lundi 13 mars
Du dernier numéro de la revue « Accordéon & accordéonistes », n° 51 de mars 2006, je retiens particulièrement deux articles :
- en « Tête d’affiche », Marc Perrone, le maestro du diato ou encore le magicien musicien,
- en « Portrait », Jean-François Baëz, il joue comme il est.
L’article consacré à Marc Perrone a pour cause occasionnelle la promotion de son disque « Son éphémère passion », paru en 2004. Mais de manière plus essentielle, je le lis comme la présentation des facettes de ce que j’appellerais sa philosophie en acte. Par philosophie en acte, j’entends une philosophie incarnée dans des comportements et des œuvres, par différence, sinon par opposition, avec une philosophie en paroles ou en discours. Parmi ces différentes facettes, je retiens celles-ci :
- le musicien engagé et militant dans le diatonique… Peut-être un vieux complexe non liquidé, qui a poussé Perrone a produire une œuvre qui nous enchante pour prouver d’abord à lui-même la dignité de l’accordéon diatonique ;
- l’amitié, que l’on retrouve dans le témoignage de Lubat et dans la liste des noms de ses complices : Marie-Odile Chantran ; Paco El Lobo ; André Minvielle ; Jacques Di Donato ; Arthur H…
- l’humour, qui se manifeste dans le choix du titre de son album : « son éphémère passion » dont les initiales sont les mêmes que sclérose en plaque ;
- la vie malgré tout et l’énergie inépuisable du souffle vital, qu’il s’agisse de la voix ou du soufflet de l’accordéon ;
- le fou de cinéma et de musiques de films, qui sont encore une forme d’engagement politique, dont on trouve l’une des racines dans les « Fêtes de l’Huma »…
Cet article annonce aussi un album de photos à venir. Citons le photographe : Raphaël Rinaldi, qui nous livre deux photographies superbes en noir et blanc. Format carré. On y perd l’effet de réalité concrète de la couleur, mais on y gagne en profondeur et en intériorité. Difficile, après les avoir vus, d’oublier d’une part le portrait de Marc Perrone, l’œil et la moustache amusés, avec son Castagnari comme en équilibre, d’autre part son portrait avec Marie-Odile Chantran, leurs regards, leurs sourires et leurs mains enlacés. Deux photos où l’on saisit bien que dans une œuvre d’art il n’est pas possible de séparer le fond de la forme.
L’article consacré à Jean-François Baëz à l’occasion de son album « Nikita » nos parle de son père, de son fils, de ses voyages internationaux, de Louis Sclavis et de Guy Klucevsek, de bien d’autres rencontres, dont celle d’un jongleur, d’un instrument et d’une sonorité personnelle. Ici ou là, on croise le groupe Police, Bill Evans et Keith Jarrett, Gus Viseur et Marcel Azzolla ou Tony Murena… Tout ça, tout ce parcours expérientiel, se cristallise dans « Nikita ». On sent bien, en l’écoutant, qu’il fallait que ça sorte, comme on dit.
Sans oublier évidemment Pascal Berne à la contrebasse et Jean-Charles Richard au saxophone.
- en « Tête d’affiche », Marc Perrone, le maestro du diato ou encore le magicien musicien,
- en « Portrait », Jean-François Baëz, il joue comme il est.
L’article consacré à Marc Perrone a pour cause occasionnelle la promotion de son disque « Son éphémère passion », paru en 2004. Mais de manière plus essentielle, je le lis comme la présentation des facettes de ce que j’appellerais sa philosophie en acte. Par philosophie en acte, j’entends une philosophie incarnée dans des comportements et des œuvres, par différence, sinon par opposition, avec une philosophie en paroles ou en discours. Parmi ces différentes facettes, je retiens celles-ci :
- le musicien engagé et militant dans le diatonique… Peut-être un vieux complexe non liquidé, qui a poussé Perrone a produire une œuvre qui nous enchante pour prouver d’abord à lui-même la dignité de l’accordéon diatonique ;
- l’amitié, que l’on retrouve dans le témoignage de Lubat et dans la liste des noms de ses complices : Marie-Odile Chantran ; Paco El Lobo ; André Minvielle ; Jacques Di Donato ; Arthur H…
- l’humour, qui se manifeste dans le choix du titre de son album : « son éphémère passion » dont les initiales sont les mêmes que sclérose en plaque ;
- la vie malgré tout et l’énergie inépuisable du souffle vital, qu’il s’agisse de la voix ou du soufflet de l’accordéon ;
- le fou de cinéma et de musiques de films, qui sont encore une forme d’engagement politique, dont on trouve l’une des racines dans les « Fêtes de l’Huma »…
Cet article annonce aussi un album de photos à venir. Citons le photographe : Raphaël Rinaldi, qui nous livre deux photographies superbes en noir et blanc. Format carré. On y perd l’effet de réalité concrète de la couleur, mais on y gagne en profondeur et en intériorité. Difficile, après les avoir vus, d’oublier d’une part le portrait de Marc Perrone, l’œil et la moustache amusés, avec son Castagnari comme en équilibre, d’autre part son portrait avec Marie-Odile Chantran, leurs regards, leurs sourires et leurs mains enlacés. Deux photos où l’on saisit bien que dans une œuvre d’art il n’est pas possible de séparer le fond de la forme.
L’article consacré à Jean-François Baëz à l’occasion de son album « Nikita » nos parle de son père, de son fils, de ses voyages internationaux, de Louis Sclavis et de Guy Klucevsek, de bien d’autres rencontres, dont celle d’un jongleur, d’un instrument et d’une sonorité personnelle. Ici ou là, on croise le groupe Police, Bill Evans et Keith Jarrett, Gus Viseur et Marcel Azzolla ou Tony Murena… Tout ça, tout ce parcours expérientiel, se cristallise dans « Nikita ». On sent bien, en l’écoutant, qu’il fallait que ça sorte, comme on dit.
Sans oublier évidemment Pascal Berne à la contrebasse et Jean-Charles Richard au saxophone.
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