vendredi, janvier 11, 2008

dimanche 13 janvier - théoucafé

Jeudi, en fin d'après-midi, il faisait à Pau un temps délicieux. 16° ; pas un nuage ; pas de vent. Il y a, parmi les boutiques de la galerie commerciale de l'hypermarché, un lieu que nous affectionnons particulièrement : "Théoucafé". On peut y choisir des thés comme on teste des parfums et la sélection des cafés parait infinie. On se croirait dans quelque bistrot oriental tant les odeurs y sont puissantes. Ce lieu est d'autant plus agréable qu'il est inattendu à côté d'une boutique de Paninis et d'une autre de téléphones portables agressive en diable avec ses panneaux bariolés de promotions sur les mobiles et sur les forfaits. Ici, tout n'est que calme, douceur et volupté. Une sorte de Suisse au mileu d'un continent de consommation. Bref, un lieu idéal, avant d'aller faire un tour à l'espace culturel ou après... c'est selon l'humeur. Jeudi donc, vers 18 heures, "café de la semaine, Salvador" pour Françoise ; Thé au lait de noix de coco pour moi. Ensuite, une petite investigation dans l'espace culturel. Surprise ! Le responsable des disques m'annonce que ma commande est arrivée. Plus vite que prévu.


- "Notefalls", Guy Klucevsek & Alan Bern, Winter & Winter, 2006.





J'ai toujours le même plaisir à découvrir les "objets" édités par Winter & Winter. Le toucher de l'emboitage est à lui seul un plaisir intense.



Finition impeccable.




Un jour, il faudra que cet éditeur se décide à fournir une loupe avec ses cds, tant l'écriture est microscopique. Ou alors que la première piste soit consacrée à donner oralement les informations indéchiffrables.





Une première écoute en diagonale nous convainc que ce disque, même s'il ne lui ressemble pas, est bien du même tonneau que cet autre que nous aimons tant :"Accordance".




Du coup, en repartant, nous laissons trainer notre regard sur le rayon de musique basque, qui a été reconfiguré. L'accordéon basque, c'est quelque chose ! On connait Kepa Junkera, mais il n'est que la partie émergée d'un iceberg d'une vitalité extraordinaire. L'image est certes un peu osée - la vitalité d'un iceberg - mais on se comprend. Devant ce nouveau rayon, le choix est difficile à faire. Nous écoutons des extraits de trois albums. Notre choix se fixe finalement sur celui-ci :




- "Gozategi Ainhoa", Elkar, (date non indiquée).




Ce cd fait partie d'une collection, "Triki", qui désigne clairement qu'il s'agit d'accordéon. Pour en savoir plus, si l'on arrive à comprendre ce qui est décrit en basque, on peut se rendre sur le site d'Elkar. On y voit ce que la notion de vitalité culturelle signifie.






















A l'écoute de cet album, je suis frappé par cette évidence que ces musiciens basques savent tenir ensemble les deux pôles de leur identité : l'enracinement dans une tradition musicale immémoriale et l'ouverture aux musiques du monde. Je rêve d'une rencontre entre ces accordéonistes et Laloy ou Rivas ou avec le forro brésilien...