mardi 1er avril - mémoire foraine et site nomade
... continué à explorer le site de Sylvie Jamet sur Myspace. J'y retrouve les qualités de son blog, en particulier l'ambition d'exhaustivité, qui en fait un lieu de ressources extraordinaire au sens propre. Mais, en plus, on y trouve la possibilité, propre à Myspace, d'écouter des morceaux proposés par chacun de ses "amis" à leur adresse. On est bien là à un point crucial du réseau "accordionspace" ou, pour utiliser un mot de la logique réticulaire, à un "noeud" de réseau. Si l'on voulait utiliser une image, on pourrait parler de plateforme de triage ou de centre d'aiguillage. Bref, le projet est bien le même que celui du blog, déjà indispensble, mais avec des fonctionnalités supplémentaires.
Du coup, je passe mon temps à écouter des morceaux avec gourmandise parmi la masse des propositions et à les télécharger pour en faire des sélections. Et je suis véritablement étonné par la variété et la qualité de ces morceaux.
Pour l'instant, j'ai retenu A. Messina, F. Castiello, G. Hermosa, M. Bruneau, M. Ketencoglu, "Play Bayan" (accordéoniste russe), R. Huiban, R. Taddei, R. Posselt, Taca, V. Prieto, V. Podolsky... plusieurs d'entre eux m'étaient inconnus. La plus grande partie, encore inexplorée, m'est inconnue. C'est plutôt excitant.
Pour terminer, deux remarques sans lien direct entre elles :
- il m'a semblé, en parcourant la liste alphabétique des "amis" de Sylvie, que les accordéonistes classiques de concert étaient très sous-représentés. Comme je ne doute pas qu'elle les ait sollicités, je m'interroge sur cette absence. Réflexe de classe ? On ne se mélange pas avec le tout-venant et le n'importe quoi. On reste à l'écart de ce qui n'est pas officiellement reconnu par titres et diplômes. Inertie technologique ? On ignore les possibilités et les pratiques offertes par les nouvelles technologie de communication. Sans doute, d'autres hypothèses sont possibles. La question méritait, je crois, d'être posée.
- je m'interroge aussi sur ma manière d'utiliser Myspace et en particulier "accordionspace". Je télécharge ce qui me plait avec obstination, constance et frénésie ; je n'ai qu'une envie, c'est d'en faire des sélections et de les graver sur cd. Est-ce justifiable ou n'est-ce qu'un réflexe de vieux con, qui en reste à des pratiques obsolètes ? Je suis en effet attaché au cd comme support et comme objet. Sa matérialité me rassure, mais est-ce raisonnable ? Pourquoi ne pas m'en tenir aux possibilités de l'écoute en ligne ? Au fond, je me rends compte que j'ai besoin de voir et de toucher le support matériel de la musique que j'écoute, alors qu'une mémoire externe, une mémoire foraine, est moins encombrante et tout aussi performante. De même, la lecture d'un cd sur une chaine me rassure. Mais cette assurance a un prix : l'écoute sédentaire, en lieu fixe. Il va falloir que je me mette à l'utilisation des machines nomades : portable, baladeur mp3, etc... Il va falloir que je m'habitue à l'idée que mon site, c'est-à-dire le lieu fixe où l'on peut me localiser, est en fait un "lieu nomade". Mon adresse, ce n'est plus le numéro de ma maison dans ma rue ni mon code postal ; mon adresse personnelle, c'est mon adresse e-mail, qui est là où je suis, ici et maintenant.
Révolution culturelle... Ma mémoire sera foraine ou ne sera pas ; mon site sera nomade ou ne sera pas !
Du coup, je passe mon temps à écouter des morceaux avec gourmandise parmi la masse des propositions et à les télécharger pour en faire des sélections. Et je suis véritablement étonné par la variété et la qualité de ces morceaux.
Pour l'instant, j'ai retenu A. Messina, F. Castiello, G. Hermosa, M. Bruneau, M. Ketencoglu, "Play Bayan" (accordéoniste russe), R. Huiban, R. Taddei, R. Posselt, Taca, V. Prieto, V. Podolsky... plusieurs d'entre eux m'étaient inconnus. La plus grande partie, encore inexplorée, m'est inconnue. C'est plutôt excitant.
Pour terminer, deux remarques sans lien direct entre elles :
- il m'a semblé, en parcourant la liste alphabétique des "amis" de Sylvie, que les accordéonistes classiques de concert étaient très sous-représentés. Comme je ne doute pas qu'elle les ait sollicités, je m'interroge sur cette absence. Réflexe de classe ? On ne se mélange pas avec le tout-venant et le n'importe quoi. On reste à l'écart de ce qui n'est pas officiellement reconnu par titres et diplômes. Inertie technologique ? On ignore les possibilités et les pratiques offertes par les nouvelles technologie de communication. Sans doute, d'autres hypothèses sont possibles. La question méritait, je crois, d'être posée.
- je m'interroge aussi sur ma manière d'utiliser Myspace et en particulier "accordionspace". Je télécharge ce qui me plait avec obstination, constance et frénésie ; je n'ai qu'une envie, c'est d'en faire des sélections et de les graver sur cd. Est-ce justifiable ou n'est-ce qu'un réflexe de vieux con, qui en reste à des pratiques obsolètes ? Je suis en effet attaché au cd comme support et comme objet. Sa matérialité me rassure, mais est-ce raisonnable ? Pourquoi ne pas m'en tenir aux possibilités de l'écoute en ligne ? Au fond, je me rends compte que j'ai besoin de voir et de toucher le support matériel de la musique que j'écoute, alors qu'une mémoire externe, une mémoire foraine, est moins encombrante et tout aussi performante. De même, la lecture d'un cd sur une chaine me rassure. Mais cette assurance a un prix : l'écoute sédentaire, en lieu fixe. Il va falloir que je me mette à l'utilisation des machines nomades : portable, baladeur mp3, etc... Il va falloir que je m'habitue à l'idée que mon site, c'est-à-dire le lieu fixe où l'on peut me localiser, est en fait un "lieu nomade". Mon adresse, ce n'est plus le numéro de ma maison dans ma rue ni mon code postal ; mon adresse personnelle, c'est mon adresse e-mail, qui est là où je suis, ici et maintenant.
Révolution culturelle... Ma mémoire sera foraine ou ne sera pas ; mon site sera nomade ou ne sera pas !
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