jeudi, mai 15, 2008

vendredi 16 mai - danças ocultas... et après...

Durant les deux jours que nous venons de passer à Hossegor, où nous avons fait des travaux de peinture du matin au soir – les encadrements des portes et des fenêtres ! Les portes ! Les sous-couches !-, les six disques de Trentels et le dernier Riccardo Tesi ont tourné sans relâche et, curieusement, de plus en plus fort. Pas de problèmes de voisinage, les villas alentour sont vides. Le facteur à dix heures, la camionnette d’un artisan, un touriste égaré, le bruit de l’océan en arrière-fond, la benne de ramassage des ordures, un chien errant, c’est à peu près tout. On en profite ! Parmi ces disques, l’un d’entre eux a particulièrement retenu mon attention : « Pulsar », 2004, le dernier opus (à ma connaissance) des « Danças ocultas ». Il marque en effet une évolution manifeste dans le parcours du groupe. Que signifie cette évolution ? Je ne saurais le dire de manière assurée, car je n’ai pas d’informations sur les intentions du quatuor, mais le fait est qu’elle ne peut pas ne pas être significative. Qu’on en juge : au fil des différents morceaux, on note l’adjonction d’un accordéon (sur plusieurs titres), d’une contrebasse, d’un piano, d’une guitare, d’une mandoline, d’une clarinette, etc… C’est ainsi que le quatuor ne se réduit jamais aux quatre membres, mais qu’il oscille entre quintet et septet. Il ne s’agit donc pas de l’invitation occasionnelle d’un musicien, mais d’une volonté délibérée, qui marque plus qu’une évolution progressive, une véritable rupture avec la formation originelle. C’est pourquoi, même si je ne connais pas le projet des « Danças ocultas », je pense qu’il s’agit bien pour eux d’explorer des voies d’ouverture et de complexification de leur répertoire. Cette complexification est sensible dans les différents morceaux où intervient un cinquième accordéoniste, Gabriel Gomez. L’ouverture est perceptible dans un morceau comme « Alchimie », particulièrement à travers la voix et les percussions d’Abed Azrié, le piano de Mario Laghina et l’accordéon de Gabriel Gomez. Je serais tenté d’imaginer que le groupe a encore beaucoup à explorer du côté de la musique arabe et arabo-andalouse. A suivre… En tout cas, on est bien obligé de noter le rapprochement entre le nom du quatuor « Danças ocultas » et le titre « Alchimie », l’alchimie étant définie comme une science occulte. D’une certaine façon, il s’agit bien de la même veine originelle, d’une évolution fidèle aux sources du groupe : occulte, hermétique, mystique… Peut-être une manière d’approfondir l’intention fondatrice en la développant.