jeudi, août 07, 2008

samedi 9 août - vignola trio

Reclasser mes disques est une activité que je pratique assez régulièrement pour trois raisons au moins :

- d’abord, parce que l’achat de nouveaux disques m’oblige à leur faire de la place et donc de loin en loin à déplacer ceux qui se croyaient bien installés, à l’abri de tout dérangement, car même si je ménage entre eux des espaces, ceux-ci ne sont finalement jamais aux bons endroits. Je ne fais pas en effet mes acquisitions en fonction des trous orthographiques dont je dispose ;
- ensuite, parce que je ne remets pas systématiquement à leur place les disques que je viens d’écouter, parfois volontairement pour pouvoir les écouter à nouveau bientôt, parfois par une sorte de négligence ou de laisser-aller (« je le ferai plus tard ») ;
- enfin, parce que, suivant le principe cartésien, je m’efforce régulièrement « de faire des dénombrements si entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre ». Bien sûr, rien n’omettre est une visée purement heuristique, sa réalisation est illusoire, mais peu importe l’intention est déjà assez efficace. Je note au passage, à propos de ce travail de passage en revue, que lorsque je l’applique à mes disques, à deux ou trois unités près, je ne trouve jamais exactement le même nombre. Faiblesse des activités mécaniques ! En tout cas, cette méthode a l’avantage de me permettre de redécouvrir des disques que j’avais oubliés.

C’est le cas, ce soir, d’un disque réalisé en trio par Azzola, Galliano et Salis à Vignola le 29.06.1991 :

- « Azzola Galliano Salis, Vignola Réunion Trio », Ermitage 1996 – Licensed by Nelmondo.

Onze morceaux composent ce disque de 61 :08 minutes. Chacun des trois joue un titre en solo : « Rock Triadi », 07 :36, Salis ; « La valse à Margaux », 02 :54, Galliano ; « Formule 1 », 03 :53, Azzola. J’ai retenu quelques versions magnifiques de morceaux que l’on pourrait qualifier de standards : « Spleen », « Double Scotch », « All The Things You Are », « Afro-Musette », par exemple. Une version superbe de pureté de « Oblivion ». Salis est fidèle à son personnage : exubérant, débordant de vitalité, souple comme un chat. Idem pour Galliano et pour Azzola, dont je ne me lasse pas d’écouter les percussions dans « Afro-Musette ».

Dois-je avouer, un plaisir ne venant jamais seul, que mon affection pour ce disque vient aussi de sa rareté, comme on peut le vérifier en explorant le web où les sites de vente l’affichent le plus souvent indisponible. Sera-t-il réédité ? Je le souhaite, même si ses caractéristiques me semblent en faire un objet pour collectionneur ou amateur averti plutôt que pour un public large.