samedi 31 mars
Deux choses : d’abord, station au centre de gériatrie. Ce moment obligé tend à devenir le pivot de mes journées et sa durée augmente, car le temps qui le précède et celui qui le suit s’étendent comme des ondes dans une eau calme traversée par un caillou. Ensuite, un message codé : « Lundi, Champlong prend la route de l’ouest ».
Dès que nous avons quelques instants à nous, nous écoutons la sélection de titres de « Sous d’autres jazzitudes » augmentée de huit bonus. Pour rendre compte de cette écoute et du plaisir que nous y prenons, j’aimerais pouvoir disposer des mots de l’analyse musicale pour essayer de traduire en notions les sensations spécifiques que j’éprouve. Comme je n’ai pas cette capacité, j’ai décidé de laisser venir librement, comme les émergences d’un flux ou comme des bulles de savon, les mots ou les expressions qui se manifestent à mon esprit, en me laissant porter par la musique. Un bon fauteuil, le dossier en arrière, les pieds sur la table de mon bureau, une chaine de bonne qualité. Fermer les yeux…
Je note au fil des titres ce qui advient ainsi à ma conscience, sans souci d’ordre ni de classement. Je pense ainsi :
- …à la complicité entre Daniel Mille et le saxophone de son trio à Caveirac
- … au swing du concertiste ou au swing du Bayan
- … à Jo Privat et à ses copains manouches, et même à Gus Viseur
- … à Richard Galliano et au meilleur de René Sopa
- … à la rencontre sur une route d’Europe centrale entre une fanfare de Nino Rota et les membres égarés d’un taraf de la banlieue de Bucarest
- … à une ballade irlandaise
- … à l’Amérique latine, tango et musique brésilienne
- … à quelque chose de mystérieux comme le vent, présence invisible, fluide, impalpable et néanmoins bien concrète : le vent sur la peau
- … « Champlong » ou le retour du concertiste aux semelles de vent
De manière plus objective, de titre en titre, je suis frappé par la force des introductions : en quelques mesures, le cadre est tracé, le décor est brossé, l’histoire commence. Il était une fois…
Dès que nous avons quelques instants à nous, nous écoutons la sélection de titres de « Sous d’autres jazzitudes » augmentée de huit bonus. Pour rendre compte de cette écoute et du plaisir que nous y prenons, j’aimerais pouvoir disposer des mots de l’analyse musicale pour essayer de traduire en notions les sensations spécifiques que j’éprouve. Comme je n’ai pas cette capacité, j’ai décidé de laisser venir librement, comme les émergences d’un flux ou comme des bulles de savon, les mots ou les expressions qui se manifestent à mon esprit, en me laissant porter par la musique. Un bon fauteuil, le dossier en arrière, les pieds sur la table de mon bureau, une chaine de bonne qualité. Fermer les yeux…
Je note au fil des titres ce qui advient ainsi à ma conscience, sans souci d’ordre ni de classement. Je pense ainsi :
- …à la complicité entre Daniel Mille et le saxophone de son trio à Caveirac
- … au swing du concertiste ou au swing du Bayan
- … à Jo Privat et à ses copains manouches, et même à Gus Viseur
- … à Richard Galliano et au meilleur de René Sopa
- … à la rencontre sur une route d’Europe centrale entre une fanfare de Nino Rota et les membres égarés d’un taraf de la banlieue de Bucarest
- … à une ballade irlandaise
- … à l’Amérique latine, tango et musique brésilienne
- … à quelque chose de mystérieux comme le vent, présence invisible, fluide, impalpable et néanmoins bien concrète : le vent sur la peau
- … « Champlong » ou le retour du concertiste aux semelles de vent
De manière plus objective, de titre en titre, je suis frappé par la force des introductions : en quelques mesures, le cadre est tracé, le décor est brossé, l’histoire commence. Il était une fois…
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