dimanche 28 janvier
L’ordinateur de Françoise s’est mis à afficher des messages d’erreurs et à perdre certaines de ses fonctions, si bien qu’une bonne partie de la journée de samedi a été consacrée à téléphoner au service après-vente de Toshiba et à l’assistance en ligne d’Orange. On connaît bien ce genre de mésaventures, je n’insisterai donc pas. Entre les longues communications de recherche de diagnostic et d’aide, nous avons évidemment écouté autant que possible « Luz Negra ». Mais toutes les conditions d’une écoute optimale n’étaient pas réunies. Malgré cela, notre plaisir a été grand et petit à petit, au fil de la journée et de nos échanges, nous avons eu l’impression qu’une sorte de noyau dur de titres se formait ou, pour prendre une autre image, une sorte de diamants à cinq faces émergeait : nos préférences. Préférences du moment, car en la matière, autre jour, autre vérité.
- « Chat pitre », dont la filiation avec Satie nous parait toujours plus évidente... avec, dit Françoise, plus de sensualité
- « Fou rire »
- « Gnossienne n°3 »
- « Indifférence »
- « Flambée montalbanaise »
Pendant que nous écoutons une dernière fois cette sélection, qui immédiatement nous apparaît trop réduite, ce qui préfigure des changements à venir (on regrette déjà de n’avoir pas retenu « Escualo », « Sanfona » et « Sertao »), pendant cette dernière écoute donc, mon attention est attirée par la photographie du visage au verso et au recto de la pochette. Ce visage blanc, d’un ovale très pur, dont on devine la chevelure lisse, très noire, a le regard sombre, la bouche rouge et un pendentif à l’oreille. C’est un visage maquillé pour être sophistiqué. Il est interrogateur et énigmatique. Est-ce un visage d’homme ou de femme ? Le sens commun pourrait y voir un visage féminin eu égard à ses lèvres ou à ses cils, mais ce n’est pas si évident que cela. Je me dis qu’il y a là une ambiguïté, qui est peut-être emblématique du disque lui-même. Il s’agit de mixité, comme le relevait si justement Françoise, de mixité assumée et revendiquée. « Indifférence » ou la «Flambée montalbanaise », quoi de plus « parisien », oui… mais passées au filtre « sud-américain », ne prennent-elles pas une autre réalité ? La philosophie parlerait de dépassement dialectique : une musique originale, fortement ancrée dans une représentation traditionnelle, rencontre de l’autre côté de l’Atlantique une musique d’un autre monde et cette rencontre donne naissance à autre chose, quelque chose d’inouï jusqu’à ce jour, quelque chose qui n’existe que par la rencontre des membres du quartet et par le génie de leur leader.
- « Chat pitre », dont la filiation avec Satie nous parait toujours plus évidente... avec, dit Françoise, plus de sensualité
- « Fou rire »
- « Gnossienne n°3 »
- « Indifférence »
- « Flambée montalbanaise »
Pendant que nous écoutons une dernière fois cette sélection, qui immédiatement nous apparaît trop réduite, ce qui préfigure des changements à venir (on regrette déjà de n’avoir pas retenu « Escualo », « Sanfona » et « Sertao »), pendant cette dernière écoute donc, mon attention est attirée par la photographie du visage au verso et au recto de la pochette. Ce visage blanc, d’un ovale très pur, dont on devine la chevelure lisse, très noire, a le regard sombre, la bouche rouge et un pendentif à l’oreille. C’est un visage maquillé pour être sophistiqué. Il est interrogateur et énigmatique. Est-ce un visage d’homme ou de femme ? Le sens commun pourrait y voir un visage féminin eu égard à ses lèvres ou à ses cils, mais ce n’est pas si évident que cela. Je me dis qu’il y a là une ambiguïté, qui est peut-être emblématique du disque lui-même. Il s’agit de mixité, comme le relevait si justement Françoise, de mixité assumée et revendiquée. « Indifférence » ou la «Flambée montalbanaise », quoi de plus « parisien », oui… mais passées au filtre « sud-américain », ne prennent-elles pas une autre réalité ? La philosophie parlerait de dépassement dialectique : une musique originale, fortement ancrée dans une représentation traditionnelle, rencontre de l’autre côté de l’Atlantique une musique d’un autre monde et cette rencontre donne naissance à autre chose, quelque chose d’inouï jusqu’à ce jour, quelque chose qui n’existe que par la rencontre des membres du quartet et par le génie de leur leader.
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