jeudi 2 mars
Nous avons vu que « French Touch » a été enregistré en mai et juin 1998. En novembre de la même année, Richard Galliano enregistre « Passatori » avec les solistes de l’orchestre de Toscane. Retour vers les origines italiennes ? Rupture avec l’esprit jazz ?
Retour, sinon vers les origines géographiques, du moins vers l’enfance. « Dans mon enfance, dit Richard Galliano, j’ai rêvé d’être concertiste. Seulement, ayant choisi très tôt l’accordéon et plus tard le bandonéon comme instruments principaux, le problème du répertoire s’est vite posé à moi ». Problème résolu par la rencontre avec Piazzolla, qui lui donne l’exemple d’une démarche, finalement classique, qui part de la musique populaire pour en faire une musique « précise, orchestrée, pensée… écrite ». Outre Piazzolla, à bien des égards son maître en la matière, Richard Galliano se classe dans une famille où l’on trouve Bela Bartok, Manuel de Falla, Villa-Lobos … et plus loin Bach, Beethoven ou Mozart.
Ce disque ne comprend que deux compositeurs : Piazzolla, le père spirituel en musique, et Galliano lui-même, le fils prodige. Sans doute que papa Galliano lui aussi est quelque part présent. On comprend bien qu’il s’agit d’un projet enraciné dans l’inconscient, donc vital.
Mais évidemment une telle ambition suppose de trouver l’orchestre adéquat. Richard Galliano nous dit : « Dès la première note jouée avec I solisti dell’orchestra della Toscana j’ai tout de suite senti que ça fonctionnait. Le swing et l’émotion étaient au rendez-vous ». On a du même coup la réponse à la question sur une éventuelle rupture avec l’esprit jazz. Notons que l’orchestre est italien : ici les racines géographiques. Un même fil rouge relie la recherche d’un « french touch », la présence du swing et de l’émotion, une source d’inspiration originelle et la rigueur d’une musique écrite.
Deux choses encore :
- Sur l’une des photographies intérieures, Richard Galliano semble regarder très loin ses rêves prendre forme : il a pour l’occasion des lunettes finement cerclées d’intellectuel…
- Les sous-titres sont « concerto pour accordéon soliste et orchestre à cordes ; aria pour accordéon et orchestre à cordes ; andante… ; valse… ; habanera… ; concerto pour bandonéon… ».
Compositions pour « french touch » et orchestre à cordes… Décidément, il s’agit bien d’un parcours dialectique.
- « Passatori », Richard Galliano & I Solisti dell’Orchestra della Toscana, Dreyfus Jazz, 1999.
Aujourd’hui, je suis particulièrement touché par La Valse à Margaux et par le rythme, presque impalpable, comme un frémissement de lumière à l’horizon, d’Habanerando, habanera pour bandonéon, harpe, piano et orchestre à cordes.
Retour, sinon vers les origines géographiques, du moins vers l’enfance. « Dans mon enfance, dit Richard Galliano, j’ai rêvé d’être concertiste. Seulement, ayant choisi très tôt l’accordéon et plus tard le bandonéon comme instruments principaux, le problème du répertoire s’est vite posé à moi ». Problème résolu par la rencontre avec Piazzolla, qui lui donne l’exemple d’une démarche, finalement classique, qui part de la musique populaire pour en faire une musique « précise, orchestrée, pensée… écrite ». Outre Piazzolla, à bien des égards son maître en la matière, Richard Galliano se classe dans une famille où l’on trouve Bela Bartok, Manuel de Falla, Villa-Lobos … et plus loin Bach, Beethoven ou Mozart.
Ce disque ne comprend que deux compositeurs : Piazzolla, le père spirituel en musique, et Galliano lui-même, le fils prodige. Sans doute que papa Galliano lui aussi est quelque part présent. On comprend bien qu’il s’agit d’un projet enraciné dans l’inconscient, donc vital.
Mais évidemment une telle ambition suppose de trouver l’orchestre adéquat. Richard Galliano nous dit : « Dès la première note jouée avec I solisti dell’orchestra della Toscana j’ai tout de suite senti que ça fonctionnait. Le swing et l’émotion étaient au rendez-vous ». On a du même coup la réponse à la question sur une éventuelle rupture avec l’esprit jazz. Notons que l’orchestre est italien : ici les racines géographiques. Un même fil rouge relie la recherche d’un « french touch », la présence du swing et de l’émotion, une source d’inspiration originelle et la rigueur d’une musique écrite.
Deux choses encore :
- Sur l’une des photographies intérieures, Richard Galliano semble regarder très loin ses rêves prendre forme : il a pour l’occasion des lunettes finement cerclées d’intellectuel…
- Les sous-titres sont « concerto pour accordéon soliste et orchestre à cordes ; aria pour accordéon et orchestre à cordes ; andante… ; valse… ; habanera… ; concerto pour bandonéon… ».
Compositions pour « french touch » et orchestre à cordes… Décidément, il s’agit bien d’un parcours dialectique.
- « Passatori », Richard Galliano & I Solisti dell’Orchestra della Toscana, Dreyfus Jazz, 1999.
Aujourd’hui, je suis particulièrement touché par La Valse à Margaux et par le rythme, presque impalpable, comme un frémissement de lumière à l’horizon, d’Habanerando, habanera pour bandonéon, harpe, piano et orchestre à cordes.
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