samedi, octobre 06, 2007

jeudi 4 octobre

Hier soir, nous sommes arrivés de Pau à la nuit tombée pour jouer le rôle de Papou et Mamou, un méchant virus ayant aggripé notre Camille. Pour nous tenir en état d'attention, car le crépuscule était sombre et la circulation intense avec un grand nombre de camions, nous avons écouté, fort, deux disques d'accordéons toniques : "Taraf de Haïdouks, Band of Gypsies", où interviennent pas moins de trois accordéons et "Alma Sinti, Nuits de Paris" de Patrick Saussois, avec Dominique Vernhes à l'accordéon, à la clarinette et à la flûte.

Ce jeudi après-midi, je profite de ce que Camille fait une petite sieste pour faire un tour de quartier. Chemin faisant, je découvre une exposition, "Mémoires privées", aux Archives municipales.




L'entrée des archives, très toulousaine avec son appareil de briques roses, débouche sur une passerelle, d'où l'on surplombe les anciennes machines et canalisations de ce qui fut un château d'eau. Cela me rappelle la magnifique galerie de photographies, crée par Jean Dieuzaide, la " galerie du château d'eau" précisément.






En sortant, un portail attire mon attention. Il ferme une allée de belle taille débouchant sur un terrain plat entre les habitations.



Je m'approche du panneau accroché au portail et je lis...



De retour à la maison, je lis dans le numéro 139 (octobre 2007) de « Jazzman » un article sur la rencontre entre Galliano et Burton à l’occasion de « L’hymne à l’amour » (pp. 34-36).
Une fiche critique complète cet article. Elle est favorable, mais sans enthousiasme inconditionnel. Il y est question d’un « beau disque, sage et serein (…) mais qu’on aurait aimé plus vibrant, plus fougueux et avec davantage de prises de risques ». J’adhère à cette opinion. Je trouve en effet « L’hymne à l’amour », le morceau et l’album, en deçà du lyrisme qu’on aurait pu attendre. Comme Lionel Eskenazi, l’auteur de la fiche, j’ai beaucoup aimé « Milonga is coming », « Opération Tango » et « Triunfal » de Piazzolla, et « Waltz for Debby » de B. Evans. En revanche, alors qu’il a des réticences pour l’interprétation de Bach, je l’ai trouvée pour ma part tout à fait réussie. Le vibraphone et l’accordéon y « fonctionnent » fort bien.
L’article place la rencontre de Galliano et Burton sous le signe de Piazzolla, ce qui parait en effet pertinent, même si l’album est composé à parts égales de Piazzolla d’une part, de jazz, d’exploration de Bach, de M. Monnot et de compositions originales d’autre part.

L’article aborde aussi quelques points intéressants comme Piazzolla en tant que référence commune aux deux musiciens avant leur rencontre, on pourrait dire de toute éternité, comme leur intérêt commun pour Art Van Damme, comme l’importance qu’ils accordent au tango, parce que c’est une musique rigoureusement écrite, comme leurs réflexions sur sa généalogie et son histoire, et comme… l’influence du tangage sur cette musique. Tango rime avec bateaux.