jeudi 16 mars
Un jour… j’aimerais approfondir un projet quelque peu théorique qui m’a traversé l’esprit et que l’on peut exposer en quelques mots dans ses grandes lignes. Il tient en quelques questions : existe-t-il une culture de l’accordéon, au sens sociologique du terme ? Et si elle existe, peut-on parler d’une culture au singulier ou doit-on parler de cultures au pluriel ? Et si l’on en parle au pluriel, ces différentes formes de culture ont-elles un noyau commun identifiable, une sorte d’identité commune qui se diversifie, ou sont-elles entre elles radicalement différentes, comme des mondes hétérogènes et étanches entre eux ? Le goût pour l’accordéon est-il localisable dans telle ou telle zone du champ social ou se trouve-t-il distribué dans la totalité de ce champ ? En d’autres termes est-il associé à des « classes sociales » ou réparti de manière plus ou moins aléatoire dans l’ensemble de celles-ci, sur la totalité de « l’échelle sociale » ? Bref, qui aime l’accordéon, le pratiquer ou l’écouter ?
Par culture, j’entends un ensemble de représentations, d’idées et d’opinions partagées par tous ceux qui apprécient l’accordéon (ou le bandonéon), qui ont plaisir soit à le pratiquer, soit à l’écouter.
En fait, une culture, ainsi définie, se manifeste par quatre grandes caractéristiques, qui réunissent en communauté un certain nombre de personnes et qui sont considérées comme devant être transmises à ceux qui voudraient en devenir membres :
- des valeurs (ce qui est bien ou non ; convenable ou non ; ce qu’il faut faire ou ne pas faire ; des règles de comportements). On peut penser ici à une esthétique de l’accordéon, celle-ci pouvant se confondre avec une véritable éthique, une manière de concevoir le monde et le sens qu’on veut lui donner ;
- des rites (qui célèbrent des événements marquants ou qui créent l’événement et le perpétuent). Ici on pense évidemment à des festivals célèbres ;
- des symboles (matériels et verbaux, des objets ou des lieux chargés de signification et des paroles ou des manières de dire les choses ; un ensemble de choses ou un langage codés). Ici, on pense aux accordéons de telle ou telle marque et de tel ou tel virtuose (le Maugein de Duleu, par exemple ; le Victoria de Galliano), à des lieux comme le Balajo, etc…
- des mythes (des histoires enracinées dans des faits réels, mais enjolivés de génération en génération ; des personnes devenues des figures mythiques, des pères fondateurs ou des génies qui marquent leur époque et la dépassent). Ici, on pense à Gus Viseur, à Jo Privat, à Azzolla, à Art Van Damme, à Piazzolla, à Galliano, etc…
Pour un tel questionnement, la revue « Accordéon et accordéonistes » est assurément une mine à exploiter. Une première lecture inciterait à penser que le monde de l’accordéon se décline en réalité dans plusieurs cultures plus ou moins étrangères les unes aux autres. Mais c’est une hypothèse à examiner… A l’inverse, on trouverait aussi des exemples de cohabitation de choix a priori incompatibles entre eux, cet éclectisme s’inscrivant dans un mouvement général de mixité des cultures et de disparition des frontières entre les formes de culture légitime et d’autres marginales ou émergentes. A suivre…
D’ici là, vous qui lisez ce blog, si vous avez quelques idées sur la question, n’hésitez pas à me les communiquer. Si vous avez des choses à dire sur les valeurs, les rites, les symboles et les mythes de l’accordéon (ou du bandonéon)… je suis entièrement à votre écoute.
Par culture, j’entends un ensemble de représentations, d’idées et d’opinions partagées par tous ceux qui apprécient l’accordéon (ou le bandonéon), qui ont plaisir soit à le pratiquer, soit à l’écouter.
En fait, une culture, ainsi définie, se manifeste par quatre grandes caractéristiques, qui réunissent en communauté un certain nombre de personnes et qui sont considérées comme devant être transmises à ceux qui voudraient en devenir membres :
- des valeurs (ce qui est bien ou non ; convenable ou non ; ce qu’il faut faire ou ne pas faire ; des règles de comportements). On peut penser ici à une esthétique de l’accordéon, celle-ci pouvant se confondre avec une véritable éthique, une manière de concevoir le monde et le sens qu’on veut lui donner ;
- des rites (qui célèbrent des événements marquants ou qui créent l’événement et le perpétuent). Ici on pense évidemment à des festivals célèbres ;
- des symboles (matériels et verbaux, des objets ou des lieux chargés de signification et des paroles ou des manières de dire les choses ; un ensemble de choses ou un langage codés). Ici, on pense aux accordéons de telle ou telle marque et de tel ou tel virtuose (le Maugein de Duleu, par exemple ; le Victoria de Galliano), à des lieux comme le Balajo, etc…
- des mythes (des histoires enracinées dans des faits réels, mais enjolivés de génération en génération ; des personnes devenues des figures mythiques, des pères fondateurs ou des génies qui marquent leur époque et la dépassent). Ici, on pense à Gus Viseur, à Jo Privat, à Azzolla, à Art Van Damme, à Piazzolla, à Galliano, etc…
Pour un tel questionnement, la revue « Accordéon et accordéonistes » est assurément une mine à exploiter. Une première lecture inciterait à penser que le monde de l’accordéon se décline en réalité dans plusieurs cultures plus ou moins étrangères les unes aux autres. Mais c’est une hypothèse à examiner… A l’inverse, on trouverait aussi des exemples de cohabitation de choix a priori incompatibles entre eux, cet éclectisme s’inscrivant dans un mouvement général de mixité des cultures et de disparition des frontières entre les formes de culture légitime et d’autres marginales ou émergentes. A suivre…
D’ici là, vous qui lisez ce blog, si vous avez quelques idées sur la question, n’hésitez pas à me les communiquer. Si vous avez des choses à dire sur les valeurs, les rites, les symboles et les mythes de l’accordéon (ou du bandonéon)… je suis entièrement à votre écoute.
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