mercredi 21 mai - pavane pour une infante défunte
… écouté six ou sept fois successivement, je ne sais pas exactement, la « Pavane pour une infante défunte » de Maurice Ravel. Il s’agit de la version, arrangée par Richard Galliano, et jouée par le Quatuor de Paris : Joë Rossi, Richard Galliano, Valérie Guérouet, Frédéric Guérouet.
C’est le titre 14 du volume 5 de la collection « Les monstres sacrés de l’accordéon » consacré à Joë Rossi et au Quatuor de Paris. Enregistrements originaux des années 80, RDC Records / 7 Music. Durée : 6 minutes.
Comme nombre de compositions de Ravel, la musique est obsédante. Une image me vient à l’esprit : des voiles de brouillard passent devant un paysage incertain. Leurs lentes ondulations masquent et dévoilent tour à tour de grandes masses sombres, plateaux pierreux ou vagues immenses à perte de vue. La tonalité est difficile à définir : de la tristesse sans doute, mais aussi une sorte de sérénité. Peut-être serait-il plus juste de parler de mélancolie… En tout cas, quelque chose de stoïcien, comme l’acceptation de l’ordre des choses.
Le son des quatre accordéons est surprenant. C’est un tissage de couleurs éteintes, comme celles d’un tapis du Maroc maintes fois lavé et mis à sécher sur des terrasses écrasées de soleil. L’éclat a disparu, ne reste qu’une tonalité complexe. Un poète parlait de l’obscure clarté qui tombe des étoiles. Cette expression paradoxale caractérise assez bien cette tonalité, me semble-t-il…
D’écoute en écoute, une autre image me vient à l’esprit : un cloître roman. Lieu de méditation par excellence. Monde hors du monde. Tellement hors du monde qu’après cette succession d’écoute de la « Pavane… », il m’apparaît impossible d’écouter un autre morceau.
Philippe de Ezcurra a inscrit cette composition au programme de son concert de samedi en l’église d’Hasparren. C’est ma façon de me préparer à l’écouter et à essayer de saisir les particularités de son interprétation. C’est ma façon d’exercer mon attention.
C’est le titre 14 du volume 5 de la collection « Les monstres sacrés de l’accordéon » consacré à Joë Rossi et au Quatuor de Paris. Enregistrements originaux des années 80, RDC Records / 7 Music. Durée : 6 minutes.
Comme nombre de compositions de Ravel, la musique est obsédante. Une image me vient à l’esprit : des voiles de brouillard passent devant un paysage incertain. Leurs lentes ondulations masquent et dévoilent tour à tour de grandes masses sombres, plateaux pierreux ou vagues immenses à perte de vue. La tonalité est difficile à définir : de la tristesse sans doute, mais aussi une sorte de sérénité. Peut-être serait-il plus juste de parler de mélancolie… En tout cas, quelque chose de stoïcien, comme l’acceptation de l’ordre des choses.
Le son des quatre accordéons est surprenant. C’est un tissage de couleurs éteintes, comme celles d’un tapis du Maroc maintes fois lavé et mis à sécher sur des terrasses écrasées de soleil. L’éclat a disparu, ne reste qu’une tonalité complexe. Un poète parlait de l’obscure clarté qui tombe des étoiles. Cette expression paradoxale caractérise assez bien cette tonalité, me semble-t-il…
D’écoute en écoute, une autre image me vient à l’esprit : un cloître roman. Lieu de méditation par excellence. Monde hors du monde. Tellement hors du monde qu’après cette succession d’écoute de la « Pavane… », il m’apparaît impossible d’écouter un autre morceau.
Philippe de Ezcurra a inscrit cette composition au programme de son concert de samedi en l’église d’Hasparren. C’est ma façon de me préparer à l’écouter et à essayer de saisir les particularités de son interprétation. C’est ma façon d’exercer mon attention.
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