vendredi, septembre 21, 2007

vendredi 21 septembre - mare nostrum

Il y a des jours, comme ça, bénis des dieux. Non pas les dieux du stade, mais les dieux de l’accordéon.

Ce matin, un peu avant onze heures, Régine P. nous téléphone pour nous prévenir qu’elle a déposé derrière le portail, à notre intention, une poche de girolles. Ce matin en effet, alors qu’elle promenait son chien avant de partir au travail, son attention avait été attirée par une file de voitures arrêtées en bordure d’un petit bois. La chasse aux champignons avait commencé. En quelques minutes, sa cueillette était si abondante qu’elle ne savait où mettre les girolles qu’elle avait ramassées. De toute façon, son devoir l’appelait ; il était temps d’aller travailler. C’est ainsi que nous avons découvert derrière le portail de quoi faire un plat de girolles pour le déjeuner.

Mais ce n’est pas tout. Peu après onze heures, le responsable de l’espace culturel de l’hypermarché « Leclerc » me téléphone pour me prévenir que le disque « Mare Nostrum », que j’avais commandé il y a plusieurs semaines et que je n’espérais plus, vient d’arriver. Pas une minute à perdre : je me précipite pour aller retirer « mon » disque pendant que Françoise cuisine les girolles.

Résultat : un déjeuner délicieux sur la terrasse avant, à l’ombre du prunier, toutes fenêtres de la maison ouvertes, avec l’accompagnement de « Mare Nostrum ».

- « Mare Nostrum », Paolo Fresu, trompette et flugelhorn, Richard Galliano, accordéon et bandonéon, Jan Lundgren, piano. 2007 ACT Music.

Je sais bien qu’il ne faut pas galvauder les adjectifs d’admiration, mais c’est un disque magnifique. Le déjeuner se passe dans un silence quasi-total. On a l’impression que rien ne doit venir troubler l’équilibre du trio. Nous n’en sommes qu’au moment de la découverte, mais d’ores et déjà nous sommes bien d’accord qu’on a affaire à un jazz d’une pureté extraordinaire, avec une version de « Chat Pître » où les trois musiciens font preuve d’une complicité qui nous laisse sans voix. Décidément, je considère chaque jour davantage que « Chat Pître » est une composition majeure.

Evidemment, « Mare Nostrum » va tourner en boucle, même si nous avons le désir d’écouter « L’hymne à l’amour », « Lueurs bleues » et « Latakia Blend »… Trop c’est trop, mais comment s’en plaindre ?

Avant de mettre un point final au blog de ce jour, je n’oublie pas que j’ai eu connaissance de « Mare Nostrum » par un courriel de Patrick E., pour qui j’ai une pensée pleine de gratitude. Par ailleurs, j’ai noté deux sites sur lesquels il est possible d’entendre des extraits de trente secondes des quinze morceaux de « Mare Nostrum » :

http://www.davidknopfler.de/Diskographie.76.0.html?&record=16435&artist=8532&cHash=e1667669f7

http://download.mtv3.fi/Album.aspx?id=2BDCBC8A-B0DF-4021-8FC2-D38B584E398A

Vraiment, une journée bénie des dieux de l’accordéon.