mercredi, mars 08, 2006

mercredi 8 mars

Hier, mardi, en fin d’après-midi, je gare ma voiture dans le parking souterrain du Centre Bosquet, à Pau. Il est 16h45. J’ai rendez-vous chez le coiffeur à 17h. C’est l’occasion de faire un petit détour par le rayon musique de le Fnac. J’ai l’intuition que je vais trouver quelque chose d’intéressant… Dès que j’arrive dans le rayon, un Dvd attire mon regard :

- Richard Galliano, Piazzolla Forever, Septet en concert, Dreyfus Jazz, The Art of Jazz, 2006.

Quelques précisions techniques : C’est une production Dreyfus Jazz et Oléo Films. On trouve dans la pochette deux Dvd aux normes Pal et Ntsc ; format 16/9 ; son 4.0 ; durée : 2h50. Enregistrement en direct le 8 juin 2005 au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. Le Dvd comprend 21 titres et trois bonus : Tango pour Astor, Le fumeur de cigare et Discography.

Plusieurs différences notables entre la composition de ce Dvd et le Cd du même nom :

- Le Cd comprend douze titres, le Dvd en comprend vingt-et-un. On trouve en effet dans celui-ci des titres comme La valse à Margaux, Tango pour Claude ou encore Oblivion, absents de celui-la. On y trouve aussi deux versions de Michelangelo 70. L’ordre est différent : Otono porteno et Invierno porteno au début du Cd ; Verano porteno et Primavera portena en début de Dvd.
- Le septet aussi est un peu différent : on retrouve bien Phillips-Varjadebian, violon solo, Apap, viola, Logerot, contrebasse, Sellin, piano. En revanche, Surel assure le second violon, Demarquette, le violoncelle.
- A noter, La valse à Margaux donnée en duo par Richard Galliano et Sébastien Surel. Superbe ! Une complicité admirable que la caméra montre à la perfection.
- Ce qui m’amène à dire un mot de la prise de vue. Aux antipodes des réalisations de certaines émissions musicales données par la télévision, où les réalisateurs s’ingénient à proposer des images éclatées sur un fond de couleurs criardes et incertaines, ici la caméra est au service des musiciens et du spectateur. On a le sentiment d’une réalisation soucieuse de mettre en valeur les musiciens en s’efforçant d’effacer tout effet de style gratuit. Le décor, les couleurs, les échelles de plans, tout est choisi avec le maximum de pertinence. Le décor : une scène en plan général, vue d’en haut, mais aussi le public dans un univers clos et chaleureux ; les couleurs : noirs, or, rouge… évidemment ; les échelles de plans : l’ensemble du septet, mais aussi des gros plans sur les mains, les doigts, le regard des interprètes. Regard de Phillips-Varjabedian, de Surel, de Galliano et regards croisés entre eux.


… 18 heures. En rentrant à la maison, petit détour par l’Espace Culturel Leclerc où j’ai l’habitude de trouver « Accordéon et accordéonistes ». Trois numéros. J’y retrouve un article sur Marc Perrone ; page 7, une publicité pour le Dvd ; page 56, une critique de ce même Dvd, que je vais lire avec attention… et, sur la même page 6, à côté de la publicité pour le Dvd, trois lignes mentionnant l’existence de ce blog. Merci à la rédaction !

… 2 h 30. Il est temps d’aller se coucher. Depuis 21h30, le Dvd tourne et tourne encore… Ecoute de l’ensemble, écoute de quelques titres choisis un à un, impossible de s’en détacher. Qu’il soit en position de leader ou en accompagnement, on sent bien que Galliano est à chaque instant au service de la musique de Piazzolla, et cela rejaillit sur le comportement de chacun des membres du septet. Il me semble que l’on peut à bon droit parler de musique classique, au sens où en la matière elle fait référence. Il n’est plus possible ensuite de jouer les mêmes titres sans s’y référer.

Il y a des jours comme ça, pleins de petits bonheurs…