dimanche, août 19, 2007

lundi 20 août

Hier, dimanche, j’ai rendu visite à ma mère en sa maison de retraite à Nay. J’ai profité du parcours pour écouter à nouveau les « Gnossiennes » interprétées par Anzellotti. Les six pièces ont une durée d’environ vingt minutes. C’est exactement le temps qu’il me faut pour aller de Pau à Nay. Peu de circulation, si bien que je peux accorder beaucoup d’attention à la musique, même si ces conditions d’écoute ne sont pas mes préférées.
J’ai donc écouté cette version des « Gnossiennes » une fois à l’aller, une fois au retour. De manière générale, je suis sensible à la dimension d’écriture de ces pièces et à ce que j’appellerais un certain dandysme de Satie, quelque chose comme une distance à l’égard des sentiments. Mais en la circonstance, il m’a semblé y percevoir une profonde nostalgie et j’ai perçu l’enchainement des six morceaux comme des variations sur une tristesse pleine de retenue et de pudeur. Avec Charlotte et Camille, j’avais entendu en priorité la construction très intellectuelle de ces œuvres, quelque chose de très fabriqué, d’où les sentiments sont sinon exclus du moins tenus éloignés. Au cours de cet aller-retour, c’est la traduction, voire la transmutation d’impressions nostalgiques en formes sonores quasi arithmétiques qui m’a frappé.
Avant de revenir à la maison, j’ai fait un détour par une fête occitane, à Pau, « Hestiv’oc ». Elle se tient sur le boulevard des Pyrénées et sa tonalité est plutôt militante. On y trouve aussi des spécialités culinaires originales. C’est ainsi que j’ai pu y acheter un assortiment de cinq conserves, qui m’ont servi, de retour à la maison, à confectionner un petit apéro impromptu arrosé de vin Clairet de Bordeaux. Cet assortiment :

- Rillettes d’huitres
- Brandade de thon au basilic
- Mousse de truite au basilic
- Foie de lotte aux algues
- Filets de sardines marinés aux piments d’Espelette