vendredi, août 03, 2007

mercredi 1er août

















Du 17 juillet au 10 août, « Toulouse d’été ». Nous avons décidé d’assister à deux concerts. Le mercredi 1er , « Ensemble Tanguisimo ». Le jeudi 2, « Mystère Trio » et « Swing 39 Quartet » avec Marcel Loeffler comme invité. Les deux concerts sont prévus à 21 heures dans le jardin Raymond VI, sur les bords de la Garonne, à côté de l’espace artistique, « Les Abattoirs ». Evidemment, ils débuteront à 21h20… Une alerte météo annonçant de violents coups de vents nous oblige, le premier soir, à nous replier à la Halle aux grains. A mon goût, c’est une chance, car la qualité du son y est tout à fait excellente, ce qui est loin d’être le cas sur les bords de la Garonne avec le bruissement des feuilles, la myriade de moustiques vibrionnant autour des projecteurs et l’espace nocturne où les sons se diluent dans le vent. En revanche, le 2, le concert a bien lieu dans le jardin Raymond VI. On peut apprécier la qualité du béton des gradins et, pour le dire en un mot, durant la première partie j’ai eu l’impression que mes vertèbres s’emboitaient progressivement les unes dans les autres. Impression qui s’est dissipée avec la pause et la seconde partie.
A la vérité nous n’avions pas d’attentes précises concernant le premier concert de « l’ensemble Tanguisimo ». Ce fut une heureuse surprise. Le chanteur nous a séduits par ses qualités vocales et son humour (le tango, c’est tragique… bon, d’accord, mais pas trop !), nous avons beaucoup apprécié le bandonéon d’Eduardo Garcia, mais aussi la qualité de soliste de chacun des membres de la formation, en particulier Svetlin Roussef au violon et Luc Michel au piano. Sans oublier Romain Lécuyer à la contrebasse ni Ludovic Michel à l’alto, qui assure aussi la direction du groupe. Il faut insister sur cette direction car l’ensemble tourne sans défauts et l’équilibre est impeccable. Le tango en toute rigueur. Je n’aurais garde d’oublier le couple de danseurs. Fluides. Le concert s’achève sur un très grand succès vers 23h30. Il me semble pourtant que les applaudissements de rappels auraient pu être plus nombreux. Est-ce l’heure du dernier métro qui a incité les Toulousains à ne pas s’attarder ? Ne seraient-ils pas trop gâtés ?
Le lendemain, jeudi 2 août, « Mystère Trio », guitare, guitare et batterie, commence comme je l’ai noté plus haut à 21h20 pour terminer à 22h30. Dois-je le dire ? J’ai trouvé long. J’ai en effet ressenti cruellement (mes fesses peuvent en attester) mon inculture en matière de swing manouche. Bref, le temps de préparer la scène pour la seconde partie, celle-ci ne démarre pas avant 23 heures. C’est apparemment trop tard pour beaucoup de spectateurs et je suis surpris par le nombre d’entre eux qui quitteront les gradins tout au long de la prestation de « Swing Quartet 39 » et de Marcel Loeffler. Et justement, j’ai noté un départ massif peu avant l’heure du dernier métro. Ceci explique cela. Au bout du compte donc, un peu de frustration de n’avoir pu entendre ce groupe et Loeffler plus longtemps. J’ai été sidéré par la médiocrité des applaudissements de rappel. J’y reviens, gavés les Toulousains ou quoi ? Frustration d’autant plus forte que j’ai eu le sentiment d’une part qu’il y avait une différence de qualité évidente entre « Swing Quartet 39 » et le trio de la longue première partie et d’autre part que Marcel Loeffler a pris de mieux en mieux sa place au fil des morceaux. Les trois derniers m’ont mis l’eau à la bouche…J’hésite toujours à formuler des critiques, mais en l’occurrence j’estime qu’il y a eu une erreur de programmation et de timing.
Mais il y a aussi l’environnement de ces deux concerts : un déjeuner au « Bon Graillou », l’un des restaurants du marché Victor Hugo, un repas de tapas vers 19h au restaurant du théâtre, place Saint Cyprien, un disque, « Tanguisimo », dédicacé par José Luis Baretto et Luc Michel, une petite exploration à la Fnac, d’où je ramène deux disques et enfin la rencontre d’Anne-Marie Bonneil et de son mari au concert du 2. Nous sommes allés à la Fnac à la suite d’indications que m’avaient données Caroline Philippe sur la présence en ces lieux de deux disques classiques de Dimerik, « Les variations Goldberg » et les « Sonates » de Haydn. Ils y étaient en effet, non point dans les rayons Bach ou Haydn, mais dans un rayon à part où figurent pêle-mêle les instruments plus ou moins bizarres et exotiques. Merci Caroline ! Le vendeur, un passionné, m’a alors recommandé un disque d’un accordéoniste que je ne connaissais pas, Miki. Il s’agit des pièces lyriques de Grieg adaptées pour l’accordéon, sous label Bis. Je viens de le commander chez Leclerc dès mon retour à Pau. Ce vendeur était étonnant… Il nous a ainsi donné le nom d’une accordéoniste du nom de Jobart, je crois, pour laquelle il nourrissait la plus vive admiration. Manque de chance, elle est sortie des catalogues ; ça restera un fantasme. Pour nous dire son admiration, je retiens deux informations. D’abord, selon ce vendeur, qu’elle était taillée comme un troisième ligne de rugby, ce qui expliquait qu’elle ait osé sans peur et avec succès s’attaquer à des œuvres plus que difficiles de Bach. Ensuite, toujours selon le même, qu’elle devait être capable de monter des blancs en neige sans l’aide d’un batteur électrique. J’ai cru comprendre que c’était une façon d’exprimer son admiration pour sa dextérité.
Je n’aurais garde d’oublier, à titre de moment très agréable, la soirée passée avec les Bonneilh. Nous avons parlé accordéon, bien sûr, échangé nos vues et nos goûts, en particulier sur le concert et sur le jeu de Marcel Loeffler, parlé de la programmation de Trentels 2008, discuté sur un trottoir de Saint-Cyprien jusqu’à 1h30, parlé de tout et de rien… bref, tout ce qui fait une soirée plaisante.
Pour l’instant, je m’en tiens aux faits. Plus tard, je reviendrai sur nos impressions, mais pour l’instant je les laisse un peu se décanter ; je reprendrai quelques photocroquis. J’appelle ainsi les photos que j’ai faites avec mon téléphone mobile Nokia, que j’apprécie tant pour garder traces. Plus tard encore, je ferai un choix de photographies prises par Françoise. J’observe en effet qu’entre mes photocroquis et ses photographies… il n’y a pas photo ! Ou, autrement dit, que le genre photo se différencie en deux classes : les photocroquis et les photographies.