jeudi 29 décembre
Je fais toujours confiance au catalogue Harmonia Mundi, car ses propositions ne m’ont jamais déçu. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, je me suis rendu à la boutique de Tarbes, dont le responsable, qui connaît bien ses clients et son fonds, a toujours manifesté à mes yeux une très grande compétence ; il avait mis de côté pour moi, dès sa sortie, le disque de Jean-François Baëz : Nikita.
L’image de couverture m’évoqua immédiatement un quartier de Maubeuge ou de Tourcoing. Un soir d’été, un prolo et son fils sur le trottoir, en attente d’un peu d’air frais ; une bagnole américaine, qui a vu du pays, avec ses chromes agressifs et rutilants ; un hareng saur et un accordéon d’enfant, bleu, blanc, rouge. Quelle musique peut bien correspondre à cette scène ? En même temps, le nom « Nikita » évoque par association d’idées un monde de violence, de sang et de fureur. Alors quoi, du rock dur ?
A l’audition, c’est tout autre chose. Un monde, un univers original… Ecoutez, vous ne serez pas déçus !
D’écoute en écoute et au fur et à mesure que les titres s’enchaînent, j’ai le sentiment d’une sorte de correspondance avec le monde de Fuera de Renaud Garcia-Fons et Jean-Louis Matinier. Peut-être comme une errance sereine et contrôlée ? Un cheminement qui se suffit à lui-même sans urgence ni nécessité d’arriver à un but fixé d’avance. Comme l’écrivait en substance Antonio Machado, le chemin n’existe pas, qu’il suffirait de parcourir et de suivre pour arriver au bout ; le chemin se trace en marchant. Mais le marcheur ne se retourne pas pour mesurer la profondeur de ses pas. Il va…
- Jean-François Baëz TRIO, Nikita, Charlie art, 2005, Harmonia mundi distribution, 2005.
- Jean-François Baëz, accordéon Borsini
- Pascal Berne, contrebasse
- Jean-Charles Richard, saxophones soprano et baryton Selmer
- Renaud Garcia-Fons et Jean-Louis Matinier, Fuera, enja 1999
- Renaud Garcia-Fons, 5-string double bass, J. Auray
- Jean-Louis Matinier, accordion Cavagnolo, accordina L. Jarry
R. Garcia-Fons et J.L. Matinier considèrent que Fuera, de « Dernière route » à « Ruvo », est un recueil de poèmes musicaux, de petites nouvelles qui se veulent des présents à [leur] public, comme la traduction du plaisir qu’[ils] ont à jouer ensemble. J’ai le sentiment que les trois interprètes et/ou compositeurs de Nikita pourraient reprendre cette formule à leur compte.
Pour accompagner cette écoute croisée, une bière corse ambrée à la châtaigne (6°), sortie du bac à légumes du réfrigérateur (c’est la température idéale !), dans un verre armorié à son nom « Pietra biera corsa ».
L’image de couverture m’évoqua immédiatement un quartier de Maubeuge ou de Tourcoing. Un soir d’été, un prolo et son fils sur le trottoir, en attente d’un peu d’air frais ; une bagnole américaine, qui a vu du pays, avec ses chromes agressifs et rutilants ; un hareng saur et un accordéon d’enfant, bleu, blanc, rouge. Quelle musique peut bien correspondre à cette scène ? En même temps, le nom « Nikita » évoque par association d’idées un monde de violence, de sang et de fureur. Alors quoi, du rock dur ?
A l’audition, c’est tout autre chose. Un monde, un univers original… Ecoutez, vous ne serez pas déçus !
D’écoute en écoute et au fur et à mesure que les titres s’enchaînent, j’ai le sentiment d’une sorte de correspondance avec le monde de Fuera de Renaud Garcia-Fons et Jean-Louis Matinier. Peut-être comme une errance sereine et contrôlée ? Un cheminement qui se suffit à lui-même sans urgence ni nécessité d’arriver à un but fixé d’avance. Comme l’écrivait en substance Antonio Machado, le chemin n’existe pas, qu’il suffirait de parcourir et de suivre pour arriver au bout ; le chemin se trace en marchant. Mais le marcheur ne se retourne pas pour mesurer la profondeur de ses pas. Il va…
- Jean-François Baëz TRIO, Nikita, Charlie art, 2005, Harmonia mundi distribution, 2005.
- Jean-François Baëz, accordéon Borsini
- Pascal Berne, contrebasse
- Jean-Charles Richard, saxophones soprano et baryton Selmer
- Renaud Garcia-Fons et Jean-Louis Matinier, Fuera, enja 1999
- Renaud Garcia-Fons, 5-string double bass, J. Auray
- Jean-Louis Matinier, accordion Cavagnolo, accordina L. Jarry
R. Garcia-Fons et J.L. Matinier considèrent que Fuera, de « Dernière route » à « Ruvo », est un recueil de poèmes musicaux, de petites nouvelles qui se veulent des présents à [leur] public, comme la traduction du plaisir qu’[ils] ont à jouer ensemble. J’ai le sentiment que les trois interprètes et/ou compositeurs de Nikita pourraient reprendre cette formule à leur compte.
Pour accompagner cette écoute croisée, une bière corse ambrée à la châtaigne (6°), sortie du bac à légumes du réfrigérateur (c’est la température idéale !), dans un verre armorié à son nom « Pietra biera corsa ».
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