jeudi, mars 09, 2006

jeudi 9 mars

… écouté et regardé encore et encore le Dvd « Piazzola Forever », y compris en bonus des moments d’interview de Richard Galliano, où il rappelle son attachement à Astor Piazzolla et l’essentiel de l’enseignement qu’il en retient : la pulsation. Je note qu’à l’occasion d’une répétition, il est assis pour jouer de son instrument. C’est la première fois que je le vois dans cette posture. Je suis frappé par ses propos, lorsqu’il dit qu’en jouant il imagine un danseur évoluant devant lui et que cela l’aide à construire sa musique. Cela m’aidera aussi à l’écouter.

Au fur et à mesure de ces écoutes et visionnements, une expression me vient à l’esprit : « le monde tango »… Non pas « le monde du tango », mais « le monde tango ». Le « monde du tango », c’est en effet cette culture urbaine construite autour du tango, localisée à Buenos-Aires, dans les cafés, qui se manifeste dans une sorte d’exacerbation des sentiments et par les couleurs de la passion : le rouge, le noir ou le violet… Ce que j’appelle « le monde tango », c’est tout autre chose, c’est une vision du monde, une manière de le percevoir et de l’appréhender. Ce n’est pas un monde particulier, c’est le monde perçu suivant un certain rythme et en quelque sorte organisé suivant les pulsations du tango. C’est le monde perçu à travers le filtre du tango. C'est le monde perçu comme un tango...