mercredi, mai 16, 2007

mercredi 16 mai

Le temps est maussade. La météo est pessimiste en ce qui concerne la journée de jeudi et incertaine quant aux jours suivants. Nous préparons donc une valise hivernale : imperméables, K-way et petites laines en vue de notre séjour à Trentels.

Les intempéries annoncées n’arrivent pas à doucher notre enthousiasme. Entre Pau et Trentels, il y a 200 kilomètres : Pyrénées Atlantiques, Landes, Lot et Garonne. Voyage vers l’Est, vers une région douce dont on a pu dire qu’elle rappelait la Toscane. Nous hésitons sur les sandwiches à préparer : foie gras, pâté de sanglier, pâté de chevreuil, petites tomates, pommes de terre vapeur, baguettes de pain « passion », fromages du pays (brebis, vache, mixte), fruits et eau d’Ogeu. Sans oublier nos couteaux Laguiole. On emportera aussi une bouteille thermo de café (arabica du Costa-Rica). Si le temps est trop hostile, nous trouverons bien quelque auberge pour déjeuner à l’abri. Nous avons retenu un hôtel au Penne d’Agenais depuis plusieurs semaines. Nous nous en félicitons, car d’après l’hôtelier qui a nous a demandé hier soir de confirmer notre réservation « tout est plein ».

Pour la route et pour nous préparer aux concerts à venir, nous avons fait un choix de disques. Les écouter sera une sorte de mise en bouche ou de mise en condition psychologique, comme on voudra.

- « Karin Küstner, accordéon »
- René Sopa, « Sandunga », « Nuits parisiennes », « Crazy Rythm »
- Motion Trio, « Live in Vienna », Pictures from the Street », « Play Station »
- Trio PSP, “Las Siluetas Portenas”
- René Lacaille, « Mapou », « Patanpo »

S’il est vrai qu’un des ressorts du plaisir de l’écoute musicale est dans la comparaison, comparaison entre des styles différents, des instruments différents, des interprètes différents, nous avons là matière à nous régaler. Par comparaison, je n’entends pas bien sûr cette activité assez vaine qui consiste à essayer de faire des classements – je n’ai guère le goût des palmarès -, mais l’opération qui consiste à chercher des différences, des spécificités, des caractéristiques pour saisir la particularité propre et l’identité des morceaux que l’on écoute. En fait, comparer c’est faire fonctionner l’opération qui consiste à discerner ce qui est pareil et pas pareil, ce qui ressemble à…, ce qui est différent de… et, ce faisant, à construire un réseau qui est à proprement parler de la culture. C’est pourquoi, Françoise et moi, nous avons plaisir à écouter ensemble l’accordéon que nous aimons, car cela nous permet justement de comparer et de confronter ce à quoi cette écoute nous fait penser spontanément, et ainsi nous avons le sentiment d’apprendre beaucoup.