dimanche, juillet 08, 2007

dimanche 8 juillet

Depuis hier, j’ai occupé tous mes moments libres à visionner et écouter les vidéos du Quintet Soledad sur Youtube. Visionner, car l’image, en tant que telle mérite attention. Ecouter, car fidèle à mon comportement habituel, il y a toujours un temps où je ne sais savourer vraiment la musique d’une vidéo qu’en fermant les yeux.
Par différence avec la majorité des documents Youtube, ces vidéos font partie manifestement d’un film professionnel, où le réalisateur, lui-même professionnel, disposait de moyens d’enregistrement de l’image et du son eux-mêmes professionnels. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les survols du public par une luma et d’écouter la qualité du son.
Après ces multiples visionnements et écoutes, quelques mots me viennent à l’esprit, qui rendent assez bien compte, à chaud, de mes impressions :
- après Piazzolla, c’est encore Piazzolla. L’après Piazzolla est plus fidèle à Piazzolla que sa copie ; proposer une lecture de Piazzolla est plus fidèle à son inspiration que son imitation
- énergie et précision. Les deux ne font pas toujours bon ménage. Ici, oui ! Le piano…
- homogénéité : le jeu des cinq instrumentistes, et cristallisation : les cinq instrumentistes, comme les cinq faces d’un cristal. Je suis frappé par le fait qu’ils occupent un espace très réduit et cet aspect spatial contribue à imposer ce sentiment d’un ensemble extrêmement dense
- complexité. Un ensemble est dit complexe lorsque ses éléments sont reliés entre eux par de multiples interactions. C’est bien le cas de ce quintet.
- Classique, au sens de ce qui est capable de faire autorité et de servir de modèle.