mercredi, mars 22, 2006

mercredi 22 mars

Réunion de travail à Tarbes : 10h – 13h, 14h – 17h… Avant de sortir la voiture du parking souterrain et de rentrer à Pau, petite visite à la boutique « Harmonia Mundi », évidemment. Nous constatons avec le responsable que peu de disques d’accordéon ont été édités ces derniers mois. Son catalogue annonce un disque de Gizavo pour le 21 avril ; c’est à peu près tout…

Le temps est couvert, de brusques coups de vent précédent des grains brefs et violents. Cela nous dissuade de sortir pour aller sous les bourrasques jusqu’à l’escalier du parking. On parcourt plusieurs rayons ; on découvre sur une table un certain nombre de livres relatifs à la musique, nous les feuilletons, nous en discutons. De fil en aiguille nous en venons à échanger quelques propos sur le surréalisme et sur son influence, sur la vie et l’œuvre de Breton, sur « Nadja », (ce n’est pas par hasard que notre fille se prénomme Nadja), sur Eluard et Aragon, Duchamp et Chirico et Ernst, sur la guerre de 14-18, origine apocalyptique du XXe siècle, sur la publicité, qui a pillé le surréalisme et la psychanalyse, sur la précarité des musiciens et sur le statut des intermittents, sur le comportement de certains profiteurs et sur le désarroi du plus grand nombre… bref, une conversation ordinaire sur tout et rien.

Mais on ne va pas partir comme ça… Il y a assez de ressources ici pour que nous y trouvions notre bonheur. Et en effet :

- Françoise jette son dévolu sur « Schumann, Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur op. 129 et Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 54, Orchestre des Champs Elysées, dir. Ph. Herreweghe », Harmonia Mundi, 2001.

Pour ma part, deux disques me font signe :

- “Martin Lubenov Orkestar, Dui Droma, Two Roads, Roma Gypsy”, Connecting Cultures, 2004.
- “Argentine, Chamamé, Musique du Parana”, Rudy Flores, guitare, Nini Flores, accordéon, Ocora, 1994.

Ils me font signe, d’une part parce que la couverture du disque du Martin Lubenov Orkestar représente en très gros plan un soufflet d’accordéon. Donc, il doit y avoir de l’accordéon. Bien entendu, je refuse l’invitation du responsable de la boutique, qui me propose de l’écouter. Je préfère cultiver la surprise. Ils me font signe d’autre part parce que j’ai écouté récemment un disque Ocora de Rudi et Nini Flores jouant le chamamé et que j’en ai gardé un excellent souvenir. Comme pour l’autre disque, pas question d’en écouter des extraits…

Au moment même où j’écris ces mots, j’écoute le Martin Lubenov Orkestar. J’y retrouve des échos de Roberto de Brasow ou de Minune, avec une douceur particulière et une présence envoûtante de la clarinette et du chant. Il faudra y revenir, mais c’est déjà la promesse de grands plaisirs.

Pour le chamamé, je me donne un peu de temps… ce soir peut-être…