dimanche, septembre 23, 2007

dimanche 23 septembre - les quais de Bordeaux

La matinée est embrumée, mais l’on sent bien que le soleil va se lever. Nous décidons de rentrer à Pau en faisant un détour par Bordeaux. Gironde-sur-Dropt, Langon, Sauternes, Barsac, Graves, Premières Côtes de Bordeaux. Nous passons d’une rive à l’autre de la Garonne. Au fur et à mesure que nous avançons vers Bordeaux, la brume se disperse au-dessus des rangs de vignes. C’est d’une beauté sans ostentation. Tout en douceur, tout en tons pastels. Il suffit de regarder attentivement ces espaces cultivés comme par des géomètres pour comprendre qu’on est dans un pays de très haute culture, un pays ancré dans une histoire profondément humaniste. Qui aime le vin de Bordeaux ne peut être ni mauvais, ni méchant.

Nous déjeunons sur les quais, dans un restaurant du hangar 15. Qui ne connaît Bordeaux et son fleuve et sa façade dix-huitième et ses quais ou ses cours pensera que j’exagère, mais je vous le dis, c’est une des plus belles villes d’Europe. Quant à ceux qui connaissent cette ville, ils savent que je suis très en deçà de ce qu’il faudrait en dire.

Il fait beau, les gens déambulent, il y a ici un marché biologique, là un écran géant qui retransmet un match de la coupe du monde, plus loin un espace pour les rollers, plus loin encore un plan d’eau que les gens traversent à pieds nus… Des enfants innombrables dodelinent du casque assis derrière le vélo de leur père ou de leur mère. C’est la douceur de vivre. En voyage en Corse, un premier ministre vient de déclarer qu’il est à la tête d’un pays en faillite. Ce pays, c’est la France. En déambulant le long de ces quais rendus aux bordelais, Françoise et moi, perplexes, nous nous demandons si nous sommes en France…

De même que pendant la route de Pau à Gironde-sur-Dropt, de l’entrée de l’autoroute jusqu’à l’entrée de Pau, nous écoutons des morceaux de « L’hymne à l’amour », de «Lueurs bleues », de « Latakia Blend » et de « Mare Nostrum ».

En ouvrant mon courriel, je découvre un message plein de sympathie de Patrick E. J’ai plaisir à lui parler en priorité de notre week-end, comme j’ai plaisir à essayer ici d’en rendre compte et comme j’aurai plaisir à mettre en forme nos photo-traces de ces moments heureux.