mardi, avril 01, 2008

mercredi 2 avril - retour aux sources

Il y a des jours comme ça, à marquer d'une ou de plusieurs pierres blanches. Pierres blanches ou petits plaisirs. Bref, à dix heures, le facteur dépose dans la boite à lettres un colis expédié par Alapage, que je n'espérais pas avant demain, et une lettre de Paul, contenant un cd personnel.

Dans la lettre, un vrai plaisir ! le cd comprend une vidéo de François Parisi, une interview de Marc Perrone par "Télérama" et un choix de morceaux,dont la liste des interprètes suffit à dire la qualité. Baselli, Privat, Van Damme, Azzola, Galliano, Larcange, Lassagne, Gus Viseur, etc... L'unité de cette sélection, très personnelle, me ravit. Au fur et à mesure de leur écoute, les différents morceaux sont pour moi comme une sorte de retour aux sources. C'est comme si je retrouvais ce que j'appellerais volontiers des fondamentaux mélodiques. Quelque chose comme une évidence qui certes n'est pas simple, mais qui en tout cas n'est pas compliquée. Je retrouve cette notion de "ligne claire" dont on a pu parler pour désigner l'école belge de bande dessinée.
Quelle vitalité !
Dans le colis expédié par Alapage, un disque d'Emile Carrara, que j'avais commandé à la suite d'un article paru dans le numéro de mars de la revue "Accordéon & accordéonistes". "Emile Carrara, mélodiste surdoué", article "Tête d'affiche", pages 30-35, signé par Roland Manoury. Cet envoi ne pouvait mieux tomber. Il complète à merveille le courrier de Paul. Vingt-trois titres - fox trot, slow, fox swing, fox stomp.


Toujours cette impression de retour aux sources, de redécouverte des originaux de ce monde où se croisent le jazz et le swing. On se dit qu'au moment où beaucoup de médicaments sont déréférencés, quasiment renvoyés au statut de placebos, on se dit que la sécu devrait rembourser de tels cds. Emile Carrara, musicothérapeuthe post mortem, voilà une carte de visite professionnelle qui en vaudrait bien d'autres. Mais, nos hommes politiques ont-ils le temps d'écouter de l'accordéon pour comprendre le bien fondé de mon propos ?