jeudi, mars 20, 2008

samedi 22 mars - paris "mare nostrum" : environnement (2)

Lundi après-midi, nous allons "faire" quelques allées du cimetière du Père-Lachaise. La tombe de Balzac, simple et fleurie de frais : une colonne supporte le buste de l'écrivain. A quelques pas, une vue sur Paris : tour Eiffel, Beaubourg, tour Montparnasse. On pense à Rastignac. Bizarrement, il ne fait pas froid. Il n'y a pas de vent. Les jardiniers s'affairent. Tous ces tombeaux, quelle vanité !








Mardi midi, déjeuner au "Petit Journal Montparnasse", à droite en sortant de la gare. Un lieu mythique, plein d'événements et de souvenirs de jazz. Marc Berthoumieux y joue demain soir, mercredi 19, mais nous serons déjà revenus à Pau. Dommage.





Une brasserie parisienne dans toute sa perfection.




Mardi soir, diner à deux pas de la salle Gaveau dans un restaurant japonais, que nous avions repéré hier.



Avant de prendre le train, à 14h45, déjeuner, face à la gare, dans une brasserie, "L'Atlantique". Service impeccable.



Après avoir quitté "L'Atlantique" et avant de prendre le train, nous nous promenons dans le "Jardin Atlantique", qui est planté au-dessus de la gare Montparnasse. Les jardiniers, comme au Père-Lachaise, s'affairent dans un silence impressionnant, rythmé par le bruit de l'eau qui court dans des rigoles et qui coule sur des murs de pierres ou par le bruit des feuilles et du vent dans les branches. De ce lieu improbable, où l'on entend sous ses pas le souffle des TGV, on voit la tour Montparnasse comme surgie d'entre les arbres. Elle donne la mesure de la verticalité et de l'immobilité dans ce monde végétal où tout n'est que courbes et mouvements imperceptibles.






Pendant la dernière partie du voyage, après Bordeaux, nous traversons les Landes où les pins se partagent le territoire avec de vastes espaces de maïs, dont le sol aujourd'hui est désertique et sombre. A travers les vitres se mélangent le paysage à l'horizon, le paysage opposé qui se reflète dans la fenêtre et l'espace du compartiment lui-même. Je pense aux photographies de Saul Leiter.



Les poteaux électriques eux-mêmes semblent marcher à grandes enjambées dans la plaine immense, à perte de vue.



Le soleil qui se couche, rouge, au-dessus de l'océan, donne l'illusion qu'un immense incendie a embrasé les pins. Encore une fois, je tire mon autoportrait. L'homme au Nokia comme un cyclope narcissique. Narcisse, dit-on, admirait son image dans une surface d'eau pure. L'espace de l'homme moderne est saturé de ses reflets. Tout nous renvoie en permanence nos images. Le monde comme un miroir.