mardi, août 14, 2007

mercredi 15 août

Comment n’y ai-je pas pensé ? Pour faire un disque évoquant la corrida dans son essence même et non par ses aspects les plus superficiels, folkloriques ou convenus, c’est le « Motion Trio » qui convient le mieux. Curieusement, je me rends compte qu’hier j’évoquais Pohjonen, aujourd’hui « Motion Trio », autrement dit des nordiques. Sans doute parce qu’à mon sens, la corrida est trop marquée par les espagnolades et que pour en retrouver l’âme, il faudrait prendre quelques distances par rapport à cette tradition. La corrida est affaire de matador, non de toréador. La présence de la mort, ce n'est pas chose anodine.

En tout cas, les choses se précisent. Je vois assez bien donc le « Motion Trio » nous donnant un disque qui pourrait avoir l’allure suivante :

- « Corrida »
- Paseo
- Tercio I : sortie du toril, capes et piques
- Tercio II : banderilles
- Tercio III : faena, muleta et mise à mort
- Mort et sortie d’un toro brave ; palmas ou broncas
- Apéros et controverses

Bien entendu, il faudrait affiner tout cela, mais la structure y est. Enrico Rava a fait un disque, « Carmen », d’après Bizet où sa trompette est entourée d’une batterie, d’une guitare, d’un tuba, d’une clarinette, d’une contrebasse, mais aussi d’une harpe, d’une autre guitare, d’une trompette, d’un trombone, d’un cor, d’une flûte, d’un hautbois, d’un basson, mais encore de l’orchestre symphonique de Romagne « Arturo Toscanini ». Le « Motion Trio » accompagné par l’orchestre symphonique de Romagne « Arturo Toscanini »… j’en rêve ! On pourrait même imaginer que les parties « Tercio I, II, III, mort et sortie d’un toro brave ; palmas ou broncas » donnent lieu à six variations. Comme dans la corrida.