement nécessaires à l’effet visé. C’est pourquoi je trouve qu’une écoute croisée n’était pas si impertinente qu’on aurait pu le croire eu égard aux différences manifestes entre ces deux albums.
Tout en les écoutant, je relis les deux articles de la revue « Accordéon & accordéonistes » qui m’ont alerté sur Tesi et Haltli. Je les trouve fort bien faits.
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