samedi 12 mai

Avant toute chose, il faut que je note ceci : reçu un courriel personnel de Caroline Philippe à propos de ce blog. J’ai eu le même plaisir à le lire que lorsque je reçois un disque directement d’un compositeur ou d’un interprète. Je pense par exemple à tel cd de Jacques Pellarin, de René Sopa ou de Jean Pacalet. J’ai eu d’autant plus de plaisir que j’admire profondément le projet de Caroline et surtout la réalisation de son entreprise. Sauf erreur, quatre-vingt-quatorze pages à ce jour et un forum, qui est un vrai forum convivial et peut-être plus encore le support d’un réseau… C’est l’occasion de rappeler l’adresse de son blog :

http://bayan.skyblog.com/

… et celui de Sylvie Jamet, que j’associe dans la même admiration :

http://sylviejamet.over-blog.com/

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Entre 14 heures et 16h30, stores baissés, tandis que des bouffées de vent chaud agitent jusqu’au plus petit brin d’herbe, petit parcours par associations d’idées sur Youtube, jalonné par des morceaux de Pohjonen. Transes électroniques et rites magiques. L’accordéon comme instrument de percussion et d’envoutement. L’accordéon comme instrument dédié à un rituel étrange, en tout cas étranger aux aléas de l’Histoire.

- Kimmo Pohjonen, « Optikus », 8 :34. Il se passe de drôles de choses dans les profondeurs de la terre et de l’inconscient. Les pulsations de l’accordéon résonnent comme les battements d’un cœur sous perfusion, alimenté par des substances étranges.

http://www.youtube.com/watch?v=j-QDmlVNS4I


- Kimmo Pohjonen, « Keko », 6 :54. Les entrailles de la terre, les entrailles du corps humain, celles de l’accordéoniste et celles de l’accordéon, tout ça mis à jour et mis à vif. Au bout du compte, la respiration de l’accordéon et le souffle de l’accordéoniste se mêlent en une seule voix, sur le fil du rasoir. L’image participe à la création, elle n’est pas simplement illustrative.

http://www.youtube.com/watch?v=1bi64suhQaU


- Autre version de « Optikus », 8 :33. Live from Sinnes (Portugal), 2005

http://www.youtube.com/watch?v=71TMsnQt3oA


- « Absinth », 8:45. Live from Sinnes (Portugal), 2005. On est ici à l’origine du langage, quand les émotions peuvent s’exprimer et se communiquer immédiatement, mais sans pouvoir se dire et encore moins être traduites en discours. La matière sonore n’a pas encore pris forme verbale tant l’intensité émotionnelle submerge toute analyse et même tout début de prise de conscience.

http://www.youtube.com/watch?v=xXgssoTVgJo&mode=related&search=


- Live SXSW, 14 mars 2007. Finalement, est-on en deçà ou au-delà de la parole. Peut-être s’agit-il moins d’une musique des origines que de la musique d’après la fin de l’Histoire… Quelque chose comme un retour à la barbarie ou un retour aux sources des religiosités, tant les contraires ne se distinguent pas encore ou plus, tant les contradictions coexistent sans s’exclure le moins du monde… L’accordéoniste est une sorte de figure exotique entre moine bouddhiste, derviche tourneur et mercenaire sur-vitaminé au service d’un Mad Max déjanté… C’est une sorte d’officiant au service d’un rituel qui nous fascine.

http://www.youtube.com/watch?v=Nio9zuVS_-w


Bon… c’est pas tout ça… Où ai-je mis mon aspirine ?