vendredi 5 septembre - jean-luc amestoy
Je « sais » que Jean-Luc Amestoy est un magnifique musicien et l’un de nos accordéonistes de prédilection. Je le « sais » parce que nous l’avons écouté maintes fois, soit en concerts, avec son trio ou encore avec Dulieux et Suarez, une fois avec ceux-ci et Pascal Contet, une autre fois avec Lacaille, Macias et De Ezcurra, soit sur les disques publiés sous son nom ou sur des disques de « 100% Collègues » ou d’autres encore. Chaque fois nous admirons son style si particulier, une manière de caresser les touches de son clavier, une manière d’effleurer les notes, un jeu fluide. Nous avons souvent, Françoise et moi, discuté de ce style, qui nous plait tant, nous avons essayé de traduire nos impressions en mots, c’est pourquoi maintenant je « sais » que Jean-Luc Amestoy a toute notre admiration et que l’écouter est toujours un grand plaisir. Et je « sais » pourquoi il mérite toute notre admiration.
Aujourd’hui, bien que le temps soit incertain, nous avons décidé de déjeuner sur la terrasse. Des nuages blancs couvrent le ciel d’une sorte de mosaïque ; entre les interstices le soleil frappe dur. Soleil d’automne déjà. Pour accompagner notre repas, nous choisissons d’écouter le « Romancero Gitan » de Vicente Pradal sur des poésies de Lorca. Jean-Luc Amestoy joue sur dix des douze morceaux. Son jeu est lumineux. Tellement que nous suspendons notre repas pour l’écouter, seulement l’écouter. Toute autre activité en même temps serait, nous semble-t-il, comme une offense, une marque d’irrespect pour un tel moment de beauté. Certes, on « savait » que notre admiration pour Jean-Luc Amestoy était bien fondée, mais de le vérifier ici, maintenant, a quelque chose de très intense, d’incomparable même avec ce que l’on attendait.
Ce disque est magnifique, la présence de Jean-Luc Amestoy ajoute une subtilité et une profondeur extraordinaire. Ce moment vient conforter notre « savoir », mais il est d’une tout autre nature qu’un simple savoir. Il s’agit de sensation. D’instant donc. Et donc d’éternité, car ce moment vécu à présent est vécu à tout jamais.
Ce "savoir" à propos de Jean-Luc Amestoy, que j'évoquais plus haut, et cette expérience sont certes incommensarables mais en même temps c'est bien celle-ci qui fonde et alimente ce "savoir". C'est pourquoi il ne faut jamais s'en tenir à ce que l'on "sait". Il faut toujours en vérifier la validité et donc recommencer inlassablement l'expérience de l'écoute, comme si c'était la première fois. Il n'est pire danger pour l'amateur d'accordéon que de s'en tenir à ce qu'il "sait" et de cesser de remettre ce "savoir" en question. Un travail de Saint Thomas en quelque sorte...
Aujourd’hui, bien que le temps soit incertain, nous avons décidé de déjeuner sur la terrasse. Des nuages blancs couvrent le ciel d’une sorte de mosaïque ; entre les interstices le soleil frappe dur. Soleil d’automne déjà. Pour accompagner notre repas, nous choisissons d’écouter le « Romancero Gitan » de Vicente Pradal sur des poésies de Lorca. Jean-Luc Amestoy joue sur dix des douze morceaux. Son jeu est lumineux. Tellement que nous suspendons notre repas pour l’écouter, seulement l’écouter. Toute autre activité en même temps serait, nous semble-t-il, comme une offense, une marque d’irrespect pour un tel moment de beauté. Certes, on « savait » que notre admiration pour Jean-Luc Amestoy était bien fondée, mais de le vérifier ici, maintenant, a quelque chose de très intense, d’incomparable même avec ce que l’on attendait.
Ce disque est magnifique, la présence de Jean-Luc Amestoy ajoute une subtilité et une profondeur extraordinaire. Ce moment vient conforter notre « savoir », mais il est d’une tout autre nature qu’un simple savoir. Il s’agit de sensation. D’instant donc. Et donc d’éternité, car ce moment vécu à présent est vécu à tout jamais.
Ce "savoir" à propos de Jean-Luc Amestoy, que j'évoquais plus haut, et cette expérience sont certes incommensarables mais en même temps c'est bien celle-ci qui fonde et alimente ce "savoir". C'est pourquoi il ne faut jamais s'en tenir à ce que l'on "sait". Il faut toujours en vérifier la validité et donc recommencer inlassablement l'expérience de l'écoute, comme si c'était la première fois. Il n'est pire danger pour l'amateur d'accordéon que de s'en tenir à ce qu'il "sait" et de cesser de remettre ce "savoir" en question. Un travail de Saint Thomas en quelque sorte...
1 Comments:
passage rapide à l'ordi avant de ma coucher, je parcours votre article sur Benat Achiary puis je clique sur celui relatif à Jean-Luc Amestoy, je partage vos sensation de 2008 car depuis quelques jours j'ai écouté plusieurs accordéonistes et je suis plusieurs fois revenu sur les deux albums présents sur Deezer Le fil et Sport et couture il a du charme ce garçon c'est incontestable !
Enregistrer un commentaire
<< Home