lundi, février 27, 2006

lundi 27 février

Lundi ! Une nouvelle semaine commence. Février s’achève. Bientôt, mars et les promesses du printemps. Des bourgeons pointent au bout des branches du prunier. Les crocus ont explosé partout dans le jardin, mauves et oranges. Partout des violettes comme un miroitement dans l’herbe sombre. L’olivier semble déplier ses feuilles : pulsation grise, verte et argentée. A son pied, le basilic, l’angélique, le thym, le romarin et le persil ont résisté aux gelées hivernales. Les coups de vent de ces derniers jours ont répandu dans tout le jardin des morceaux de branches des bouleaux. Certains entrelacs préfigurent déjà les nids que les pies construisent chaque année au sommet du prunier.

En 1996, « New York Tango ». Un quartet, comme pour « New Musette » ou pour « Viaggio ». Bref rappel !

Richard Galliano Quartet, « New Musette », 1991 :
- Richard Galliano, accordéon
- Philippe Catherine, guitare
- Pierre Michelot, contrebasse
- Aldo Romano, drums

« Viaggio », 1993 :
- Richard Galliano, accordion, piano, accordina
- Bireli Lagrene, acoustic guitar, electric guitar
- Pierre Michelot, bass
- Charles Bellonzi, drums

« New York Tango », Disques Dreyfus, 1996. Enregistré les 11, 12 et 13 juin 1996 à N.Y.
- Richard Galliano, accordion
- Bireli Lagrene, guitar
- Al Foster, drums
- George Mraz, bass.

Il est encore question de rencontres et de mélanges ; de métissages de cultures, de genres ou de personnes… C’est ainsi que Richard Galliano énumère un guitariste manouche, un batteur qui a accompagné Herbie ou Miles, un contrebassiste tchèque immigré aux Etats-Unis… sans compter lui-même, « le Rital fidèle à sa fisarmonica » !

Il y est aussi question d’exil, de retour aux sources, de double attachement au sud natal et à Paris, à son soleil ; mais encore de Piazzolla et de Bernstein, et d’un certain tango ostinato ; d’Afrique et de Brésil ; de Clichy et de Broaddway ; et même de java mystique…

Deux citations à propos de Fou Rire et de To Django, qui me donnent beaucoup à réfléchir.

- « Fou Rire – Eclats de rire, Pleurs, Feu de joie, Tristesse, Allégresse, Mélancolie, c’est là toute la différence entre Musette et Tango ».
- « To Django – L’intérêt à jouer des valses musette avec des jazzmen c’est que tout peut arriver… Métamorphose de la valse en Shuffle ».

Aujourd’hui, je suis particulièrement touché par Soleil, New-York Tango et To Django. J’y perçois les déambulations d’un promeneur solitaire, qui va sa vie, vaguement ironique, sans se laisser happer par la machinerie de la mégalopole...