samedi, février 23, 2008

lundi 25 février - pau, lourdes via nay, tarbes (3)

En route pour Tarbes, à l'heure où les "RTT" rentrent du travail. La circulation manque de fluidité et nous continuons à écouter "Figuri Express". Les morceaux ne nous surprennent plus et l'on commence à en apprécier les nuances, on commence à mieux saisir le jeu de Roberto de Brasov et le moelleux des violons d'Ile de France.





A Tarbes, plus précisément à Ibos, nous nous rendons à l'espace culturel de l'hypermarché Leclerc, "Le Parvis", un lieu de culture s'il en est. A l'affiche, un spectacle dédié à Yvette Horner, "La madone des dancings, les mille et une vies d'Yvette Horner". Il faut se souvenir qu'elle a débuté sa carrière au théâtre des Nouveautés en cette capitale de la Bigorre. Un salut donc à Yvette.


Et puis, une exposition de photographies de Carlos Medeiros. Géomètrie étrange. Net et flou. Précision du cadrage et de la mise au point sur des ombres, des reflets, des fragments. Espace sinon surréaliste, du moins imaginaire. Images à la frange du conscient et de l'inconscient, du perçu et du rêvé.





Pendant longtemps, j'ai regretté que les photographies, sauf exception rarissime, soient protégées par des vitres reflétant tout l'espace alentour. Je regrettais de devoir tourner autour des images accrochées aux murs pour trouver le bon angle. Aujourd'hui, cet inconvénient me parait plein d'avantages. Je ne cherche plus à voir l'image photographique dans sa pureté, je m'amuse de voir ma propre image dans l'image, comme un moment éphémère, mais bien réel de la vie de l'oeuvre. Pour quelques instants, je me dédouble, je me vois me voyant et me voyant me voir... et pensant cela, je pense à Paul Valéry et à son "héros", Monsieur Teste. Je fixe cet instant et ce faisant je crée une oeuvre originale, qui, en plus, est un auto-portrait.
















Il est temps de retrouver nos pénates. "Figuri Express" dans les oreilles ; le soleil rouge et bas sur l'horizon en plein dans les yeux.