mercredi, septembre 27, 2006

jeudi 28 septembre - graffiti





Il y a, au Nord de Pau, une zone plutôt high tech : cité multimedia, Zénith, Palais des Sports, Jaï Alaï avec des paris sur les parties de pelotes basques ; plutôt clean aussi : hippodrome, parcours sportifs, parcours de sauts d’obstacles, entreprises de services, très haut débit pour les cadres des entreprises de la région parisienne en train de délocaliser, centre de recherche Total, etc… Il n’y a pas de graffitis ! Il commence à y avoir des bistrots : "Le pain parasol" ou "Mie-temps"...

Au Sud, dans la périphérie de la gare, derrière les stands et les tribunes du grand prix, il y a la friche industrielle où j’ai photographié nombre de graffitis. Les murs des hangars, des entreprises et des entrepôts ou des transformateurs électriques d’où s’écoulent différents liquides aux reflets moirés, tout cela, désaffecté, délabré, disloqué, éventré, tout cela est un véritable laboratoire à graffitis. Comme il y a des pépinières d’entreprises, il y a des pépinières à graffitis. Simplement, on ne confond pas les genres. Chacun sa zone. Au Nord, les nouvelles technologies ; au Sud, la nouvelle figuration, le rap visuel, la vie qui prolifère, l’énergie baroque, la végétation apparemment anarchique, la vie quoi…

Evidemment, cette exubérance me fait penser à la musique du Taraf de Haïdouks : ça part dans tous les sens, chacun pour soi et Dieu pour tous. On part ensemble, chacun trace sa route et on se retrouve au bistrot… de bistrot en bistrot avec les accordéons et les reste de la fanfare.

Comme le disait en substance Bergson : le désordre, ça n’existe pas, le désordre, c’est le jugement porté par quelqu’un qui n’a pas compris le principe supérieur d’ordre qui organise ce qui ne lui apparaît que comme confusion, fouillis, n’importe-quoi… La musique du Taraf, c’est cela, un ordre supérieur… une organisation aléatoire.

Pour aujourd’hui, je retiens :

- « Taraf de Haïdouks, Dumbala Dumba », 1998 ; le titre 12, « Pe drumul minastiresc »
- « Taraf de Haïdouks, musique des tziganes de Roumanie », 1991 ; le titre 2, « Ardeneleasca, Sirba Bulgara »
- « Taraf de Haïdouks, Honourable Brigands, Magic Horses and Evil Eye », 1994 ; le titre 12, « Sirba »

1 Comments:

Blogger Frédéric Soussin said...

Un petit conseil aux lecteurs enthousiastes du blog de Michel
si vous voulez avoir une idée sonore des morceaux que mentionne Michel et que vous tenez à rester dans la légalité, je vous conseille d'installer itunes sur votre PC (www.apple.fr et ça marche sous windows aussi) et de vous rendre dans l'iTunes Store. Là vous pourrez rechercher l'artiste et le disque et écouter 30 secondes de chaque morceau. Assez pour se faire une idée et décider ou non de l'acheter.
Bonne écoute

3:11 PM  

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