jeudi, mars 23, 2006

vendredi 24 mars


Je suis heureux comme un gosse ! Bien que je ne sois pas très habile en informatique, ni même en internet, et que j'ai conscience de manquer d'outils et de technique pour faire ce blog tel que je l'imagine ou tel que je l'imaginerais si je maîtrisais suffisamment la technologie, bien que la législation et les réglements m'empêchent de citer des extraits des titres, dont j'aurais voulu partager le plaisir qu'ils me procurent, malgré cela, pas à pas je m'approche de ce que je souhaite faire. Bref, le 14 mars, j'ai fait une photographie du trio Amestoy, Dulieux, Suarez avec mon mobile Nokia. C'est un bon appareil. La preuve : il me permet même parfois de téléphoner...
Après avoir transféré cette photo sur mon ordinateur, ce qui m'a obligé à quelques tâtonnements, j'ai le plaisir de pouvoir l'afficher. J'espère que ce n'est qu'un début...



L’écoute du Martin Lubenov Orkestar m'a donné envie d’explorer un peu le monde des Balkans, dont j’ai bien conscience que sa complexité n’est pas facilement accessible ni aisément compréhensible. Les peuples s’y mêlent à la faveur de mouvements migratoires et les musiques s’y croisent sans jamais se confondre vraiment. Comme ces grands fleuves qui se rejoignent et s’écoulent dans un même lit, mais sans que leurs eaux se mélangent véritablement. De loin, on croirait voir un tissu uni, mais de près on discerne nettement que ce qui parait uniforme résulte du tissage d’un nombre infini de fils. D’autre part, je pressens que cette musique, ces voix, cette sorte d’expressionnisme si caractéristique, que tout cela masque une profonde souffrance, un déchirement profond et quasi existentiel entre le désir de s’intégrer, d’être comme tout le monde, et le désir d’être différent, de ne pas être comme tout le monde. Il me semble que c’est ce dilemme irréductible qui donne sa tonalité et sa qualité esthétique à ce chant des Balkans.

Petit parcours à la manière de la progression en oblique du cavalier…

- Martin Lubenov Orkestar, Dui Droma / Two Roads, Roma Gypsy
- Roberto de Brasov, Le swing des Carpates
- Ionica Minune - acordeon -
- Trifon Trifonov & Stanimaka, Bulgarian Wedding
- Trio Dobrogea, Musiques traditionnelles de Roumanie
- Chants Lautar de Bucarest, Panseluta Feraru
- Taraf de Haïdouks, musique des Tziganes de Roumanie
- Taraf de Haïdouks, Honourable Brigands, Magic Horses and evil Eye
- Taraf de Haïdouks, Dumbala Dumba
- Mahala Raï Banda

Certes, je n’apprécie pas tout au même degré, mais dans chacun de ces disques il y a au moins deux ou trois titres que l’on peut dire bouleversants et qui laissent une trace sinon indélébile du moins profonde, comme les paroxysmes qui les ont inspirés.