samedi 11 août
Il est tard, la nuit est tombée. La rue est éclairée à intervalles réguliers par les projecteurs de l’éclairage public. La lune est maintenant au dessus des bouleaux. Les deux chats des voisins ont fini de jouer à se poursuivre dans les branches du prunier. J’ai fermé les volets. J’écoute une nouvelle fois « Passing Images » de Frode Haltli.
Frode Haltli à l’accordéon est accompagné par Arve Henriksen, trompette, Garth Knox, alto, et Maja Solveig Kjelstrup Ratkje, voix, sa femme.
La situation, finalement assez rare, de certitude où je suis que je pourrai écouter tout ou partie de ce disque en toute quiétude me le fait percevoir de manière tout à fait différente des écoutes précédentes où je n’étais jamais assuré de mener l’écoute au bout et sans bruits extérieurs parasites. J’ai souvent fait cette expérience que, suivant que je suis ou non certain que mon écoute ne sera pas perturbée, je n’entends pas la même chose. C’est encore le cas avec « Passing Images ». Je remarque par exemple que je suis beaucoup plus sensible à la présence de l’alto sur « Psalm » et « The Letter » ou de la trompette sur « Psalm » et « Vandring ».
Mon hypothèse pour expliquer cette différence serait que dans le cas d’une écoute possiblement perturbée j’écoute spontanément le morceau comme une succession sonore, une suite d'instants, alors que dans le cas d’une écoute quiète je l’écoute comme un système dont j’essaie à chaque instant de saisir le jeu de relations entre les parties. Et cette différence d’état d’esprit et d’attention modifie du tout au tout la perception. C’est particulièrement vrai pour un morceau comme « Psalm » ou comme « Passing Images » qui durent plus de huit minutes. Cinq cents secondes ! Une éternité ! Un bonheur rare qu’il ne faut pas galvauder.
Frode Haltli à l’accordéon est accompagné par Arve Henriksen, trompette, Garth Knox, alto, et Maja Solveig Kjelstrup Ratkje, voix, sa femme.
La situation, finalement assez rare, de certitude où je suis que je pourrai écouter tout ou partie de ce disque en toute quiétude me le fait percevoir de manière tout à fait différente des écoutes précédentes où je n’étais jamais assuré de mener l’écoute au bout et sans bruits extérieurs parasites. J’ai souvent fait cette expérience que, suivant que je suis ou non certain que mon écoute ne sera pas perturbée, je n’entends pas la même chose. C’est encore le cas avec « Passing Images ». Je remarque par exemple que je suis beaucoup plus sensible à la présence de l’alto sur « Psalm » et « The Letter » ou de la trompette sur « Psalm » et « Vandring ».
Mon hypothèse pour expliquer cette différence serait que dans le cas d’une écoute possiblement perturbée j’écoute spontanément le morceau comme une succession sonore, une suite d'instants, alors que dans le cas d’une écoute quiète je l’écoute comme un système dont j’essaie à chaque instant de saisir le jeu de relations entre les parties. Et cette différence d’état d’esprit et d’attention modifie du tout au tout la perception. C’est particulièrement vrai pour un morceau comme « Psalm » ou comme « Passing Images » qui durent plus de huit minutes. Cinq cents secondes ! Une éternité ! Un bonheur rare qu’il ne faut pas galvauder.
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