vendredi 17 août
Après les fêtes, quelques traces, semblables à celles des années précédentes et pourtant si différentes. Permanence et altérité. L'offre de réabonnement, les billets de nos quatre delanteras soleil, que nous occupons régulièrement depuis de nombreuses années, des mouchoirs blancs et les cartels avec les noms des matadors et autres toreros de leurs quadrillas, plus quelques publicités. Par exemple pour Intermarché, qui vend de la daube de toros. Sur la plupart des documents, la reproduction de l'affiche officielle de la feria.
Cinq corridas. Quatre delanteras soleil, escalier 7 : 323, 324, 325, 326.
Les affichettes des cartels : au recto, les matadors et leurs quadrillas, la ganaderia ; au verso, le sorteo, le nom du mayoral de l'élevage et les noms des membres de la présidence technique. On pourra noter au fur et à mesure le nom, l'âge, entre quatre et cinq ans, le poids de chaque animal, entre 480 et 550 kilos. On pourra noter aussi sa caste, sa bravoure, le nombre de piques, etc...
Les mouchoirs blancs que distribuent des membres de la Croix Rouge et que l'on agite pour réclamer au président l'oreille du toro, voire plus, en faveur du matador, si son travail a provoqué émotions et enthousiasme. Blancs, les mouchoirs, forcément blancs, comme une multitude de papillons...
Parfois, quand la canicule frappe trop fort, on humecte le mouchoir avant de le passer sur son visage et sur sa nuque. Il en ressort tout fripé. Parfois, c'est une averse qui s'abat sur l'arène et le mouchoir sert à s'essuyer les gouttes qui viennent brouiller la vue. Là encore le mouchoir en ressort tout fripé. Définitivement fripé, dans ses plis il garde, fragile mais indélébile, le souvenir de moments de haute intensité. Ces mouchoirs fripés, parfois délavés, ce sont des traces du passé qui, lorsqu'on on les retrouve plus ou moins oubliés, contribuent à rendre plus dense le présent.
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