lundi 2 juin - les deux triptyques de langon
30 mai. Langon, salle des Carmes : concert d’ouverture des « Scènes d’été ». Un double triptyque.
Premier triptyque :
- Pau-Langon, aller. 150 kms.
- Langon, le concert. 16h30 – 19h00.
- Langon-Pau, retour. 150 kms.
Deuxième triptyque :
- 16h30-17h00 : Michel Macias, solo
- 17h15-18h00 : Trio Amestoy
- 18h15-19h00 : Trio Miyazaki
Premier triptyque, premier volet. Départ à 12h15 de Pau. La nationale entre Pau et Langon est indigne et dangereuse. Les 150 kms, que l’on parcourt de limitations en limitations de vitesse sont saturés de camions. Nous arrivons à Langon à 14h30. Le temps de trouver la salle des Carmes et de se garer, il est 15 h. Le concert d’ouverture, concert gratuit, commence en principe à 16 h mais il est précédé par un débat sur l’action culturelle, l’édition de disques de musiques du monde, en particulier par le label Daqui, sur les Nuits atypiques, les droits d’auteurs, la « phynance », etc… Nous profitons de ce moment de débat pour nous informer sur l’état d’esprit des acteurs de ce monde de culture populaire et de musique, et pour prendre place au premier rang en vue du concert. La salle, comme le dira plus tard Michel Macias, est majoritairement constituée de professionnels de ce monde.
Second volet : le concert, lui-même composé de trois volets :
- Michel Macias solo. Entre sons boisés, profonds, graves et stridences ; entre Bach et ce que j’appellerais du néo-cajun. Toujours cette attaque violente et puissante, crispée, tendue. Chaque prestation de Michel Macias me confirme dans l’idée qu’il cherche quelque chose de nouveau. Lors d’un entracte, nous aurons l’occasion de discuter avec lui et Anne-Marie Bonneilh, venue de Trentels avec un projet à lui proposer. Il est vêtu entièrement de noir, des pieds à la tête, barbe comprise. On sent en lui la tension et l’inquiétude des créateurs. C’est lui qui note la présence majoritaire de professionnels dans la salle ; il l’a sentie de toute évidence par intuition immédiate et je crois que cela ne l’a pas mis en confiance. Nous lui disons à quel point nous avons apprécié le Menuet de Bach. L’image est sans doute convenue, mais en sa présence on le sent animé par un feu intérieur qui ne doit pas le laisser longtemps en repos. Son comportement suscite la sympathie.
- Trio Amestoy. D’emblée, nous nous regardons avec Françoise. Le trio fonctionne à merveille et Amestoy lui-même semble effleurer son clavier avec une précision et une délicatesse extraordinaires. Les contraintes de temps ne permettront pas au trio d’aller au bout de ses intentions. Ils étaient partis pour une heure et demie de concert. Imaginons un morceau d’étamine de soie qui flotte au gré des vents, tantôt lentement, tantôt rapidement, avec des mouvements amples et liés, mais aussi des ruptures brutales. Autre image : un cerf-volant. Tout parait tellement facile. Fausse impression.
- Trio Miyazaki. L’échange des regards entre les membres du trio dénote une complicité rare. Tout est finesse, précision et volupté. Une musique cristalline où traditions orientale et occidentale se mélangent pour produire une musique spécifique de haute culture. Dialectique des différences. On aurait bien écouté ce trio encore et encore… mais les impératifs du timing les obligent à couper court.
Bien sûr, qu’il s’agisse de Macias, du trio Amestoy ou du trio Miyazaki, on les aurait écoutés un peu plus avec plaisir, mais si l’on considère que de concert, gratuit, était destiné à lancer une saison et à susciter le désir de retrouver ces artistes, on peut dire que le but a été pleinement atteint. Langon est vraiment un foyer d’animation culturelle de haute tenue.
- Troisième volet. Retour à Pau. Le ciel incertain en début d’après-midi est maintenant tout à fait dégagé. Uniformément bleu. Arrêt-pizza à Captieux. Circulation facile. Les voitures sont rares et les camions sont garés sur les aires de repos. Nous remarquons ici et là des travaux préparatoires à la future autoroute Bordeaux – Pau. Nous entrons dans la maison à 21h30. Le parcours nous a permis d’écouter des disques de Macias, d’Amestoy, du trio Miyazaki et de Bruno Maurice.
Sur le coup de minuit, en grignotant quelques fruits tout en continuant à écouter ces disques, nous sommes étonnés de nous retrouver à la maison, moins de douze heures après notre départ, avec tant de belles choses en tête, tant de rencontres si plaisantes.
Pendant le concert, nous avons essayé de faire quelques photonotes. Les conditions d’éclairage n’étaient pas très favorables ; pour ma part, j’utilisais mon Olympus, fin comme un étui à cigarette, destiné à prendre le relais de mon mobile Nokia, pour la première fois. Les résultats ne sont pas fameux, mais avec les photographies prises par Françoise avec son numérique et par moi-même avec mes deux petites machines photographiques, nous allons essayer tout de même de tirer quelques traces visibles de ces moments de concert. Dès que possible…
Premier triptyque :
- Pau-Langon, aller. 150 kms.
- Langon, le concert. 16h30 – 19h00.
- Langon-Pau, retour. 150 kms.
Deuxième triptyque :
- 16h30-17h00 : Michel Macias, solo
- 17h15-18h00 : Trio Amestoy
- 18h15-19h00 : Trio Miyazaki
Premier triptyque, premier volet. Départ à 12h15 de Pau. La nationale entre Pau et Langon est indigne et dangereuse. Les 150 kms, que l’on parcourt de limitations en limitations de vitesse sont saturés de camions. Nous arrivons à Langon à 14h30. Le temps de trouver la salle des Carmes et de se garer, il est 15 h. Le concert d’ouverture, concert gratuit, commence en principe à 16 h mais il est précédé par un débat sur l’action culturelle, l’édition de disques de musiques du monde, en particulier par le label Daqui, sur les Nuits atypiques, les droits d’auteurs, la « phynance », etc… Nous profitons de ce moment de débat pour nous informer sur l’état d’esprit des acteurs de ce monde de culture populaire et de musique, et pour prendre place au premier rang en vue du concert. La salle, comme le dira plus tard Michel Macias, est majoritairement constituée de professionnels de ce monde.
Second volet : le concert, lui-même composé de trois volets :
- Michel Macias solo. Entre sons boisés, profonds, graves et stridences ; entre Bach et ce que j’appellerais du néo-cajun. Toujours cette attaque violente et puissante, crispée, tendue. Chaque prestation de Michel Macias me confirme dans l’idée qu’il cherche quelque chose de nouveau. Lors d’un entracte, nous aurons l’occasion de discuter avec lui et Anne-Marie Bonneilh, venue de Trentels avec un projet à lui proposer. Il est vêtu entièrement de noir, des pieds à la tête, barbe comprise. On sent en lui la tension et l’inquiétude des créateurs. C’est lui qui note la présence majoritaire de professionnels dans la salle ; il l’a sentie de toute évidence par intuition immédiate et je crois que cela ne l’a pas mis en confiance. Nous lui disons à quel point nous avons apprécié le Menuet de Bach. L’image est sans doute convenue, mais en sa présence on le sent animé par un feu intérieur qui ne doit pas le laisser longtemps en repos. Son comportement suscite la sympathie.
- Trio Amestoy. D’emblée, nous nous regardons avec Françoise. Le trio fonctionne à merveille et Amestoy lui-même semble effleurer son clavier avec une précision et une délicatesse extraordinaires. Les contraintes de temps ne permettront pas au trio d’aller au bout de ses intentions. Ils étaient partis pour une heure et demie de concert. Imaginons un morceau d’étamine de soie qui flotte au gré des vents, tantôt lentement, tantôt rapidement, avec des mouvements amples et liés, mais aussi des ruptures brutales. Autre image : un cerf-volant. Tout parait tellement facile. Fausse impression.
- Trio Miyazaki. L’échange des regards entre les membres du trio dénote une complicité rare. Tout est finesse, précision et volupté. Une musique cristalline où traditions orientale et occidentale se mélangent pour produire une musique spécifique de haute culture. Dialectique des différences. On aurait bien écouté ce trio encore et encore… mais les impératifs du timing les obligent à couper court.
Bien sûr, qu’il s’agisse de Macias, du trio Amestoy ou du trio Miyazaki, on les aurait écoutés un peu plus avec plaisir, mais si l’on considère que de concert, gratuit, était destiné à lancer une saison et à susciter le désir de retrouver ces artistes, on peut dire que le but a été pleinement atteint. Langon est vraiment un foyer d’animation culturelle de haute tenue.
- Troisième volet. Retour à Pau. Le ciel incertain en début d’après-midi est maintenant tout à fait dégagé. Uniformément bleu. Arrêt-pizza à Captieux. Circulation facile. Les voitures sont rares et les camions sont garés sur les aires de repos. Nous remarquons ici et là des travaux préparatoires à la future autoroute Bordeaux – Pau. Nous entrons dans la maison à 21h30. Le parcours nous a permis d’écouter des disques de Macias, d’Amestoy, du trio Miyazaki et de Bruno Maurice.
Sur le coup de minuit, en grignotant quelques fruits tout en continuant à écouter ces disques, nous sommes étonnés de nous retrouver à la maison, moins de douze heures après notre départ, avec tant de belles choses en tête, tant de rencontres si plaisantes.
Pendant le concert, nous avons essayé de faire quelques photonotes. Les conditions d’éclairage n’étaient pas très favorables ; pour ma part, j’utilisais mon Olympus, fin comme un étui à cigarette, destiné à prendre le relais de mon mobile Nokia, pour la première fois. Les résultats ne sont pas fameux, mais avec les photographies prises par Françoise avec son numérique et par moi-même avec mes deux petites machines photographiques, nous allons essayer tout de même de tirer quelques traces visibles de ces moments de concert. Dès que possible…
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home